Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
Collectif d'appel au sursaut citoyen
Destinataire(s) :
M. le Président de la République
-Appel au sursaut citoyen :
pourquoi nous ferons grève le 29 janvier
Une importante coordination intersyndicale appelle à une grève générale le 29 janvier 2009.
Nous, signataires de ce texte, appuyons cet appel parce qu’il promeut positivement la recherche de solutions de relance équitables et socialement utiles, la garantie de l’emploi, la qualité des services publics, tout comme l’exigence de régulation financière et d’un autre partage des richesses plus favorable au travail.
Nous sommes tous concernés comme simples citoyens par cette crise et les actions publiques mises en oeuvre dans notre pays. Nous avons tous aujourd’hui une responsabilité historique.
Cette responsabilité, c’est d’abord d’être solidaires de l’ensemble des travailleurs qui vivent dans la précarité, tous ceux qui ne seront pas en mesure de perdre une journée de travail et espèrent un sursaut collectif.
Cette responsabilité, c’est de promouvoir des solutions d’intérêt général. Nous devons exprimer à nos dirigeants que nous sommes prêts à nous mobiliser pour la relance, mais que nous ne les suivrons pas aveuglément dans des initiatives inefficaces et déséquilibrées : nous mesurons déjà aujourd’hui les effets désastreux d’une politique fiscale inégalitaire et d’une série d’aides publiques aux banques et aux entreprises sans contrepartie, qui doivent être revues en profondeur, un soutien sans mesure aux heures supplémentaires qui va à l’encontre des objectifs d’accès durable à l’emploi pour les travailleurs les plus précaires et les jeunes. Relancer, certainement : mais relancer en mobilisant la société civile dans un esprit d’intérêt public et de lutte contre les inégalités.
Cette responsabilité, c’est enfin et surtout de clamer haut et fort que nous ne resterons pas les bras ballants devant le virage autoritaire qui s’accentue jour après jour. Les citoyens ont voté pour un certain nombre de réformes, mais pas pour la méthode utilisée depuis quelques mois : usage de l’insulte dans l’espace public, mépris des organisations syndicales dans la conduite des réformes successives du code du travail allant jusqu’au travail dominical, mépris des enseignants et interventions policières d’expulsion dans les écoles primaires, remise en question du secrétariat d’Etat aux droits de l’Homme et atteintes à ces mêmes droits dans les centres de rétention et les prisons, volonté d’appauvrissement et d’asservissement de l’audiovisuel public, suppression des juges d’instruction qui permettra de protéger les délinquants en col blanc, assouplissement du code des marchés publics qui aura les mêmes effets, destruction programmée ou asphyxie de la recherche publique et du principe même de la recherche fondamentale en laissant au seul pouvoir politique les orientations de recherche jugées "utiles" à court terme, remise en question de l’indépendance des universitaires par une réforme statutaire inefficace et dangereuse, et enfin tentative d’affaiblissement sans précédent des droits du Parlement - qu’il s’agisse de la réforme de l’audiovisuel public avant tout vote du Sénat ou de la réforme du droit d’amendement destinée à museler l’opposition en raccourcissant les débats.
L’actuelle frénésie de décisions tombées du ciel, sans aucune concertation véritable, alarme sur les dispositions du Président de la République à faire vivre une démocratie pluraliste et apaisée. En effet, les derniers espaces indépendants ou autonomes de la société française, qui peuvent jouer utile