Pétition
219
signatures
Plus que 281 signatures pour que cette pétition soit diffusée dans la newsletter MesOpinions !
Auteur :
Auteur(s) :
Didier Bovaere / Christelle Olivier
Bambecque
Destinataire(s) :
Monsieur le préfet
Nous sommes situés au cœur d’un hameau calme dans la petite rue de Ma Campagne, en périphérie de Bambecque. Malheureusement, cette tranquillité risque bientôt de disparaître...
En effet, un éleveur Belge a déposé un permis pour construire une véritable « USINE » de 3052 porcs en permanence (8140 à l’année !) dans un immense bâtiment de plus de 3000m2 à une centaine de mètres de nos maisons. Le terrain concerné est au beau milieu de notre hameau !
La pollution (les 4 millions de litres de lisier générés seront répandus sur les 278 ha de terres de Bambecque et des 7 autres communes concernées par le plan d’épandage), les odeurs (malgré les dispositifs d’atténuation), les nuisibles, le bruit émis par les animaux et les camions de livraisons, la circulation, rendue difficile et dangereuse par les passages répétés de ces véhicules de grosse capacité sur nos routes, la dévalorisation importante de nos maisons, dont certaines très récentes…sont autant d’éléments qui inquiètent déjà les riverains et qui dégraderont à coup sûr leur qualité de vie. Finis les repas entre amis sur la terrasse ! Les portes et fenêtres devront rester fermées et il ne sera plus possible de profiter du jardin. Les circuits de randonnées empruntant notre route seront délaissés et de nouveaux habitants hésiteront à s’installer dans notre village.
Il s’agit, en outre, du second projet de cette envergure dans un rayon de 5 km, un autre est également en cours à Houtkerque (1972 porcs). En Belgique, la règlementation impose maintenant aux éleveurs de prévoir une installation de retraitement des effluents (méthanisation), notamment en raison de la saturation en nitrates des terres et des cours d’eau. En outre, le lisier y est fortement taxé. En s’implantant en France et en y répandant leur lisier, ces éleveurs Belges échappent à ces contraintes. Mais dans quel état sera notre région dans les années à venir, si une multitude de porcheries industrielles de ce type y voient le jour ? La dépollution en Bretagne coûte cher à l’Etat et donc aux contribuables. Si nous laissons ces installations se développer, nous avons toutes les chances d’arriver à la même situation. Pourquoi au sein même de l’Europe, les pays membres ne s’accordent-ils pas pour imposer les mêmes règles. De même, la filière porcine va très mal, pourquoi la laisser s’enfoncer dans cette crise en autorisant encore de pareilles installations ?
Ces porcheries industrielles entraînent une concurrence injuste vis à vis de nos éleveurs locaux qui assurent une production de qualité par une méthode traditionnelle.
Ces bâtiments soumis à autorisation, dans lesquels sont entassés des milliers de porcs, sont-ils bien compatibles avec la politique actuelle encourageant le développement durable et le respect de l’environnement ? A quel point seront touchés les cours d’eau et les nappes phréatiques dans les années à venir ? Quand on voit ce qu'a donné la production intensive en Bretagne, les taux de nitrates des eaux qui contribuent à la prolifération très inquiétante de la fameuse algue verte et qui a notamment fait plusieurs victimes, il y a vraiment de quoi s’alarmer ! Doit-on encore accepter la construction de pareilles installations et reproduire les mêmes erreurs ? Nous ne le pensons pas.
D’ailleurs, des mesures récentes de la qualité de l’eau de l’Yser et de ses affluents indiquent que ceux-ci sont déjà saturés en nitrites et nitrates notamment. Dans ces conditions, comment peut-on atteindre les objectif