Se connecter
Logo MesOpinions.com
Accueil Pétitions Victoires Logo Mobilisation pour la Cause Animale Blog Nous soutenir Lancer une pétition
Mise à jour de la pétition

STOP PESTICIDES

Pétition : STOP PESTICIDES Mise à jour de la pétition
44.304 signatures
Auteur :
Auteur(s) :
Anne Gomme

Le 06/05/2020

Gare au confinement, la pollution est accrue ces temps-ci à rester trop chez soi! le gouvernement n'a pris aucune mesure pour protéger les riverains des pesticides malgré les verdicts favorables du Conseil d'Etat saisi par pluiieurs associations car tous ces nuages de particules fines accélèrent la diffusion de l'épidémie à covid-19.

Epandage de pesticides : le confinement ravive les tensions entre agriculteurs et riverains

La crise sanitaire a permis l’assouplissement de la réglementation sur les zones sans traitement près des habitations. La population assignée à résidence ne peut s’éloigner lorsqu’elle est incommodée.

Par Martine Valo Le Monde 6 mai 2020

Des agriculteurs plantent des pommes de terre, à Haynecourt (Nord), le 14 avril. PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS

Christina Sainte-Marie, 68 ans, a pris l’habitude de se protéger d’un masque bien avant l’émergence du SARS-CoV-2. Cette pionnière bataille depuis des années contre les épandages de pesticides sur les pommiers plantés serrés tout près de sa maison à Allassac, en Corrèze. En 2011, elle avait poursuivi des arboriculteurs pour avoir aspergé leurs vergers de produits phytosanitaires par grand vent (la loi interdit cette pratique au-delà de 19 km/h), sans convaincre le tribunal de Brive-la-Gaillarde.

« Je pensais qu’avec le confinement, ils allaient arrêter un peu par respect pour les gens fragiles comme moi, témoigne-t-elle. Mais pas du tout : en ce moment ils traitent trois ou quatre fois par semaine avec je ne sais quelles substances et ça dure cinq heures, six heures… J’ai des maux de tête, des nausées, les yeux qui piquent, je reste pendant des jours sans sortir dans mon jardin. » Christina Sainte-Marie en est convaincue : malgré les plaintes, les chartes et les belles promesses de tenir compte des riverains, « rien ne change ». Ce terroir du Limousin où domine la culture intensive de la pomme – l’un des fruits qui reçoit le plus de traitements phytosanitaires –, et où elle vit depuis vingt-cinq ans, reste à ses yeux le « triangle de la mort ».

Lire aussi  La fronde s’étend contre les distances d’épandage de pesticides décrétées par le gouvernement« On a le visage en feu »

En France, les tensions se multiplient entre les exploitants agricoles et leurs voisins, comme en attestent les arrêtés antipesticides pris – illégalement – par des dizaines de maires ces derniers mois. Et le printemps du confinement ne fait pas bon ménage avec la saison des épandages. Près des champs de pommes de terre, des vignobles ou des parcelles de grandes cultures, la population assignée à résidence se sent doublement pénalisée. Non seulement les gens, déjà inquiets pour leur santé, ne peuvent s’éloigner lorsqu’ils sont incommodés, mais le télétravail et le chômage leur laissent tout loisir d’assister, par la fenêtre, aux ballets des tracteurs.

Le 23 avril, neuf organisations − dont Générations futures, France Nature Environnement (FNE), la Ligue de protection des oiseaux (LPO), UFC-Que choisir, Eau et rivières de Bretagne, des collectifs de soutien aux victimes des pesticides − ont déposé deux recours devant le Conseil d’Etat. Considérant qu’elles n’ont pas l’oreille des préfets sur le terrain, elles proclament que « le Covid-19 ne justifie pas d’épandre au ras des habitations ». Dans le contexte de la crise sanitaire, la profession agricole a en effet obtenu une réglementation sur les zones de non-traitement (ZNT) sur la « protection des personnes lors de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques », tout en sa faveur. A condition d’employer un matériel homologué et après concertation du public, elle peut réduire de 10 mètres à 5 mètres la ZNT en arboriculture, viticulture, petits fruits, de 5 mètres à 3 mètres pour les autres cultures ; la bande de sécurité incompressible restant de 20 mètres pour les produits les plus dangereux.

Mais la qualité de la cohabitation ne tient-elle qu’à quelques mètres près de plus ou de moins ? L’expérience de terroirs où des efforts pour apaiser les relations sont entrepris de longue date, montre que l’affaire est plus complexe. Ainsi dans la commune de Christina Sainte-Marie, le travail de l’association Allassac ONGF sur la santé et l’environnement a fini par aboutir, en 2017, à un accord de bonnes pratiques. Les pomiculteurs se sont engagés à ne plus épandre le dimanche, à limiter la dérive des nuages de pesticides grâce à des haies et à des filets installés en hauteur. « En Corrèze, Haute-Vienne, Dordogne, nous avons obtenu la plantation de 30 kilomètres de haies, rapporte Fabrice Micouraud, membre d’Allassac ONGF. Nous en sommes fiers même si elles sont encore loin d’atteindre les 5-6 mètres de haut nécessaires. Avec l’AOP Pomme du Limousin, des élus, l’Etat, nous venons de lancer, en février, l’application Phyto’alerte – une première nationale ! , qui permet de prévenir les gens sur leur téléphone portable et leur tablette de l’imminence d’épandages. »

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Coronavirus : le Conseil d’Etat demande une « vigilance particulière » avec les épandages agricoles

Malgré d’autres bras de fer, notamment au sujet des molécules les plus dangereuses contre les tavelures des fruits (maladie qui provoque des lésions brunes), le vivre-ensemble tendait à progresser, rapporte Fabrice Micouraud, jusqu’au confinement. « Les agriculteurs, que les pouvoirs publics présentent comme des sauveurs, semblent avoir reçu pour consigne d’ignorer toute contrainte. Du coup, ça n’arrête pas, on a le visage en feu dehors, témoigne-t-il. On revient quinze ans en arrière ! » Pour dissuader d’épandre les jours de vent, quarante manches à air (pour indiquer la force et le sens du vent) doivent être installées près des cultures, trois sont en test. L’un d’eux a été détérioré pour le rendre inutile. « Par provocation », subodore le militant.

