Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
Des habitants de Cuq-Toulza
Destinataire(s) :
garant.castrestoulouse@gmail.com
Il y a eu le Grenelle de l’environnement. Il y a eu deux grands débats publics. Il y a maintenant une concertation sur les fuseaux du projet autoroutier Castres-Toulouse. Depuis quatre ans, les pouvoirs publics s’efforcent d’imposer à la population leur projet d’autoroute. Nous ne reviendrons pas sur le fait que les promesses du Grenelle n’ont eu aucun effet sur ce projet (comme sur bien d’autres). Nous ne redirons pas ce que tous les observateurs ont dit sur les nuisances à l’environnement, les dépenses inutiles, l’injustice sociale qui en résulteraient. Ce que nous voulons ici c’est dénoncer la nocivité de ce projet dans notre contexte particulier en sa phase actuelle.
Les pouvoirs publics, depuis le début, refusent de répondre à la seule question qui vaille : avons-nous besoin d’une autoroute entre Castres et Toulouse ? La réponse est évidemment non et c’est pourquoi ils refusent qu’elle soit posée en ces termes. Qui donc pousse à ce qu’un tel projet se réalise ? Les industriels de Castres-Mazamet. Leurs activités, dont nul ne remet en cause l’importance, en tireraient-elles bénéfice ? Rien ne permet de l’affirmer. Les taux de chômage dans la région ne varient guère qu’il y ait ou non une autoroute dans telle ou telle ville. En tout état de cause, le temps gagné entre Castres et Toulouse serait au plus de six minutes. Tant d’argent et tant de dégâts pour un tel bénéfice ! A-t-on perdu la tête ? Précisons encore : où se trouvent les ralentissements ? Pas sur le trajet entre les deux villes, parfaitement fluide, mais uniquement à la périphérie de celles-ci. Pourquoi alors faire une autoroute alors qu’il suffirait de traiter les problèmes là où ils se posent ?
Cuq-Toulza est actuellement le seul village (550 habitants) dont la traversée oblige à ralentir sa vitesse, sur au plus deux kilomètres. La DREAL propose alors de réaliser à grand frais un contournement du village. Regardons les choses en face. Les riverains le disent : il n’y a jamais eu d’embouteillage à Cuq-Toulza, et même pas de ralentissement autre que celui imposé par la limitation de vitesse. Il n’y a jamais eu non plus d’accident pour passer d’un côté à l’autre de la chaussée. Alors, pourquoi réaliser à grand frais un tel contournement? Il aura pour effet de détourner du village un trafic qui alimente l’activité économique du bourg (restauration, commerces, …). Faut-il faire cette erreur ? Veut-on vraiment mettre Cuq-Toulza à l’écart du monde ? Il est vrai que les véhicules de passage constituent une gêne pour les riverains, mais ce ne sont que 2600 véhicules par jour qui font le trajet complet de Castres vers Toulouse (chiffre DREAL), le reste n’est que du trafic local au territoire. Il faudrait donc s’attaquer à ce problème, mais le projet d’autoroute n’est pas la solution. La DREAL présente plusieurs fuseaux et déjà le village se divise, chacun renvoyant à l’autre le devoir d’accueillir le futur tracé. Au lieu de chercher la solution à la traversée du village par des aménagements du réseau routier qui n’ont jamais été examinés, on en vient donc à renvoyer chez l’autre les nuisances d’une autoroute dont au fond personne ne veut. Rechercher ensemble des aménagements (tunnel ? passages souterrains ? autre ?), plutôt que des solutions disproportionnées, sans faire payer aux habitations isolées le règlement des difficultés du bourg, est la seule voie citoyenne.
Arrêtons le massacre écologique ! Respectons le paysage ! Respectons la vie de chacun ! Cessons de nou