Après consultation du projet du PLUI sur les zones classées et protégées, il apparaît clairement qu’un grand nombre de lieux de haute valeur environnementale et écologique ont été oubliés. En particulier, les mares, les points d’eau et les haies qui sont quasiment absentes des cartes et cela sur l’ensemble des 14 communes que compte la communauté.
Pourtant ces haies et ces mares existent. Notoirement connues des habitants du territoire, elles apparaissent pour certaines sur les documents cadastraux. Ces lieux sont les derniers refuges de nombreuses espèces animales et végétales qui jouent un rôle fondamental dans le bon fonctionnement de nos écosystèmes. Elles sont également les marqueurs forts de l’identité de notre territoire et les clés de voûte de notre paysage, qui nous est si cher et que nous souhaitons préserver.
Les points d’eau assurent aussi de nombreux services pour nos populations et agrémentent leur cadre de vie : maintien de la biodiversité, stockage et infiltration des eaux de pluie, abreuvoirs des animaux, régulateur thermique lors des périodes de grande chaleur…etc
Les haies sont elles aussi d’une valeur paysagère et écologique inestimable. Elles sont à la fois réserves de biodiversité, protection contre l’érosion des sols, brise-vents et protection des animaux d’élevages, couverts pour la faune sauvage, ressource énergétique…..etc . Une nouvelle menace plane d’ailleurs sur celles situées en bord de route avec l’installation de la fibre optique en aérien et l’arrachage ou l’arasement prévisibles des haies qui sont sur son tracé !
Il serait légitime que ces éléments clés de notre paysage soient protégés. Ce qui a d’ailleurs été fait dans les communautés de communes voisines, du Loir et Cher , de l'Eure et Loir et de la Sarthe. Communautés qui ont profité de l’élaboration de leur PLUI pour engager une démarche de sauvegarde.
Dans le projet qui nous est présenté sur les Collines du Perche , ce n’est cependant pas le cas. Les mares peuvent être bouchées et les haies arrachées, y compris celles relevant du patrimoine communal ou communautaire, notre bien commun à tous, sans qu’il n’y ait à redire.
Le Projet d'Aménagement et de Développement Durable qui définit les grandes orientations d’avenir du territoire a pourtant établi le caractère vital de ce capital écologique et l’importance de le préserver. Cependant au vu des cartes et du règlement en projet, aucune traduction de cette nécessité ne transparait.
C’est pourquoi, dans l’intérêt général, nous demandons :
Le PLUI est sûrement une des dernières occasions de sauver notre paysage.
Ne la râtons pas !
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