« Convulsions »

Autre récit dans le Pas-de-Calais : Nathalie Ozanno, habitante d’Oye-Plage, qui vient tout juste d’adhérer à l’association Générations futures, prévient qu’elle n’est pas de ces néoruraux qui ne supportent pas grand-chose de la campagne. Elle s’est d’abord adressée avec confiance à l’exploitant d’à côté, pour lui demander que son technicien agricole cesse de propulser avec son tracteur des granulés composés d’azote et de chaux jusque sur sa terrasse. « En octobre, un de mes chiens, pris de convulsions, meurt en trois jours, sans que je fasse le rapprochementLe 16 mars, mon deuxième chien-loup tchèque a lui aussi l’œsophage brûlé. Mais comme j’étais confinée, j’ai vu, ce jour-là, les boulettes blanchâtres tomber dans l’herbe du jardin, raconte-t-elle. Mon voisin s’est excusé et a promis que cela ne se reproduirait plus. Le samedi 4 avril, à 6 heures du matin, les granulés ont à nouveau cogné contre mes fenêtres. Cette fois, le vétérinaire a pu sauver mon troisième chien. » Nathalie Ozanno a déposé une plainte auprès des gendarmes qui lui ont conseillé de faire venir un huissier à la prochaine pluie d’engrais azotés.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Coronavirus : « Un moratoire sur les épandages de pesticides près des habitations est une nécessité sanitaire et morale »

D’autres témoignages de dialogues impossibles remontent du Vaucluse, de la Drôme, de Normandie, soit entre voisins, soit dans le cadre des fameuses « chartes départementales d’engagement d’utilisateurs de produits phytopharmaceutiques ». Ces textes, établis par les organisations agricoles, comme le prévoit l’arrêté du 27 décembre 2019 dans le cadre de la loi agriculture et alimentation (EGalim), apparaissent comme de vraies occasions manquées. Leur adoption – qui doit être effective au 30 juin – donne la possibilité aux exploitants de réduire les zones sans chimie de synthèse − ce dont ils se sont saisis −, à condition d’utiliser un matériel performant qui réduit la dérive des produits et de mener, en principe, une concertation publique.

Certaines chartes envisagent la mise en place d’un « comité de suivi » annuel, sans association de défense de riverains ni de la nature. C’est un maigre bilan aux yeux des ONG qui réclamaient des bandes de sécurité de 100 ou 150 mètres lors de la consultation organisée par le gouvernement à l’automne 2019. De toute façon, la pandémie de Covid-19 étant propice aux dérogations, ce rétrécissement des zones de non-traitement s’applique actuellement sans concertation, ni validation des chartes par le préfet.

« Cultiver autrement »

Dans les cinq départements des Pays-de-la-Loire par exemple, les chartes apparaissent, comme ailleurs, réduites au strict minimum. « En 2016, nous avions réfléchi à des horaires d’épandage et fixé à 15 mètres l’éloignement des publics vulnérables : Ehpad, écoles, terrains de jeux, à moins qu’il existe une haie de séparation », rapporte Pascal Boucault, directeur du service végétal à la chambre d’agriculture régionale. Les documents actuels ne sont-ils pas moins-disants ? « Ils correspondent aux dispositions de décembre 2019, et il n’est pas prévu qu’ils soient signés par des tiers. »

Président de France Nature Environnement Pays-de-la-Loire, Jean-Christophe Gavallet avait été invité à une première réunion. « Nous y sommes allés avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et UFC-Que choisir, relate-t-il. Mais tout ce que nous proposions, notamment pour alerter les riverains de risques d’intoxication de leurs animaux, était écarté… Nous ne sommes pas revenus. » Lui qui a été maire de Surfonds, une commune sarthoise non loin du Mans où les lotissements commencent à pointer au milieu des champs, veut croire que la cohabitation est encore possible. « Mais les conseils municipaux tendent à devenir des lieux d’affrontement, note Jean-Christophe Gavallet. D’un côté, les habitants dénoncent les odeurs et les épandages. De l’autre, les agriculteurs, devenus très minoritaires, veulent affirmer leur possession du territoire rural, oubliant que ce sont eux qui ont vendu des parcelles agricoles au prix de terrains constructibles. »

Lire aussi  Coronavirus : la pollution de l’air est un « facteur aggravant », alertent médecins et chercheurs

Même dans la majorité gouvernementale, l’affaire fait débat. Sandrine Le Feur (LRM), députée du Finistère, a adressé au ministre de l’agriculture, le 21 avril, un courrier signé par vingt-quatre autres parlementaires dans lequel elle s’interroge sur cet arbitrage qui fait « le choix d’ignorer la santé des concitoyens confinés ». Elle n’en démord pas : « On me dit que ce n’est pas le sujet principal du moment. Mais moi qui suis agricultrice bio, je pense qu’il y a moyen de cultiver autrement. »

