Le 13 octobre 2020, la mairie a présenté un projet émanant du SIRRA dont l’objet est de détourner en totalité la Rivière Vieille et les crues de la Baïse dans un nouveau lit en direction de Chardonnières en amont des hameaux du Temple, du Vernay et du Vert eux-mêmes déjà classés en zones humides, irrigant également les sources du Verdin et collectant les débordements des ruisseaux du Vernay et des Epinières, phénomènes récurrents non pris en compte dans le projet (!).
Celui-ci, établi sans concertation préalable avec la population, fait abstraction d’études antérieures déjà menées sur ce sujet, principalement du rapport TEREO en date du 7 février 2020. Il ne prend en compte que le risque d’inondation du centre-bourg au détriment des hameaux précités, voire d’autres quartiers de la commune, mais pas la totalité de la problématique hydraulique de Saint Siméon.
Cette réunion n’avait pour but que la présentation du projet, la prise en compte d’éventuelles doléances des riverains concernés et ainsi faire valoir son acceptation par les habitants du village.
Pour justifier le projet, le SIRRA utilise les termes de “renaturation” ou “reprofilage” de la Rivière Vieille et d’assèchement du “marais“ de Chardonnières, or :
La solution proposée pour contenir le risque d’une crue centennale est donc de créer un nouveau lit pour la Rivière Vieille en étanchant (!) les terrains drainants de Gerfanière, en inondant la zone de Chardonnières pour en faire un marais (!) et en construisant au sud des hameaux humides (!) par nature du Temple, du Vernay et du Vert un barrage de rétention des eaux d’une longueur de 1 km, d’une largeur de 20 m et d’une hauteur de 3 m, l’eau devant au préalable longer la route qui mène à Saint Etienne de Saint Geoirs (D130) et traverser une zone (non répertoriée par les services de l’Etat) d'enfouissement de boues industrielles datant de l’exploitation de la SEDIS.
A la préoccupation que représente le fort impact d’un tel projet sur la vie locale et sur l’environnement, il faut ajouter celle de son coût (pharaonique). Compte tenu de l’ampleur des travaux, faudra-t-il envisager la construction de routes supplémentaires ? Saura-t-on faire fonctionner correctement ce nouvel équipement sachant que l’on n’a pas su faire fonctionner les équipements de protection sur la Baïse lors des inondations de 2013 ? Beaucoup de questions se posent à propos de son entretien et de son vieillissement. Ne serait-il pas bon également d'éviter de jouer les apprentis sorciers en se mêlant de modifier la géologie et la géographie d'un site naturel ?
Bien que paraissant démesuré pour le risque qu'encourt le village finalement peu soumis aux inondations, ce projet est surtout discriminatoire à l’encontre des habitants des hameaux de Gerfanière, du Temple, du Vernay et du Vert. Ils sont pénalisés du fait de nouveaux risques (rupture éventuelle du barrage, infiltrations dans les caves, moustiques,..) et de leurs conséquences économiques (dépréciation des valeurs immobilières, augmentation des coûts des assurances habitat, exploitations agricoles plus complexes et plus onéreuses,..).
Avant de mettre en œuvre un tel projet, ne serait-il pas juste d’avoir une idée très précise de la nature des dysfonctionnements des équipements anciens qui ont été à l’origine des précédents sinistres ? D’autres projets, sans doute moins onéreux, existent mais n’ont pas été mis au goût du jour. Pourquoi ?
Mesdames et Messieurs, élu(e)s municipaux(ales), avez vous bien analysé les conséquences de votre engagement pour un tel projet ?
Alors, doit-on ajouter les erreurs du présent à celles du passé ?
Mobilisons nous pour qu’une étude sincère, garante des deniers publics, soit menée autour de la problématique hydraulique globale pour Saint Siméon.
Saint Siméon de Bressieux le, 16 juin 2021
Collectif “Mobilisation Rivières SSB” et Association “Rivière Vieille Autrement”
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