La ville d'Antibes Juan les Pins possède de remarquables pins parasols centenaires que, depuis quelque temps, elle a entrepris de couper presque systématiquement sans prendre en considération que cette espèce est l’une des plus menacée au monde [1].
Cette pétition s’élève contre cette pratique dangereuse qui prive les habitants de ces arbres à l’élégance raffinée, au port majestueux et aux qualités écologiques incontestables. Cette pratique oublie aussi que tout ce qui modifie l’équilibre de l’environnement doit être mûrement réfléchi car dans les combats menés contre la nature, l’homme est toujours perdant.
Récemment, après avoir rasé de nombreux pins, la ville en a fait abattre 4 magnifiques, qualifiés de "dangereux" en annonçant qu'elle allait faire couper 200 pins parasols à "risque". Ces arbres, explique-t-elle, sont dangereux car leurs racines déforment le bitume, ce qui peut entraîner des accidents de personnes dont la ville peut être tenue responsable.
On peut rétorquer que l’état des trottoirs de certains quartiers de Juan-les-Pins n’est pas meilleur, pourtant la ville ne s’est pas précipitée pour les réparer. Et, on peut s’étonner qu’au lieu de chercher pourquoi les racines viennent en surface, la ville préfère éliminer le fauteur de trouble ! Si les racines poussent ainsi, et les racines des oliviers et des platanes le font aussi, c’est parce que le bitume qui les recouvre ne laisse pas pénétrer l’eau de pluie. Car les arbres, comme tous les êtres vivants, ont besoin d’eau pour vivre. Si leurs racines ne trouvent pas d’eau en profondeur (ce qui est la place normale d’une racine), elles remontent pour la trouver là où elle est : à la surface ! La réponse à ce problème est simple : enlever le bitume et le remplacer par un matériau perméable à l’eau comme cela a été fait à de nombreux endroits.
Un des bienfaits de ces grands arbres est le rôle qu’ils jouent dans les catastrophes climatiques. par l’intermédiaire de leurs racines. Celles-ci s’ancrent profondément dans le sol et retiennent un volume de terre proportionnel à leur taille. C’est ce bloc vivant qui absorbe l’eau avant qu’elle ne ruisselle, ne forme des vagues, des coulées de boue ou des glissements de terrains. Que se serait-il passé le 3 octobre 2015, date de la dernière catastrophe climatique dans les Alpes maritimes, si l’eau avait rencontré 200 pins parasols de moins ? et que se passera t il au prochain accident climatique, car il y en aura d’autres hélas [2], si notre ville a 200 pins parasols de moins ? L’abattage des grands arbres est irraisonnable voire criminel.
Nous, habitants d'Antibes Juan-les-Pins et d'ailleurs, demandons l'arrêt des abattages de pins parasols qui font courir des risques disproportionnés (cataclysmes climatiques) à notre cité comparativement aux inconvénients apportés (trottoirs défoncés). Pour remédier à ces inconvénients, nous demandons qu'on cesse d'emprisonner ces arbres dans du bitume comme s'ils étaient des objets et non des êtres vivants et qu’on remplace le bitume par des produits perméables à l’eau comme il en existe de nombreuses variétés utilisées pour la voirie qui sont moins chères que le bitume et qui permettent des raccords esthétiques [3]. Pour que notre environnement respecte la nature dans ce pays que les pins parasols habitaient avant nous.
[1] arboretums-de-france@orange.fr
[2] Ces catastrophes naturelles provoquées par la gouvernance néo-libérale. 04 octobre 2015. Salvatore Palidda (MEDIAPART du lundi 9 novembre 2015)
[3] http://www.o2d-environnement.com/fr/concept/infiltration-naturelle
http://www.graie.org/graie/graiedoc/reseaux/pluvial/TA_FreinsAvantages/EauxPluviales-outil-techniquesalternatives-revetementporeux-juin2014.pdf
http://www.urbanisme-neuchatel.ch/d2wfiles/document/37/5513/0/Guide_Revêtements-150704.pdf
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.