Selon Christian Durlin, vice-président de la commission environnement de la FNSEA, une trentaine de chartes d’initiatives locales étaient lancées avant le fameux arrêté fin 2019, « qui a un peu nivelé les choses ». « Ce n’était pas la volonté de la profession, assure-t-il. Mais le débat de l’an dernier sur les distances sans traitement a trop cristallisé l’attention. Le gouvernement a tranché en revenant à des distances scientifiques. »

Martine Valo

 


Le 11/12/2019

Je vous transmets ci-joint l'article récent paru dans Le Monde. 

il ne s'agit de l'interdiction que d'une molécule parmi des milliers d'autres, tout aussi toxiques, et cette molécule était autorisée par les autorités pendant 50 ans sans qu'elle soit considérée comme nocive! combien de dégâts depuis? en plus ils auront une dérogation pour écouler leurs stocks, c'est se moquer du monde!

Cette molécule était déjà reconnue comme très toxique sinon mortelle chez les chiens. Une analyse toxicologique effectuée chez ce chien asphyxié par un épandage avait révélé la présence de Chlorpyrifos.

Le chlorpyrifos va être interdit dans l’Union européenne

Ce pesticide deviendra illégal à partir de 2020. Une évaluation de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) avait conclu, début août, qu’il présentait « des risques pour la santé »

Par Stéphane Horel  Publié le 06 décembre 2019 à 13h06 - Mis à jour le 07 décembre 2019 à 10h04

Interdits par un vote. Le chlorpyrifos et le chlorpyrifos-méthyl, deux pesticides nocifs pour le cerveau du fœtus et des jeunes enfants, sont désormais indésirables dans l’Union européenne (UE). Réunis vendredi 6 décembre au sein du Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et de l’alimentation animale (Scopaff), les représentants des Etats membres ont voté contre le renouvellement de l’autorisation des insecticides, qui arrivait à échéance le 31 janvier 2020.

C’est la Commission européenne qui a proposé cette interdiction en se fondant sur des avis intermédiaires de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Début août, à la demande expresse de la Commission, l’agence avait en effet publié deux opinions concernant les effets des substances sur la santé humaine. Le chlorpyrifos et le chlorpyrifos-méthyl, avait-elle conclu, ont de « potentiels » effets génotoxiques (nocifs pour l’ADN des cellules), et sont toxiques pour le cerveau en développement.

Révélé par Le Monde et ses partenaires de l’enquête transfrontalière sur le chlorpyrifos, le lobbying des fabricants, Corteva et Ascenza, ainsi que de leurs alliés, pour empêcher l’interdiction n’aura donc pas su convaincre les Etats membres. Inventé par Dow (maintenant Corteva depuis sa fusion avec DuPont), l’insecticide est sur le marché depuis 1965.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Devant l’imminence de l’interdiction du chlorpyrifos en Europe, les fabricants contre-attaquent

Les données scientifiques qui s’accumulent depuis deux décennies montrent qu’une exposition au chlorpyrifos pendant la grossesse et au cours des premières années de la vie provoque d’importants retards de développement, des troubles du spectre autistique, des déficits de quotient intellectuel (QI) allant jusqu’à sept points ou encore des troubles de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité.

« Délai de grâce » de trois mois

Les réglementations entérinant la décision devraient être formellement adoptées en janvier 2020, selon la Commission. Les Etats membres interdiront alors les produits contenant les substances au niveau national, cette action relevant de leur compétence. Ils pourront accorder un « délai de grâce » de trois mois pour apurer les stocks. A la suite de quoi les produits ne pourront plus ni être mis sur le marché ni être utilisés dans l’UE.

Lire l’enquête : Chlorpyrifos : les dangers ignorés d’un pesticide toxique

« C’est une décision importante », réagit Axel Mie, professeur associé à l’Institut Karolinska, à Stockholm, dans un courriel au Monde. Les recherches de ce scientifique et de ses collègues Christina Ruden et Philippe Grandjean ont joué un rôle déterminant. En 2017, ils avaient exhumé la seule étude fournie par Dow aux autorités européennes sur la toxicité neurodéveloppementale du chlorpyrifos, et constaté qu’elle montrait clairement des effets nocifs sur le cerveau des rats. Ces données n’avaient cependant jamais été évaluées par les autorités européennes.

« Nous devons maintenant veiller à ce que cesse toute autorisation de pesticides sur la base de conclusions erronées tirées d’études financées par l’industrie. Si les données pertinentes avaient été rapportées correctement, écrit-il, cette décision aurait pu être prise il y a vingt ans. »

Dans un communiqué, une coordination de sept ONG salue « un geste historique »« Bien que nous ne puissions pas effacer les décennies d’exposition à ces substances et leur effet sur le développement neurodéveloppemental, déclare Genon K. Jensen, directrice exécutive de l’ONG Health and Environment Alliance (HEAL), l’interdiction des deux formes de chlorpyrifos est une victoire majeure pour le développement des enfants. »

Sollicité par Le Monde, Corteva se dit « déçu » par la décision de l’UE. « Aucune substance active n’a fait l’objet de recherches plus approfondies que le chlorpyrifos », assure la firme.

Stéphane Horel

 

 


Le 10/09/2019

Chers amis, avez-vous déjà signé l'"Appel des coquelicots"? ce mouvement fête son premier anniversaire en ce mois de septembre 2019, et rassemble des dizaines de milliers de personnes chaque premier vendredi du mois depuis un an au centre des villes et villages de France.

