"Rass- al-Natour " dans le village côtier d’Anfeh sur la Méditerranée est attaqué par un projet destructeur pour l’environnement, pour l’héritage, pour les valeurs et la beauté de cette région encore vierge
Patrimoine sans pareil dans le monde, les salines phéniciennes, désertées mais encore productives, attendent d’être exploitées à nouveau grâce au programme pour le développement et la protection du front de mer d’Anfeh. C’est là que s’élève le couvent historique de Notre Dame de la Garde (Dar Al-Natour).
Des hommes politiques et des hommes d’affaires voudraient l’enfouir sous un complexe privé aux proportions dithyrambiques, à la superficie d’un million de mètres carrés, dont 30 mille mètres carrés seraient obtenus grâce à des opérations de remblaiement et de reversement de béton dans les fonds marins, dans le but d’y construire un port pour y amarrer les yachts des propriétaires dudit complexe.Ceci aurait raison de l’incroyable
variété biologique marine et côtière de ce lieu où poussent le myrte et le basilic, où foisonnent chênes et oliviers ainsi qu’une quantité impressionnante d’herbes aromatiques et médicinales, sans compter l’importance des roches, témoins précieux de l’évolution géologique et climatique des lieux, celle des oiseaux migrateurs ou autochtones ou de nombreuses espèces animales dans une nature paisible et dénuée de constructions.
La Direction générale libanaise pour l'urbanisme a refusé de ratifier la réalisation de ce projet destructeur… Dans la donne actuelle, avec l’institution du nouveau gouvernement, une décision qui irait à l’encontre de celle du gouvernement précédent est cependant à craindre. Le nouveau conseil des ministres pourrait donner son aval pour commencer des travaux aux conséquences tragiques pour le patrimoine de tous les Libanais et de l'humanité entière.
- Nous refusons ce projet sauvage qui prévoit le remblaiement de la mer et la destruction des salines historiques encore productives.
- Nous refusons la destruction des salines phéniciennes et leur disparition afin de transformer leur emplacement en route vers le port prévu à l’intérieur du projet.
- Nous refusons ce projet qui détruirait la faune et la flore marines pour l’édification d’un port de plaisance pour les yachts des futurs propriétaires du projet.
- Nous refusons de faire dévier les lignes ferroviaires et la voie publique pour la construction de ce projet.
- Nous refusons de brûler les bois et forêts du site, plantés de chênes et d’oliviers séculaires, couverts de plantes aromatiques et médicinales aux nombreux bienfaits dans le but d’élargir et d’unifier l’aire du projet, afin d’atteindre 900 000 mètres carrés pour la construction d’un port marin de plaisance, lieu luxueux, étranger aux traditions historiques, à la nature et aux activités des habitants originaires du lieu.
- Nous refusons de phagocyter le couvent de « Dar- Al- Natour » donnant sur la mer, à l’intérieur de ce projet bizarre, inadapté à la mémoire, à l’origine, au mysticisme du lieu et étranger à la vie et aux activités des autochtones.
Apposons nos signatures dans cette pétition internationale en vue de sauver ce site à l’importance historique et naturelle, aux ressources et à la valeur uniques pour le Liban et pour le bassin méditerranéen.
Ecoutons consciencieusement l'appel de coeur de Hafez Jreij, guide de la Révolution du sel au Liban, citoyen libanais et membre actif de l’action urbanistique en faveur de l’Homme et de l’Environnement.