Stop au projet agri-voltaïque de Libaros !

Aujourd’hui un projet important est en cours dans notre commune, important de par son coût, ses conséquences et
ses implications.

Un tel projet concerne évidemment les habitants à proximité et beaucoup sont inquiets.

Il ne s’agit pas de refuser la construction en bloc et sans réflexion préalable, mais de dénoncer le manque d’aboutissement et de cohérence d’un projet qui semble avoir été élaboré uniquement pour servir les intérêts du fournisseur d’énergie et de l’exploitant des terres agricoles.

Nous sommes avant tout inquiets pour les conséquences environnementales qui découleront de la construction du projet agrivoltaïque.
Il semble qu’aucune enquête indépendante, conduite par de véritables experts, n’ait été réalisée sur l’ensemble de la commune afin de déterminer l’impact que cela aura sur la faune et la flore.

La Mission Régionale d’Autorité Environnementale pointe elle-même le manque d’étude d’impact et les risques que cela comporte.

Ce projet se situe à quelques mètres d’une source alimentant un cours d’eau, il est facile de déduire qu’une rétention d’eau à proximité va appauvrir ces ressources et priver la faune et la flore qui en dépendent. Les évènements climatiques s’aggravent et s’accélèrent, notamment les épisodes de sécheresses en été, cela nous alerte quant à l’idée de retenir plus d’eau au profit d’une culture non essentielle
À l’inverse, dans le cas d’un scénario où des pluies diluviennes viendraient à tomber sur Libaros, rien de sérieux n'est prévu pour protéger les habitations en contrebas.

Le projet fait mention d’habitations situées à plus de 750mètres or, l’habitation la plus proche est à moins de 500mètres et 3 autres maisons à Libaros se situent dans un rayon de 700 mètres. Lorsque nous pointons cette dissimulation : c'est une faute de frappe.

Evidemment.

À titre d’exemple, aucune construction type hangar n’a jamais été mentionnée, elle a été découverte par les habitants, de même que le passage de grande quantité de camions sur les communes avoisinantes pour acheminer les pommes.

Au fur et à mesure des réunions, les avantages, annoncés pour les habitants de la commune s’amenuisent et disparaissent pour laisser place aux inconvénients.
Le site, dont le paysage est pourtant reconnu pour sa beauté et sa diversité par les habitants des communes alentour, sera à jamais défiguré et impacté de manière irréversible e malheureusement de négative, ce qui ne semble pas avoir été pris en compte par les décideurs.

Pourquoi choisir de le faire naitre sur une commune, en pleine nature au lieu de le placer sur un site industrialisé comme cela avait été préconisé au départ?

Nous sommes, pour la majorité d’entre nous, très concernés et inquiets pour l’environnement en général et celui de la commune en particulier. Il est connu de toutes et de tous que notre planète souffre du dérèglement climatique résultant des activités humaines, notamment lorsqu’il s’agit de la destructions d’espaces naturels, qui sont les meilleurs gardiens de la biodiversité et protecteurs de l’environnement et donc de notre avenir.

Le Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN) a dû rendre fin août un rapport étayé (et  indépendant) sur le sujet du développement actuellement massif de centrales industrielles photovoltaïques dans des milieux naturels. Dans un document de 90 pages, les scientifiques du CNPN ont expliqué que, dévaster des prairies ou détruire des zones humides, n’était pas une solution pour répondre au péril climatique.

C’est pourquoi des habitants se ont spontanément proposé de mettre à disposition de façon gratuite, les toits de leur granges et/ou hangars pour la pose de panneaux photovoltaïques. Selon les estimations de ces derniers, que nous proposons d’étudier afin de rendre plus officiels, demande de pose de 4ha sera facilement atteignable, et ce sans porter atteinte à la biodiversité.
Le CPN rappelle que les espaces dits en déprise agricole sont fréquemment devenus des espaces riches en biodiversité et assimilés à des espaces semi-naturel.

Il est d’ailleurs évident, lorsque l’on traverse les chemins du futur site agrivoltaïque, que la nature y a repris ses droits et que de nombreux animaux la peuplent.

Le rapport du CPN nous amène également à nous interroger sur les espèces prises en compte lors de « l’étude » d’impact menée par et pour Q Energy, les oiseaux migrateurs ont-ils été correctement considérés ? La zone en regorge. Les sites humides ont-ils été répertoriés ? Et les conséquences de la constructions de bâtiments et des installations, sur les populations de reptiles et d’amphibiens ont-elles été prises en compte ?