Alors que le gouvernement propose une consultation sur la distance minimale de non-épandages près des habitations (de l'ordre de quelques millimètres à centimètres), des études sérieuses et indépendantes (contrairement aux études liées aux lobbys) ont démontré que le glyphosate -et tous ces cocktails chimiques- sont transmis aux générations futures qui seront encore plus malades que nous (malformations, cancers, maladies neurodégénératives...) 

Nous ne demandons pas de tergiverser sur des distances minimales, mais un arrêt immédiat d'autorisation de tous ces produits toxiques et une aide à la reconversion en bio de tous les fermiers (avec fleurs des champs, coccinelles, prêle, ortie, ...pleins de solutions naturelles existent et ne sont pas mortelles pour les abeilles et les oiseaux).

Tous les pesticides anciens sont peu à peu interdits quand on s'aperçoit de leur toxicité et aussitôt remplacés par de plus "efficaces" (traduction: plus "toxiques").

Le mouvement des Coquelicots, explication par France Culture (émission la grande Table du 9 septembre 2019).

"Initiateur de ce  mouvement lancé en septembre 2018, Fabrice Nicolino est notre invité aujourd’hui. Survivant de la tuerie de Charlie Hebdo (2015), il a publié un manifeste contre les pesticides (Nous voulons des coquelicots, LLL, 2018) aux côtés de François Veillerette, directeur de l'ONG Générations futures, et poussé Charlie Hebdo à publier un numéro spécial contre les pesticides. Son combat porte aujourd'hui sur les SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase), des fongicides que personne ne connaît, mais qui, dit-il, sont pourtant épandus partout en France. Ils sont au coeur de son nouvel ouvrage, Le crime est presque parfait. L'enquête choc sur les pesticides et les SDHI (LLL, 2019).

"Ce n’est pas qu'une question juridique c’est une question civique. Si un maire n’a pas les moyens de protéger ses administrés, alors qu’il change de métier. On est passé à une autre situation : ce ne sont plus seulement des maires de petits bourgs ruraux, mais aussi des maires de banlieues, qui suivent le mouvement. Ce n’est pas seulement l’affaire des gens qui vivent à la  campagne. Le problème est national, la France entière est empoisonnée par les pesticides."      
(Fabrice Nicolino)

A ses côtés, le journaliste au Monde Stéphane Foucart, lauréat 2018, avec Stéphane Horel, de l’European Press Prize, catégorie «investigation». Il a récemment publié Et le monde devint silencieux. Comment l'agrochimie a détruit les insectes (Seuil/Le Monde, 2019), qui prolonge les enquêtes publiées par le Monde sur l’impact des insecticides néonicotinoïdes sur les insectes non cibles, dont les abeilles. 

France Culture
 Réécouter Un monde sans insectes, à qui la faute ? DE CAUSE À EFFETS, LE MAGAZINE DE L'ENVIRONNEMENTUn monde sans insectes, à qui la faute ?

S'il déplore les stratégies de l'industrie agrochimique pour faire accepter ces pesticides, des stratégies semblables à celles adoptées par les cigarettiers pour financer la recherche et influencer le grand public, il montre aussi qu'un groupe de résistants, « la confrérie des insectes », 70 scientifiques de diverses nationalités, travaillent sur leur temps personnel et avec leurs propres moyens à développer une recherche indépendante. 

En dépit de cette prise de conscience générale que semblent cristalliser les mouvements et des initiatives citoyens en faveur de l'environnement, l'étude inédite publiée le 3 septembre 2019 par Santé publique France, la première dans son genre, et ses résultats alarmants - on trouverait des polluants « du quotidien » dans l’organisme de tous les Français- montre qu'il est urgent d'agir. 

En outre, la consultation publique lancée par le gouvernement le 9 septembre 2019 pour déterminer un nouveau dispositif d’encadrement de l’utilisation des produits phytosanitaires à proximité des habitations, si elle est vue comme un premier pas par certains, est aussi décourageante pour d'autres, la distance minimum prescrite allant de cinq à dix mètres pour les produits les plus dangereux.

 


Le 26/08/2019

Alerte. Récemment, des maires courageux, dans toute la France ont pris des arrêtés anti épandages de pesticides autour des habitations de leurs communes pour protéger la santé des populations, au grand dam des ministères de l'Agriculture et de la Santé pour qui ces maires sont Hors-la Loi. Les préfets les ont tous convoqués devant le Tribunal Admnistratif. 

Il a été lancé un appel aux maires de France pour faire front à ce  gouvernement d'irresponsables et d'interdire l'usage de pesticides à usage agricole près de tous les lieux d'habitation, crèches, écoles, hôpitaux, maisons de retraite... 

Extraits de France Info "

Ils veulent mettre fin à l'utilisation de pesticides, mais sont hors la loi. Une vingtaine de maires ont pris un arrêté interdisant l'usage de produits phytopharmaceutiques dans leur commune. Le problème ? Ils sont dans l'illégalité car un élu ne peut pas prendre une telle décision sur son territoire. Selon le Code général des collectivités territoriales"l'utilisation des produits sanitaires relève d'un pouvoir de police spéciale du ministre chargé de l'Agriculture"

Certains pourraient donc connaître le même sort que Daniel Cueff, le maire de Langouët (Ille-et-Vilaine). L'élu écologiste sans étiquette a comparu jeudi 22 août devant le tribunal administratif de Rennes, car la préfecture réclamait la suspension de son arrêté du 18 mai interdisant l'usage de pesticides, dont le célèbre glyphosate, à moins de 150 mètres des habitations. La décision a été mise en délibéré. Classé "cancérigène probable" depuis 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), une agence de l'Organisation mondiale de la santé, le glyphosate n'est plus en vente pour les particuliers depuis le 1er janvier de cette année. Son interdiction totale en France a été repoussée par le gouvernement à 2021. 

