Sauvez un espace vert et son chêne centenaire du quartier petit bois à Toulon !

Habitants de la résidence Le Brasilia et du quartier du Petit Bois,

Nous sollicitons votre considération et votre aide car nous sommes sur le point d'être victimes d'une aberration urbanistique majeure et d'un scandale écologique.

Une partie des espaces verts remarquables et des stationnements de la copropriété Le Brasilia, située à Toulon, est menacée par application d'un droit de préemption, afin de permettre les travaux d'aménagement du Chemin du petit bois.

Ces travaux comprennent la déconstruction et reconstruction du mur de soutènement attenant à la copropriété et I'aménagement d'une voie à double sens.

Ce projet d'aménagement, qui a été décidé sans concertation avec les habitants concernés, nous semble aberrant d'un point de vue urbain et d'un point de vue écologique.


Une aberration urbanistique

Le Chemin du Petit Bois est, comme son nom l'indique, un chemin permettant de desservir une trentaine de propriétés privées. Il se termine en impasse du côté de la corniche Kennedy et ne dessert aucun équipement public.

Son élargissement sur 200 mètres, avec la création d'un trottoir de part et d'autre de la chaussée, répondrait à un besoin de sécurisation des circulations piétonnes et automobiles. C'est l'argument qui est avancé par les services de TPM.

Nous pensons que cet aménagement apportera, au contraire, davantage de nuisances (augmentation de la vitesse de circulation, des risques d'accident et du bruit), tout en ne répondant pas à l'usage de ce chemin.

En supprimant les stationnements privés de la copropriété du Brasilia, c'est nécessairement sur la voie publique que se détournera le besoin de stationnement.

Ainsi, nous sommes convaincus que le projet d'aménagement porté par TPM entraînera la multiplication des stationnements sauvages dans le quartier du Petit Bois, dont pâtiront les espaces publics nouvellement créés.

Le trafic automobile quotidien sur ce tronçon de voirie se densifie légèrement de manière pendulaire aux heures d'entrée et sortie des établissements scolaires, et notamment du Lycée Fénelon. En dehors de ces horaires, la circulation est apaisée. La circulation est quasiment nulle le week-end et pendant les vacances scolaires.


Une aberration financière

Dépenser plusieurs millions d'euros pour un "non besoin" à I'heure où la pandémie de la COVID 19 fragilise les collectivités territoriales vous paraît-il, Madame La Députée, Monsieur Ie Préfet, Monsieur le Maire, prioritaire ?

Pour nous, en tant que contribuables, soucieux de l'emploi utile et intelligent de l'argent public cet aménagement n'est absolument pas prioritaire.


Face à des alternatives plus adaptées et économes

Nous pensons que pour répondre aux besoins de sécurisation du carrefour entre le chemin du petit bois et le boulevard de la Martille des alternatives plus économes et adaptées s'offrent à TPM : l'instauration d'un sens unique sur ce tronçon de voirie (cf. aménagement de l'avenue Louis Sorel qui ne dispose pas de trottoir), la mise en place de ralentisseurs, la limitation de la vitesse de circulation autorisée, l'aménagement de deux feux alternatifs etc.

De même, nous estimons qu'une délimitation d'un espace piéton sécurisé, d'un seul côté de la voirie, répondrait largement aux besoins de toute la population, y compris des personnes à mobilité réduite.

Les propositions ne manquent pas mais nous ne sommes pas écoutés !


Mais surtout, un scandale écologique

La Métropole prendra en charge la réfection du mur qui s'est partiellement effondré sur la voie publique. Mais à quel prix ?

Au prix de l'abattage d'un chêne remarquable, plusieurs fois centenaire, hébergeant une biodiversité unique, dont des chauves-souris et des oiseaux protégés.

Au prix de la suppression d'un écrin de verdure, permettant d'offrir à tout le quartier du Petit Bois de l'oxygène, de la fraîcheur l'été et des aménités environnementales exceptionnelles, faisant de ce quartier un lieu où il fait bon vivre.

L'agriculture urbaine et le verdissement de Toulon sont mis en avant dans le discours politique et dans les publications de TPM (voir article Toulon Méditerranée Mag automne 2O2O p.34).

On nous parle de l'importance de préserver les îlots de verdure, à l'heure où le changement climatique entraîne sécheresse, canicule et catastrophes naturelles.

Il est question de convention citoyenne et de préservation de la biodiversité.

Dans notre quotidien, ces thèmes essentiels du 21e siècle sont balayés pour un projet d'aménagement aberrant.

Alors au moment où la priorité affichée des politiques publiques est à la concertation et à la protection de I'environnement, nous en appelons, Madame la Députée, Monsieur le Préfet, Monsieur le Maire, à votre aide, afin d'obtenir une concertation digne de ce nom.

Nous souhaitons que la faisabilité des alternatives d'aménagement que nous proposons soit examinée et qu'une solution soit trouvée pour préserver la biodiversité qui nous entoure.

Nous souhaitons que nos représentants puissent être reçus afin d'entamer des discussions sérieuses sur cet aménagement.

Nous espérons être entendus, pour le bien être de notre quartier et le devenir de notre environnement.