Protégeons nos forêts et sentiers publics !

  Toute activité ou tout sport se pratiquant dans la nature, devrait respecter celle-ci et non la polluer et l’endommager, sinon il devrait être pratiqué sur un domaine privé.

Un événement organisé en irrespect envers les habitants et en insouciance totale pour la faune et de la flore en cette période cruciale pour la nature.

Un événement monopolisant des chemins et sentiers publics avec l’accord de la commune n’est-il pas de ce fait un événement public, pour ravir un maximum de public ? Dans ce cas-là, ne doit-on pas être informés sur sa date, ses heures de passages, son parcours emprunté puisqu’il s’agit là du passage de centaines de motos tout terrain qui déferlent sur les voies publiques.

Aucune publication sur cet événement n’a été mis sur le site institutionnel de la mairie, aucune affiche, aucun arrêté municipal affiché, et même en s’y rendant pour connaître le parcours emprunté par des centaines de motos, nous n’avons pas de réponse. 

Une bonne partie des habitants de la commune et celles avoisinantes ont été surpris ce dimanche 20 avril, d’être réveillés, de devoir attendre pour sortir de chez eux, de devoir rebrousser chemin ou de reprogrammer leur sortie, en se trouvant face à des centaines de motos.

L’AMA, avec l’autorisation de la préfecture et de la Commune d’Allassac, a organisé sa 9ème randonnée tout terrain d’engins motorisés de loisir (Enduro), le dimanche 20 avril sur la commune. Plus de 300 motos attendues.

Deux parcours de 65 km. La commune a autorisé cet événement sous condition que les dégâts causés par le passage des motos soient réparés (cependant, il semble qu’il n’y ait aucune injonctive de temps inscrite dans la condition, et que certains dommages dans la nature ne peuvent être réparés).

Aucune communication n’est faite aux administrés concernant cet événement, aucune communication n’est faite aux riverains ou autre association sportive de plein air concernant le tracé qui emprunte des chemins publics, des parties de sentiers de randonnée du GR40, des lieux-dits habités ou des limites de parcelles privées en forêt.

Le respect serait d’informer les administrés de la commune du passage de centaines de moto et de leurs horaires de passage. Pour rappel, nombre de règlementations ont été créées pour le respect des citoyens et de la biodiversité : les activités bruyantes le week-end, les promenades en forêt, les parcours de randonnées, l’entretien des parcelles boisées. Le respect serait aussi que des autorisations ne viennent pas à l’encontre de ces règles communes.

L’autorisation de passage de motos enduros, dans les forêts en période de renaissance de la nature, ne semble là encore pas très raisonné. Où est la protection de la biodiversité en ce dimanche de Pâques?

D’autant plus avec une météo printanière incertaine (avec une très forte pluviométrie la veille et le jour de l’évènement) qui rend très humides les chemins qui sont une fois encore un peu plus dégradés (voir dangereux) à cause de la pratique de ce loisir inadpaté. Car non, les dégâts causés par les passages d’engins motorisés de loisirs n'ont pas restaurés (voir état des chemins de randonnées vantés par l'Office de Tourisme d'Allassac), de plus, l’autorisation d’un événement tel que « la démarrante » semble laisser croire aux adeptes de moto cross ou enduro que toute la forêt leur est autorisée en dehors de cet événement et continuent leurs entraînements sans se soucier des règlementations, de la nature et en se créant de nouvelles pistes sans autorisations lorsque celles empruntées sont trop dévastées (celles pourtant indiquées GR ou Trail, qui deviennent impraticables pour les adeptes d’autres sports plus en adéquation avec l’espace naturel).

La 9ème édition de la Démarrante devrait être la dernière dans ces conditions, les prochaines devront se faire dans le respect total des autres usagers des lieux publics, avec obligation de réfection totale des voies empruntées dans un temps imparti si celle-ci doit emprunter des voies du domaine public, devrait obligatoirement se dérouler à minima à 80% sur des terrains privés autorisés, hors période de printemps pour protéger la biodiversité (si elle doit traverser une forêt et prairies) et éviter un risque d’affolement de certains gibiers pouvant amener à les désorienter et devenir un danger pour la population.

N'hésitez pas à envoyer des photos des dégâts constatés.