"Je savais que j'étais dans l'illégalité"

Daniel Cueff n'est pas le seul à braver la loi en justifiant son action par le fait que "le maire a une responsabilité de sécurité publique"Saint-Eloi-de Fourques (Eure), Trélon (Nord), Ohain (Nord), Boussières (Doubs)… une vingtaine de communes ont pris à ce jour des arrêtés limitant ou interdisant les pesticides. Au Perray-en-Yvelines, la maire PS Paulette Deschamps a interdit l'épandage de pesticides à moins de 150 mètres des habitations et des entreprises de sa commune, le 17 mai dernier. "Je savais que j'étais dans l'illégalité", admet l'élue auprès de franceinfo. Elle n'a pas tardé à recevoir un courrier de la sous-préfecture de Rambouillet lui demandant de retirer sous deux mois son arrêté, sous peine d'être convoquée au tribunal administratif. 


Le 13/06/2019

 Chers amis, très important résumé de l'état des lieux..! Les eaux des rivières de France et d'ailleurs sont déjà tous contaminés.

Une GRENOUILLE rousse NEE SANS BRAS, qui vivait dans une mare pas loin de champs traités... je l'ai découverte personnellement le samedi de Pentecôte morte, infirme, victime d'agénésie d'un membre supérieur (avec ébauche interne vu en transparence sur la photo). Or les  amphibiens meurent avec les pesticides (article Pour la science de 2013, il y a déjà six ans)  D'où les malformations négligées !. Preuve encore à rajouter au dossier  des pesticides qui ont de fortes probabilités d'être incriminés dans l'affaire des bébés nés sans bras, dont les autorités souhaitent apparemment garder le mystère!? Il suffit pour regrouper les cas de ces zones rurales, d'effectuer des analyses toxiciolgoques des cheveux, ou dans le cas de la grenouille, une analyse de la vase où elle vivait, et recouper les analyses. Même pour les grenouilles des forêts il y a 70 pesticides autorisés qu'ils pulvérisent!les cocktails encore plus nocifs. Stop aux pesticides ! Lire ci dessous

Grenouilles, la mort par les pesticides (Pour la science, 24 janvier 2013)

Les amphibiens (grenouilles, crapauds, tritons, salamandres, etc.) subissent depuis bon nombre d'années un rapide déclin à l'échelle du monde entier. Les scientifiques débattent encore des facteurs de ce déclin et de leurs poids respectifs : maladies, changement climatique, pollution, disparition des habitats, etc. Des chercheurs allemands et suisses viennent d'apporter un élément important à ce débat. Ils ont montré sur de jeunes grenouilles rousses (Rana temporaria, une espèce européenne commune) que l'exposition à des pesticides conduit à une forte mortalité des batraciens, allant de 40 pour cent après sept jours à 100 pour cent après une heure, selon le produit testé.

Carsten Brühl et Annika Alscher, de l'Université de Coblence-Landau, en Allemagne, avec Thomas Schmidt, des Laboratoires Harlan en Suisse, et Silvia Pepper, de l'Agence fédérale suisse de l'environnement, ont étudié en laboratoire l'effet de sept produits pesticides (quatre fongicides, deux herbicides et un insecticide) sur des grenouilles rousses juvéniles (150 individus au total). Ils ont appliqué au sol humide de la cage de chaque grenouille une dose (quantité par unité de surface) de pesticide correspondant à 0,1, 1 ou 10 fois la dose maximale recommandée en contexte agricole. 

Pour les fongicides Headline et Captan Omya administrés à la dose recommandée, la mortalité résultante des grenouilles était de 100 pour cent. Des niveaux importants de mortalité, allant de 40 à 60 pour cent, ont été obtenus avec les autres produits commerciaux testés à la même dose. C. Brühl et ses collègues ont aussi montré que les additifs contenus dans le produit peuvent changer la donne : le Headline, à base de pyraclostrobine et qui contient 67 pour cent de naphta (un solvant), est bien plus toxique qu'une formulation de pyraclostrobine où la proportion de naphta est inférieure à 25 pour cent. À cette formulation est en effet associée une mortalité de 20 pour cent seulement, tant pour la dose nominale que pour la dose dix fois supérieure.

La mise en évidence de mortalités aussi importantes dans un groupe d'animaux vertébrés, dues à des pesticides disponibles dans le commerce, étonne : on aurait pu penser que l'amélioration des tests de toxicité et des procédures d'autorisation de mise sur le marché avait fini par écarter le risque de commercialiser des produits ayant de tels effets délétères. Mais contrairement aux oiseaux et aux mammifères, les amphibiens ne font pas partie des tests imposés pour l'homologation d'un produit pesticide. Or les amphibiens ont une peau très perméable, qui les rend beaucoup plus vulnérables aux polluants.Si l'impact de la pollution des milieux aquatiques sur les stades larvaires de ces animaux a déjà fait l'objet d'évaluations scientifiques, l'étude de C. Brühl et ses collègues est l'une des premières concernant l'impact de la pollution terrestre sur des amphibiens juvéniles ou adultes. Or de nombreuses espèces d'amphibiens passent une partie de leur vie terrestre dans des milieux agricoles, où l'usage des pesticides est répandu. Cette étude commence donc à combler une grosse lacune dans les connaissances, reconnue dans un rapport récent de l'EFSA, l'Autorité européenne de sécurité des aliments, et pourrait orienter les efforts de préservation de ce groupe animal menacé. Plus largement, les amphibiens étant souvent considérés comme des espèces sentinelles pour la santé humaine et l'environnement, les travaux de l'équipe germano-suisse pourraient concerner d'autres groupes d'espèces, voire des écosystèmes entiers.