A-t-il été prouvé qu’aucune espèce protégée n’était concernée par ces travaux ? Les couleuvres peuplent notre commune sont menacées, le chat forestier qui a été aperçu par des promeneurs l’est également, de même que l’Elanion blanc et le Busard cendré qui volent à moins de 500 mètres de la lande et pourtant le discours est formel : « aucun animal en danger »! Cela est-il volontairement mensonger ou simplement bâclé ?

Sans oublier de mentionner les conséquences sur les insectes pollinisateurs dont la population ne cesse de décliner
Derrière cette prétendue « transition énergétique » se cache en réalité l’enjeu financier de ce multinationales. Les appétits sont donc féroces et les communes, pour beaucoup financièrement exsangues, qui louent leurs parcelles, sont des proies faciles.

Selon une étude récente , les scientifiques observent à présent la perte de branches entières de l’arbre de la vie » et le déclin catastrophique de 73% des populations mondiales d'espèces sauvages en seulement 50 ans révèle un « système en péril ». Le rapport avertit que certaines parties de notre planète s'approchent de points de bascule dangereux sous l'effet conjugué de la disparition de la nature et du changement climatique, ce qui fait peser de graves menaces sur l'humanité.

La cause principale est, étude après étude, toujours parfaitement identifiée : la destruction méthodique et à échelle industrielle des habitats de la vie sauvage. Et l’ensemble de la communauté scientifique tire la sonnette d’alarme: cet effondrement de la biodiversité nou
entraîne vers l’abîme.

En dépit de cette accélération criminelle voulue par le monde de la finance, il est aussi urgent que vital de refuser que lui soit livré ce patrimoine commun : nous devons stopper immédiatement tous les projets industriels photovoltaïques en milieux naturels.
De plus, il a été constaté que les panneaux photovoltaïques génèrent un micro climat plus chaud susceptible de favoriser les départs d’incendie sur une végétation sèche, or nous subissions régulièrement de forts épisodes de sécheresse en été et vous proposez cette installation dans une zone entourée de forêt.

Nous sommes pour la planète, pour l’environnement, mais ne nous y trompons pas, cette énergie n’est pas propre, il ne s’agit pas ici d’une entreprise française qui se soucie de respecter les lois de la nature et des hommes. L’entreprise est coréenne et il ne faut pas omettre dans le calcul écologique, les conséquences environnementales résultant de l’extraction des minerais nécessaires, qui se fait le plus souvent au détriment de populations autochtones et avec en prime de grosses conséquences sur l’environnement.
N’oublions pas non plus que ces panneaux ne sont pas à 100 % recyclables et ont une durée de vie de 30 ans: qui en paiera le prix, qui en assumera les conséquences ? Aucun porteur de projet, ni même participant n’avait mentionné ouvertement la construction des
bâtiments, les camions traversant les routes, les acheminements des pommes à Marsiac.
Nous habitants des alentours, nous soucions de l’avenir de notre commune, de ses habitants et de nos enfants qui seront amenés à vivre avec les choix que nous faisons aujourd’hui.

L’environnement est notre plus grande source d’inquiétude, mais ce n’est pas la seule.

Ne nous demandez pas pourquoi nous ne souhaitons pas détruire des espaces naturels au profit de constructions non essentielles, demandez leur pourquoi ne pas utiliser des sites industrialisés ou les toitures des volontaires pour poser les panneaux photovoltaïques, cela aurait beaucoup plus de sens et beaucoup moins de conséquences connues à ce jour.

De plus, lorsque nous avons fait part de notre désaccord, (malgré le soutien de la député des Hautes-Pyrénées et du la conseillère départementale, ainsi que de nombreuses associations et d'une majorité d'habitants), Mme l'enquêtrice à souligné un problème d'entente entre certains habitants et la maire du village, porteuse du projet, ne prenant en compte que l'idée d'un désaccord dû à la personne sans se soucier de la cause environnementale et faisant fit de nos inquiétudes et décrédibilisant nos objections.

Personne n'a été surpris, en sortant de notre première réunion, son point de vu ne faisait aucun doute, car au lieu d'écouter et de noter, comme cela était supposer se dérouler, l'enquêtrice a préféré débattre et défendre le projet.