Pour une véritable politique publique de transition énergétique
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Auteur(s) :
Yannick Colineaux
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Destinataire(s) :
Madame Ségolène Royal, Ministre de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie
La pétition
Alors que le projet de loi sur la transition énergétique en reste désespérément au stade du débat, les mesures concrètes, cohérentes et ambitieuses pour un projet énergétique raisonnable, et durable, continuent à se faire attendre… Or l’élaboration d’une véritable politique publique de transition énergétique est devenue une urgence, aussi bien écologique qu’économique !
Des objectifs ambitieux… mais des mesures timides et éparses
La France s’est fixée pour objectif d’atteindre 23 % d’énergies renouvelables en 2020 dans la consommation finale d’énergie. Le développement des énergies renouvelables est d’ailleurs l’un des deux piliers du Grenelle de l’environnement en matière énergétique. Ces intentions sont régulièrement rappelées, et assorties d’autres promesses : François Hollande a récemment déclaré qu’il prévoyait une « réduction de 30% de la consommation d’énergies fossiles en 2030 », et confirme sa volonté de réduire la part du nucléaire dans le pays de 75% à 50%. Le gouvernement le clame, il veut faire de la France « le pays de l’excellence écologique ».
Et pourtant… à l’heure actuelle force est de constater que nous sommes loin des objectifs à tenir, que la réglementation est aussi confuse que mouvante (le Président lui-même l’a reconnu !), et que, malgré tout, le manque d’ambition et de volontarisme politique est réellement inquiétant. Dernier exemple en date : le projet de loi sur la transition énergétique accumule les retards : nous n’avons obtenu cet été qu’une synthèse des débats après un an de discussions entre les parties prenantes, en lieu et place de recommandations concrètes. La loi elle-même, attendue initialement pour cet automne, ne viendra pas avant 2014, pour une application – si tout va bien – en 2015… Or il est urgent de réagir, pour qu’une véritable politique publique de transition énergétique voie le jour sans tarder !
La transition énergétique est une nécessité pour la planète
En effet, des signes préoccupants doivent nous conduire à modifier notre comportement énergétique. Le dernier rapport du GIEC (1) rendu public fin septembre confirme sans doute possible (s’il en était besoin…) que l’activité humaine a une influence majeure sur le réchauffement climatique. Quant à l’Agence Internationale de l’Energie (2), elle juge désormais que les chances d’atteindre les objectifs fixés à Kyoto en 1997 de limiter le réchauffement climatique à 2°C d’ici 2100 s’éloignent de plus en plus… Le scénario le plus probable se situe désormais autour de 6°C ! Les conséquences de la surexploitation de nos énergies fossiles, surproductrices de CO², sont, de l’avis des scientifiques, dramatiques pour notre écosystème. En outre, ces énergies fossiles s’épuisent : trouver des alternatives, durables et limitant les émissions de gaz à effet de serre, n’est plus une simple option : c’est une nécessité absolue !
Quant au cas du nucléaire, Hubert Reeves, qui l’a longtemps défendu, est revenu sur sa position. Il résume bien les enjeux actuels, en affirmant que du point de vue de la durabilité comme de celui de la sécurité, il « ne voit pas d’autres solutions que de miser sur l’ensemble des énergies renouvelables ». Il avertit : « il faut éviter l’attitude irresponsable du « après-moi le déluge » ».
Les énergies renouvelables : un potentiel immense… pour un soutien sous-dimensionné
Il est encore temps de prendre le virage idoine qui transformera notre politique énergétique, pour le plus grand bien de notre planète, et, plus prosaïquement peut-être, mais cela compte aussi, de notre économie.
Jean Jouzel, expert en climat et énergie et co-lauréat du prix Nobel de la paix en 2007 avec Al Gore, a déclaré fin 2012 qu’il croyait « avant tout à un développement très important des énergies renouvelables à l’échelle planétaire, qui peuvent certainement fournir la moitié de notre énergie à horizon 2050 ». Il poursuit : « On a en France beaucoup de potentiel et je crois qu’il faut regarder dans cette direction de façon très volontariste ».
Pour Jean-Michel Germa, le fondateur de la Compagnie du Vent, qui a été le précurseur dès les années 80 du lancement de l’éolien en France, « la transition énergétique pourrait se faire très rapidement avec le soutien de l’Etat. Il faudrait pour cela que les pouvoirs publics développent une politique énergétique décomplexée en faveur des énergies renouvelables et radicalement différente de la stratégie du tout nucléaire qui a été poursuivie durant les 15 dernières années ». Hubert Reeves affirmait déjà il y a deux ans : « quand le président Sarkozy affirme que pour chaque euro dépensé pour le nucléaire, il faut mettre un euro pour les énergies renouvelables, j’ai envie de lui répondre : non, c’est 100 euros qu’il faut investir pour le solaire et l’éolien ». Aurions-nous oublié que toutes les autres formes d’énergie n’ont pu se développer qu’avec le soutien des pouvoirs publics ? Le parc nucléaire français a été largement subventionné par l’Etat, comme le charbon avant lui… Et aujourd’hui, alors que les enjeux sont encore plus importants – le développement d’une énergie durable, sûre et plus propre– les politiques restent plus que frileuses.