Le Monde, Tribune, 12 juin 2019

        Anne Gomme 11 juin, 06:46 ·  

Voilà pour les cours d'eau tous contaminés « Il faut stopper au plus vite l’usage des pesticides »
Un collectif de chercheurs dénonce dans une tribune au « Monde » l’incapacité des experts en toxicologie à protéger la nature et l’homme. Selon eux, on en sait assez pour interdire ces substances dès maintenant.Publié le 04 juin 2019 à 15h00 - Mis à jour le 05 juin 2019 
Article réservé aux abonnés
a tribune intitulée « Sur l’impact des pesticides, la recherche scientifique doit éclairer la décision publique » (Le Monde du 17 mai) rappelle l’angoissante perspective vers laquelle nous entraîne l’usage sans cesse croissant de ces substances. Depuis le constat de la chute des populations d’insectes pollinisateurs jusqu’aux données jugées probantes en termes d’impact sur la santé humaine, elle souligne la gravité du problème. Simultanément à ce constat, elle se fait l’avocate d’un financement d’études jugées nécessaires pour « éclairer » une éventuelle décision d’interdire l’usage des pesticides.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Sur l’impact des pesticides, la recherche scientifique doit éclairer la décision publique »
Pourtant, en dépit d’un tel constat, le texte ne mentionne nulle part la ­nécessité de l’arrêt urgent de l’utilisation massive des pesticides. L’urgence découle des dégâts déjà constatés à ce jour sur la faune et la biodiversité. Pour l’homme, au regard des incertitudes concernant les mécanismes d’action des pesticides ou les conséquences de lentes imprégnations par ceux-ci, les réponses pourraient bien n’être là que dans dix, vingt ans ou plus. Les cancers reconnus en justice comme liés à l’utilisation du Roundup se sont par exemple révélés trente ­années ou plus (en 2011 et 2015) après le début de l’exposition (1982).

Le temps représente un enjeu décisif avec lequel les firmes de l’agrochimie jouent pour commercialiser des pesticides, qui, du fait de leur toxicité, sont retirés les uns après les autres pour y substituer d’autres molécules, ou des mélanges variés, ouvrant à de nouvelles études… et de nouveaux profits. La course est sans fin entre les firmes, les agences de sécurité, les chercheurs toxicologues, et les politiques qui n’ont pas, le plus souvent, les connaissances pour discerner le vrai du faux. Un fongicide, comme l’époxiconazole, mis en cause en 2013, enfin retiré par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) le 28 mai, est déjà remplacé par une molécule sœur !

Destruction de la biodiversité
Certains d’entre nous, à l’origine de l’alerte de 2018 parue dans le journal Libération concernant les fongicides SDHI, avaient souligné l’urgence d’interdire l’usage immodéré de ces pesticides. Les SDHI peuvent inhiber la succinate déshydrogénase, depuis celle des champignons jusqu’à celle des cellules humaines. Ils sont vendus comme fongicides pour l’agriculture. Les nouvelles alarmantes sur la destruction de la biodiversité nous ont conduits à renouveler cette demande début 2019. Parallèlement, l’Anses a produit un rapport dit « d’expertise », mais critiquable dans sa réalisation et ses conclusions. Les experts choisis, et à leur suite l’Anses, y redisent leur foi en la capacité de la science à garantir l’innocuité de ces pesticides.

« L’urgence fait que nous ne pouvons plus attendre les résultats de nouvelles études »

Et pourtant, ces trente dernières années ont démontré l’incapacité des ­experts en toxicologie à protéger la ­nature et possiblement l’homme des méfaits des pesticides. Pour ceux d’entre nous qui travaillent sur les maladies mitochondriales humaines (liées à des dysfonctions des mitochondries assurant la respiration cellulaire), nous avons appris à reconnaître que nos connaissances sont trop insuffisantes pour pouvoir se prononcer sur les ­conséquences possibles d’une imprégnation lente par des pesticides, en particulier par ceux qui, comme les SDHI, viendraient perturber la respiration des cellules.

De fait, les tests toxicologiques utilisés actuellement sont largement inadaptés. Ainsi, tels quels, ils ne permettent pas de détecter les atteintes qui toucheraient les fonctions des mitochondries, comme celles causées par les SDHI. Idem pour la capacité de pesticides comme les SDHI d’induire des cancers par des mécanismes épigénétiques qui ne sont pas étudiés.

