Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
Andrée OGER
Conseil général de l’Eure - Bd Georges Chauvin - 27021 Evreux cedex
Destinataire(s) :
Monsieur le premier ministre
Lettre d’Andrée OGER, vice-présidente du Conseil général de l’Eure
e m’adresse aujourd’hui au personnel de l’ADMR et aux familles aidées.
Les difficultés de l’ADMR, après celles de l’ADEF, révèlent un mal plus profond qui est la question du financement de l’aide à domicile.
Dans notre Département, rien que pour l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie), le Conseil général aide 7 500 familles soit à domicile pour le plus grand nombre, soit en établissements.
Mes premières préoccupations, avec les services du Conseil général, ce sont :
- les personnes âgées et leurs familles qui ont besoin des services d’aide à domicile ;
- le personnel qui effectue ce travail ;
- sans oublier la bonne utilisation de l’argent public.
Voilà pourquoi, je suis à vos côtés aujourd’hui, avec d’autres élus, afin de soutenir votre combat pour la défense de l’aide à domicile ! Le Conseil général, afin de sauvegarder le service rendu et vos emplois a décidé d’augmenter le tarif horaire pour l’ADMR et pour la reprise de l’ADEF de plus de 2 euros de l’heure.
Nous avons besoin des associations qui assurent ce service. Dans le respect de leur indépendance, nous ne pouvons pas, nous ne voulons pas nous ingérer dans leur gestion.
Nous constatons aujourd’hui dans toute la France de gros problèmes financiers qui mettent en péril un grand nombre de ces associations, certains départements sont même dans le rouge. Pourquoi ?
C’est que depuis quelques années on met tout ce qui relève de l’aide sociale sur le dos des départements : ce sont les Conseils généraux qui financent l’APA, bien sûr, le RMI/RSA (15 000 familles pour notre département), la PCH, les 1 500 enfants qui nous sont confiés par la justice,…
Les dépenses augmentent de façon considérable alors qu’on nous rogne toutes nos recettes.
L’Etat avait promis de compenser ces transferts de charge, mais c’est loin d’être le cas.
L’exemple de l’APA est frappant. L’année de sa création, nous avons dépensé 22 millions d’euros et l’Etat a compensé à hauteur de 11 millions d’euros soit 50%. Depuis, cette participation n’a pas augmenté alors que les dépenses se sont envolées. Nous en somme, vu le nombre de demandes, à 35 millions d’euros en 2010 !
Et, cerise sur le gâteau, l’Etat vient de supprimer l’exonération de 15% des charges patronales pour les associations, les mettant, nous mettant, encore plus dans les difficultés !
Devant le mécontentement, le gouvernement lance l’idée d’une « réforme » mais ce qu’il annonce est la pire des solutions pour vous et pour les familles :
- les personnes GIR 4, c’est à dire les moins dépendantes des dépendantes, ne seraient plus prises en charge, risquant ainsi de les faire basculer plus vite dans la grande dépendance ;
- les dépenses d’APA seraient récupérées sur l’héritage ;
- dès 50 ans, tout le monde serait obligé de payer une assurance dépendance ;
- les cotisations sociales des retraités seraient augmentées.
Où est la solidarité nationale ?
Si cette réforme passait, c’en serait fini de l’APA : moins de personnes aidées sauf bien sûr, les plus riches, moins d‘emplois, moins d’associations….
A l’inverse, avec le Département de l’Eure, nous avons tout mis en œuvre pour que cette action sociale indispensable soit de grande qualité.
Notre Conseil général a été le premier à organiser l’APA en urgence, pour que les personnes hospitalisées trouvent les problèmes réglés dès leur retour à domicile. Il s’est vu décerner en 2010 le prix d’excellence