Ce week-end, le député de la 3ème circonscription de Gironde Loïc Prudhomme a été agressé par les forces de l’ordre à Bordeaux alors qu’il quittait la manifestation des Gilets Jaunes.
Son comportement pacifique (il quittait la manifestation) ne justifiait en rien un tel acte de la part d’un policier, manifestation déclarée ou non. Depuis le 17 novembre 2018, de nombreux manifestants ont été blessés voire gravement mutilés. Ce n’est heureusement pas le cas de Loïc Prudhomme. Cette agression est malgré tout extrêmement grave car le député a justifié de sa fonction auprès de son agresseur. Le policier a donc sciemment frappé un député de la République présent pacifiquement, ainsi que le citoyen béglais qui l’accompagnait.
Le Préfet du département de la Grionde, Monsieur Didier Lallement a apporté son soutien aux actes des policiers arguant que ce dernier ne faisait que remplir ses fonctions de maintien de l’ordre. Nous avons été extrêmement choqué par la rapidité de sa réaction publique sur le réseau social Twitter qui méconnaît la loi, avant même d’avoir tous les éléments de l’enquête à sa disposition, ce qui nous amène à penser qu’il s’agit d’une réaction politique (cf tweet ici :
#Bordeaux #2mars dans 1 manifestation non déclarée, sur 1 axe interdit par arrêté préfectoral et après sommations, les forces de l'ordre ont dispersé des #GiletsJaunes cours Pasteur. Elles ont correctement fait leur travail. Je les soutiens totalement @PrudhommeLoic@PoliceNat33
— Préfet de Nouvelle-Aquitaine, préfet de la Gironde (@PrefAquitaine33) 2 mars 2019
Pour rappel, l'article 72 de la Constitution de la Cinquième République dit que : « dans les collectivités territoriales de la République, le représentant de l’État, représentant de chacun des membres du Gouvernement, a la charge des intérêts nationaux, du contrôle administratif et du respect des lois »
La loi dispose qu'aucune contrainte physique ne peut s'opposer à la circulation et l'action d'un parlementaire.
Il n’y a à ce jour aucun texte permettant de justifier l’agissement de ce policier au regard des faits tels qu’ils se sont déroulés, au contraire ils sont condamnables.
Le maintien de l’ordre, dans une démocratie, ce n’est pas frapper sur un député de l’opposition politique.
Par cette déclaration, le Préfet et à travers lui, le Gouvernement, confondent maintien de l’ordre et police politique. C’est une confusion extrêmement grave qui met en danger les fondements de notre démocratie. Outre des excuses pour ces propos, nous estimons que le Préfet n’est plus en capacité d’assurer ses fonctions et exigeons sa démission.
La France Insoumise Gironde.
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