Le visage économique de la transition énergétique
Serait-ce l’ampleur de la tâche, ou l’investissement demandé qui effraie ? Certes, il faut aujourd’hui débourser des fonds. « Mais on sécurise l’avenir en passant à un modèle aux coûts stabilisés, puisqu’il ne faudra plus payer un combustible dont les prix vont grimper », explique Alain Grandjean, économiste et président du comité d’experts du débat sur la transition énergétique. Sans parler des effets sur notre économie, qui eux, sont immédiats. Jean-Michel Germa regrette ainsi que l’engagement des gouvernements « à l’égard des énergies renouvelables [soit] encore beaucoup trop timide aujourd’hui, vu leur immense intérêt économique et social pour la collectivité ». Il est en effet question ici d’emploi d’abord : « on sait que chaque MegaWatt de solaire photovoltaïque installé permet de créer 9 emplois, en grande majorité non délocalisables », déclare Alain Grandjean. En Allemagne par exemple, la transition énergétique a créé 400.000 emplois...
Mais il est aussi question de compétitivité : forte d’un tissu de PME dynamiques et innovantes, la France a tous les atouts, si les pouvoirs publics ne tuent pas dans l’œuf la poule aux œufs d’or, pour trouver là un secteur capable de relancer durablement une économie aujourd’hui en crise. « Je souhaiterais que les pouvoirs publics donnent à leur tour leur chance aux énergies renouvelables et aux nombreuses PME qui les développent. Je parle d’une vraie chance, et non pas de simples effets d’annonce », poursuit Jean-Michel Germa, qui soutient à l’instar d’Alain Grandjean « qu’entrer résolument dans la transition énergétique, avant qu’elle ne s’impose à nous, permettrait sans aucun doute d’économiser des sommes considérables affectées à des énergies qui n’en ont plus besoin et de les affecter à la création d’emplois durables, et non délocalisables, dans les entreprises d’énergie renouvelable. »
Une politique qui mérite d’être prioritaire, enfin
Rien ne justifie aujourd’hui que l’on laisse de côté, ou que l’on fasse traîner, cette politique de transition énergétique si nécessaire à notre planète, et à notre économie. Il faut mettre fin aux incohérences, aux bricolages, et se donner les moyens, en terme de législation, d’organisation et de financement d’entrer dans une nouvelle ère énergétique. Avant qu’il ne soit trop tard ? Car pour le célèbre économiste et essayiste Jérémy Rifkin, « il faut faire cette troisième révolution industrielle [qui repose sur une transition vers une énergie décarbonée, ndlr] maintenant […]. Je ne vois pas de plan B. Si nous loupons le coche, si nous jouons de malchance, nous signerons notre extinction future au cours de ce siècle ». Un risque suffisamment important pour être pris au sérieux…
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consternant....
je ne signe pas cette pétition,nulle et non avenue...
-Quid du prix kilowatt?multiplié par 10 ou 50 ou 100?...avez vous tous les moyens de payer cette facture?ne savez vous donc pas cette évidence!!!
-tournez-vous vers nos voisins teutons:certes en avance,mais cette année ou en 2015...on parlera de leur facture énergétique.je n'invente rien!...renseignez-vous!déficit budgétaire inéluctable!!!!
-remplacement du nucléaire:par quoi?????trouvez une source énergétique aussi PROPRE!!!!!la aussi ne vous gargarisez pas de chiffres bidons....
OU ALORS....AU DETRIMENT DE TOUTE RAISON?
PREFEREZ VOUS PEUT-ETRE LE GAZ DE SCHISTE????
Ce serait là le pompon du bouquet!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
30
Guy - Le 09/01/2014 à 23:13:56
Je vote pour l'écologie mais je ne partage pas du tout l'analyse faite ici : Les conséquences de la surexploitation de nos énergies fossiles sont catastrophiques : Oui tout le monde est d'accord. Les énergies renouvelables sont l’éolien, le solaire, la géothermie, l’hydraulique et les marées. Pour ces deux dernières, on ne peut pas faire mieux ; en France il me paraît difficile d'augmenter le nombre de barrages sur les fleuves et rivières. La géothermie peut permettre de chauffer quelques maisons mais certainement pas l'ensemble des immeubles d'une ville.
L'éolien et le solaire : Peut-on raisonnablement recouvrir plus d'un tiers de la surface de la France avec des éoliennes et des panneaux solaires ? Sous un panneau, il n'y a plus de soleil, donc la végétation et la vie se développent beaucoup moins bien.
J'ai roulé en vélo électrique pendant plus de sept ans. Le moteur électrique est quelque chose de fabuleux, mais on ne sait toujours pas stocker sérieusement l'électricité dans des batteries. Les batteries ne sont pas écologiques.
L' Allemagne a abandonné le nucléaire et est obligée maintenant de faire brûler du charbon avec toutes les conséquences néfastes sur l'atmosphère.
Diminuer le nucléaire ! Je pense au contraire qu'il faut plutôt améliorer les réactions nucléaires pour diminuer les déchets et augmenter la sécurité. L'univers qui évolue en permanence utilise les réactions nucléaires au sein des étoiles.
Je pense que le nucléaire est la seule chance de survie pour l'humanité. Avec cette électricité nucléaire on pourra par exemple électrolyser l'eau de mer pour fabriquer de l'hydrogène. Ainsi les moteurs thermiques de nos voitures brûleront de l'hydrogène et les tuyaux d'échappement recracheront de la vapeur d'eau.