En outre, du fait qu’ils développent des formes de cancer qui leur sont propres sans développer nécessairement ceux observés chez l’homme, les modèles rongeurs utilisés ne sont en ­réalité pas informatifs. Pour finir, les cohortes humaines disponibles sont trop réduites, réunissant des individus aux histoires trop hétérogènes en termes d’exposition aux pesticides (nature, durée, quantité) pour assurer une interprétation fiable des observations cliniques. Les études de quantification des risques demandées dans la tribune du Monde du 17 mai, outre qu’elles apparaissent contradictoires avec le constat d’un désastre déjà présent, sont pour partie irréalisables. Et, contrairement à ce qu’affirme le titre, elles ne sont pas nécessaires pour « éclairer » la décision de les interdire.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Des chercheurs et médecins alertent sur les dangers des nouveaux fongicides
Entre le million d’espèces en voie de disparition, disparition dans laquelle les scientifiques s’accordent à attribuer un rôle non négligeable au déversement des milliers de tonnes de pesticides dans la nature, et le temps ­requis pour quantifier un éventuel impact sur la santé humaine, le choix se trouve vite fait. Nous connaissons, pour les vivre tous les jours, les difficultés financières que rencontre la recherche publique, mais l’urgence fait que nous ne pouvons plus attendre les ­résultats de nouvelles études.

Face aux dégâts déjà constatés sur la nature et à l’incertitude menaçante pour l’homme, les opinions publiques seraient sans doute aujourd’hui favorables à l’application immédiate du principe de précaution. Selon nous, il faut concentrer les moyens pour ­« Cultiver et protéger autrement », comme l’affirme le programme prioritaire de recherche gouvernemental, passer du discours aux actes et stopper l’usage des pesticides au plus vite.

Les signataires: Paule Bénit, PhD, ingénieure de recherche Inserm, UMR 1141, Inserm-univ. Paris-Diderot, hôpital Robert-Debré, Paris ; Alessia Catania, MD, PhD, Unit of Medical Genetics and Neurogenetics, Fondazione IRCCS Istituto Neurologico Carlo Besta, Milan, Italie ; Dominique Chrétien, PhD, ingénieur de recherche Inserm, UMR 1141, Inserm-univ. Paris-Diderot, hôpital Robert-Debré, Paris ; Stéphane Dauger, MD, PhD, pédiatre, réanimateur, professeur des universités, praticien hospitalier AP-HP, hôpital Robert-Debré, Paris ; Jessica Dubois, PhD, chargée de recherche Inserm, CEA, UMR 1141, Inserm-univ. Paris-Diderot, hôpital Robert-Debré, Paris ; Charles-Patrick Edery, MD, PhD, professeur des universités, praticien hospitalier, U1028 Inserm, UMR 5292, CNRS-univ. Claude-Bernard, Lyon ; Riyad El Khoury, PhD, Assistant Professor, Department of Pathology and Laboratory Medicine, université américaine de Beyrouth, Liban ; Jorge Gallego, PhD, directeur de recherche Inserm, UMR 1141, Inserm-univ. Paris-Diderot, hôpital Robert-Debré, Paris ; Irina Giurgea, MD, PhD, maîtresse de conférences des universités, praticienne hospitalière, département de génétique moléculaire, hôpital Armand-Trousseau, Paris ; Pierre Gressens, MD, PhD, directeur de recherche Inserm, UMR 1141, France, et professeur de neurologie fœtale et néonatale au King’s College à Londres, Royaume-Uni ; David Israeli, PhD, Généthon-AFM Téléthon, Evry ; Olivier Jean-Jean, MD, PhD, directeur de recherche CNRS, UMR 8256, CNRS-univ. Pierre-et-Marie-Curie, Paris ; Hélène Launay, PhD, chargée de recherche CNRS, bioénergétique et ingénierie des protéines, UMR 7281, CNRS-univ. Aix-Marseille ; Marie Legendre, MD, PhD, praticienne hospitalière, département de génétique moléculaire, hôpital Armand-Trousseau, Paris ; Guy Lenaers, PhD, directeur de recherche CNRS, MitoLab, université d’Angers ; Roland Lloubes, PhD, directeur de recherche DR1 émérite CNRS, laboratoire d’ingénierie des systèmes macromoléculaires, UMR 7255, CNRS-univ. Aix-Marseille ; Axel Magalon,PhD, directeur de recherche CNRS, laboratoire de chimie bactérienne, UMR 7283, CNRS-univ. Aix-Marseille ; Boris Matrot, ingénieur de recherche Inserm, UMR 1141, Inserm-univ. Paris-Diderot, hôpital Robert-Debré, Paris ; Amazigh Mokhtari, étudiant, UMR 1141, Inserm-univ. Paris-Diderot, hôpital Robert-Debré, Paris ; Jeannette Nardelli, PhD, chargée de recherche Inserm, UMR 1141, Inserm-univ. Paris-Diderot, hôpital Robert-Debré, Paris ; Wolfgang Nitschke, PhD, directeur de recherche CNRS, bioénergétique et ingénierie des protéines, UMR 7281, CNRS-univ. Aix-Marseille ; Alice Pavlowsky, PhD, maîtresse de conférences, UMR 8249, CNRS-Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de la Ville de Paris ; Christian Pinset, MD, directeur de recherche émérite CNRS, UMR 861, Inserm/I-Stem Corbeil-Essonnes ; Béatrice Py, PhD, directrice de recherche CNRS, laboratoire de chimie bactérienne, UMR 7283, CNRS-univ. Aix-Marseille ; Malgorzata Rak, PhD, chargée de recherche CNRS, UMR 1141, Inserm-univ. Paris-Diderot, hôpital Robert-Debré, Paris ; Pascal Reynier, MD, PhD, professeur des universités, praticien hospitalier, biochimie et biologie moléculaire, université d’Angers ; Pierre Rustin, PhD, directeur de recherche CE émérite CNRS, UMR 1141, Inserm-univ. Paris-Diderot, hôpital Robert-Debré, Paris ; Manuel Schiff, MD, PhD, maître de conférences des universités, praticien hospitalier AP-HP, hôpital Robert-Debré, Paris ; Abdelhamid Slama, PhD, praticien hospitalier AP-HP, hôpital du Kremlin-Bicêtre.

