Soutien au projet d'une liaison permanente au col du petit Saint Bernard

NOTRE COMITÉ est né autour d’une réflexion commune avec le comité valdotain sur l’avenir de nos vallées.

Durant des siècles le col du Petit Saint-Bernard fut fréquenté par des milliers de commerçants et voyageurs annuellement dans les deux sens et ceci journellement malgré l’altitude et les intempéries. Ces deux vallées de tous temps ont entretenu des relations constantes, familiales, culturelles et commerciales. Actuellement, la fermeture hivernale interrompt totalement la liaison Tarentaise-Val d’Aoste Italie pendant plus de la moitié de l’année.

SUR L’ENSEMBLE DE L’ARC ALPIN DE L’AUTRICHE A LA MEDITERRANEE CETTE SITUATION EST UNIQUE.

Aujourd’hui, avec le développement considérable de l’économie touristique et notamment l’implantation de très grandes stations de sports d’hiver à vocation internationales de haut niveau, la réflexion générale mérite une approche bien différente, en vue du maintien de l’activité touristique annuelle, principale source économique de nos vallées.

Les événements récents mettant en jeu la facilité des accès mais également la sécurité des utilisateurs de la voie ferrée et de la RD1090 font apparaître l’urgente nécessité d’assurer un accès supplémentaire à nos vallées.

Cette réflexion, nous conduit à nous interroger sur les paramètres suivants :

- LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Le passage sous le col relié directement à la route actuelle à 3 kilomètres en amont de la station de la Rosière, ne crée aucune modification majeure à l’environnement existant.

Cet accès uniquement réservé aux véhicules de tourisme et interdit aux poids lourds ne modifiera en rien l’usage actuel de la RD1090.

Faisant abstraction des graves problèmes de circulation en hiver, récurrents année après année entre Albertville et les stations. La situation actuelle qui immobilise du fait de la régulation des centaines de véhicules pendant des temps plus ou moins long moteurs au ralenti à proximité des usines d’AIGUEBLANCHE déjà source importante de pollution, aggrave fortement les conditions atmosphériques de fond de vallée.

La voie d’accès par le tunnel réduira d’environ 30 % le nombre de véhicules montant depuis Albertville en provenance du Sud de la France, de l’Est français (Alsace, Lorraine, Vosges, Jura) mais également de Belgique, Luxembourg, Allemagne, Autriche, Suisse. Il en est de même pour ceux en provenance d’Italie et d’Europe Centrale utilisant les tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus.

Le fait d’alléger la circulation en réduisant fortement le nombre de véhicules en amont d’Albertville, supprimera d’autant les émissions polluantes.

Ce nouvel accès en altitude bénéficiant d’une ventilation naturelle importante, la dispersion y sera rapidement assurée.

La réduction du kilométrage parcouru à aller (doublé lors du retour) est de 90 Kilomètres pour les véhicules en provenance de Genève, de 145 Kms pour ceux en provenance d’Italie par le Fréjus et de 290 Kms par le Mont-Blanc ; répond directement aux besoins d’économie d’énergies fossiles.

Il n’est pas inimaginable d’utiliser ces travaux pour l’enfouissement de la ligne de très haute -tension traversant actuellement le col. Ainsi ce projet améliore fortement la protection de l’environnement de nos vallées.

 - LA FLUIDITÉ DU TRAFIC

La fréquentation touristique hivernale de la Tarentaise est directement concernée :

Le désengagement de la SNCF (suppression prochaine des trains de nuit et éventualité de stopper les TG V en gare de Chambéry avec un transfert par bus vers les stations).
Et la restriction des budgets qui remet totalement en cause l’amélioration du réseau routier obsolète et saturé entre Moûtiers et les hauts de la vallée laissent présager une aggravation de la situation

Une liaison annuelle par le Petit Saint-Bernard permettrait de raccourcir sensiblement, même dans de bonnes conditions de circulation, le délai de trajet pour tout le transit tel que cité ci-dessus.

Il en résulterait pour un nombre important de véhicules l’inversion du sens de circulation réduisant et accélérant ainsi le trafic depuis Albertville. Il est également à noter que cette solution rapprocherait fortement la Tarentaise des aéroports de Genève et Turin ; de nombreux charters en provenance de Grande-Bretagne mais aussi d’Europe Centrale et de l’Est utilisent actuellement l’aéroport de Turin.

On s’ouvrira également vers le marché italien (bien que sur la frontière la fréquentation hivernale de la clientèle italienne est quasiment nulle).

De ce fait la fluidité du trafic sera grandement améliorée .

- LA SÉCURITÉ DES ACCÈS – LES RISQUES NATURELS – LES RISQUES INDUSTRIELS

Il convient plus que jamais de lier à cette économie touristique les impératifs sécuritaires et de ne p as négliger les problèmes liés aux accès.

La Haute-Tarentaise héberge en saison d’hiver environ 400 000 milles personnes.

Cette vallée en cas de risques industriels (usine de POMBLIERE SAINT-MARCEL classée SEVESO), ou naturels : phénomènes sismiques, éboulements, inondations, pourrait être totalement bloquée au niveau de Moûtiers sans aucune échappatoire ; ceci pendant plusieurs jours voir plusieurs semaines ce qui rendrait totalement impossible dans des impératifs de temps et de sécurité convenable toute possibilité de ravitaillement et d’évacuation de milliers de personnes.

Il est injustifiable de ne pas envisager en cas de catastrophes toutes les solutions répondant à une telle situation.

- LES DONNÉES GÉNÉRALES DE L’ECONOMIE

Le tourisme est la principale activité économique de la Tarentaise, l’agriculture, l’artisanat, le commerce dans sa diversité, les indépendants etc… sont directement concernés.

Il est constaté une réduction continue de la durée des séjours. Cela impose une accélération du temps d’accès. Éloignée des autoroutes avec un réseau routier inapproprié, la Tarentaise est fortement pénalisée vis -à-vis de ses concurrents nationaux et internationaux.

Sans s’étendre sur le fiasco du 27 Décembre 2014 et des trois week-ends qui l’ont suivi, la clientèle lassée par ces difficultés choisit de plus en plus d’autres destinations.

Les stations autrichiennes qui ont su répondre aux souhaits de la clientèle à la recherche d’une rapidité d’accès, nous concurrencent dangereusement.

La Savoie ces dix dernières années a perdu en hiver huit millions de nuitées soit une moyenne de un million trois cent mille annuellement, pour un manque de chiffre d’affaires de plusieurs millions d’euros. A ce rythme se sont plusieurs centaines d’entreprises et des milliers d’emplois qui sont appelés à disparaître.

Pour toutes ces raisons, nous proposons la création d’un TUNNEL ROUTIER D’ALTITUDE RÉSERVÉ AUX VÉHICULES DE TOURISME, à 3 Kilomètres en amont de la ROSIÈRE tels que proposés par le projet actuel.

En raison de l’évolution des implantations touristiques de Haute-Tarentaise ainsi que des nouvelles habitudes de la clientèle, il est nécessaire que tous, avec les acteurs économiques et les instances concernées, se mobilisent afin d’aider à la réalisation d’un projet répondant aux nouveaux besoins d’équipements destinés à satisfaire l’intérêt général du territoire.

Ne pas prendre en compte ces paramètres, c’est hypothéquer l’avenir de nos vallées.