Collectif, daté du mardi 11 juin 2019

 

Automne 2018 : les médias se font l’écho d’un plausible nouveau scandale sanitaire : l’affaire des bébés nés sans bras, souffrant en langage médical d’agénésie transverse des membres supérieurs. 

C’est le REMERA (Registre des Malformations Région Rhône Alpes) qui donne l’alerte sur les cas de 7 enfants atteints et nés entre 2009 et 2014 dans un rayon de 17km autour de la commune Druillat dans l’Ain. 

S’ajoutent alors les cas de 3 enfants nés entre 2007 et 2008 dans un rayon de 15km autour de Nantes et de 4 autres enfants nés entre 2011 et 2013 à Guidel dans le Morbihan. 

Ainsi qu’un cas en Ariège et un dans le Médoc, dont j’ai connaissance mais non répertorié, il me semble.

En ce qui concerne les cas de Loire Atlantique et du Morbihan, Santé Publique France a conclu à un excès de cas, mais à une absence d’exposition commune. Quant aux cas recensés dans l’Ain, SPF n’a pas « mis en évidence un excès de cas par rapport à la moyenne nationale » et a conclu à une absence d’identification d’une exposition commune à la survenue de ces malformations.

Dernièrement, 3 nouveaux cas auraient été recensés dans les Bouches du Rhône dans un périmètre situé à proximité de l’étang de Berre, à Fos sur Mer, zone fortement industrialisée  et déjà connue pour présenter un taux important de maladies chroniques. Il s’agit de 3 filles nées entre juin et novembre 2016. Reste à savoir si ce sera retenu comme cluster (nombre de cas d’agénésie recensés sur une période et une zone géographique restreintes qui dépasse le taux attendu) ou pas. 

Dernières actualités 

Fut annoncée mardi 12 février la création de deux comités, l’un pour tenter de déterminer les causes des malformations et l’autre pour dialoguer avec les familles. Premiers résultats attendus pour juin 2019.

Difficultés rencontrées dans le recensement des cas, l’absence de registre national et le nombre limité de registres régionaux (Bretagne, Paris, Antilles, Réunion, 2 en Auvergne, Rhône Alpes), mais avantage incontestable pour ceux n’ayant pas intérêt à ce que toute la lumière soit faite sur ces cas de malformations, qui ne doivent certainement rien au hasard….

 

Si vous êtes concerné, vous pouvez vous signaler auprès de l’association ASSEDEA https://www.facebook.com/Assedea/

 

ainsi que par mail auprès de Santé Publique France nouscontacter@santepubliquefrance.fr  ou via leur formulaire de contact https://www.santepubliquefrance.fr/Infos/Contacter-Sante-publique-France?fbclid=IwAR1y6mT-0BO8X_v1WwwL9w8BFkgPRbSLGFn0cFo8anF8p7UDWDCHfqHHfb4

 

 

 

 

 Charger d'autres articles liés LAISSER UN COMMENTAIRE

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Nom *

Adresse de contact *

Commentaire

CONSULTER AUSSI Réponse au courrier de Mr Jean-Claude Boniface, publié dans le Journal du Médoc du 19/10/18.

Vous trouverez ci-dessous copie du courrier publié dans le Journal du Médoc du vendredi 19…

  MÉDOC : UNE VITICULTURE HORS-NORMES ?

Extrait d'une interview de Marie-Lys Bibeyran, par Jean-Christophe Matthias.

CARTE VENTE PESTICIDES FRANCE 2017

Carte de vente des pesticides en France en 2017, c'est-à-dire concernant les produits non autorisés en agriculture biologique.

CARTES VENTES CMR FRANCE 2017

Carte représentant la quantité de pesticides classés Cancérigènes Mutagènes Reprotoxiques,vendus par hectare de Surface Agricole Utile et par département, en France en 2017.

DEFINITION DU MEDOC.

Médoc = territoire viticole où des travailleurs des vignes, des riverains, des enfants meurent au vu et au su de tous, mais dans l'indifférence générale au nom d'un prestige qui ne sera jamais le leur !

ACTUALITÉS

Tous les mardi à partir de 17h30, Marie-Lys Bibeyran sera présente à l'Union Locale de la CGT de Saint Laurent de Médoc, pour les travailleurs des vignes, que ce soit par rapport aux pesticides ou aux conditions de travail en général.

ARTICLES RÉCENTS
Commentaires
Valider
Votre commentaire a bien été enregistré
Lynn - Le 07/11/2020 à 12:34:58
Petit échange en lien avec cette pétition, plasticienne j'ai réalisé une série de dessins sur le thème de la mortalité des abeilles par la pollution des substances chimiques et les pesticides utilisés dans l’agriculture. A découvrir : https://1011-art.blogspot.com/p/vous-etes-ici.html

Mais aussi, en lien direct, une réflexion sur l'utilisation des produits phytosanitaires : https://1011-art.blogspot.com/p/hommage-magritte.htm
0
— 1 réponse de l'auteur
Voir tous les commentaires
Commentaires
Valider
Votre commentaire a bien été enregistré
— 1 réponse de l'auteur