Nous avions déposé dans le cadre du budget participatif 2019 de la ville d'Orléans
un projet de création d'une piste cyclable sur le pont George V. Or la ville a décidé
de ne pas retenir ce projet, le jugeant "non réalisable", privant ainsi les Orléanais et les Orléanaises de la possibilité de se prononcer pour une solution qui permettrait de résoudre rapidement, et à moindres frais, ce qui est identifié depuis des années comme le principal point noir pour la circulation des cyclistes. Rappelons qu'Olivier Carré
s'était engagé à ce que le problème soit réglé "avant 2020". Il rate donc là une occasion de tenir cet engagement.
Soyez nombreux et nombreuses à signer cette pétition pour montrer aux autorités municipales combien elles ont eu tort de ne pas soumettre ce projet au vote citoyen !Retrouvez ci-après notre proposition :
Exposé des motifs
La traversée de la Loire vers le centre ville ou vers le quartier Saint-Marceau est le point noir le plus souvent relevé par toutes les enquêtes citoyennes et journalistiques ces dernières années. La volonté de réduire les discontinuités du réseau cyclable de la Métropole doit nécessairement s'appliquer sans délai à cet axe qui est l'un des plus emprunté, et l'un de ceux qui permettra, s'il est correctement traité, de passer un cap dans la progression de la part modale vélo des déplacements des Orléanais(es).
Les appréhensions des cyclistes peu aguerris, et particulièrement des familles avec jeunes enfants, lorsqu’ils empruntent ce pont sont telles que cela peut être considéré comme l'un des principaux freins à l'essor des déplacements à vélo dans notre capitale régionale.
Quoiqu'il en soit des projets de création de passerelles réservées aux piétons et cyclistes, lesquelles ne verront nécessairement le jour que dans plusieurs années, il est urgent de tester la faisabilité de la réservation d'une voie de circulation aux mobilités actives. Le dispositif qui est proposé ne nécessite pas de travaux de voirie importants et sera réversible si les résultats escomptés n'étaient pas au rendez-vous, ou si des effets négatifs imprévus s'avéraient rédhibitoires.
Accès aux parkings et aux commerces
Le projet proposé prend en considération la facilité d'accès aux parkings du centre ville et à ses commerces pour les orléanais qui ne peuvent circuler à vélo. S'il est établi que l'essor du vélo dans une capitale régionale comme Orléans est favorable à l'activité commerciale, et si l'augmentation de la part modale vélo est un atout pour réduire le nombre de véhicules et les encombrement que ceux-ci provoquent, au bénéfice donc des usagers qui n'ont pas d'autres possibilités pour se déplacer, il convient toutefois de prendre en considération les inquiétudes des commerçants quant à l'accès des clients à l'hypercentre.
La proposition consiste donc à laisser disponible pour les véhicules motorisés la voie entrante (sud-nord) vers le centre-ville et les parkings en ouvrage. Les aménagements de circulation proposés permettent un cheminement aisé vers ces parkings. Le jalonnement pour les voitures à la sortie de ces parkings devra indiquer les accès aux ponts Joffre et Thinat, très proches et suffisants pour le retour vers les autres villes de la métropole et quartiers d'Orléans.
Budget
Le bureau d'étude Inddigo, mandaté tout récemment par Orléans Métropole dans le cadre de la préparation de son plan vélo, chiffre à 75€ par mètre linéaire le coût d’une reprise d'aménagement. En estimant à 500 m le linéaire impacté par ce projet (chaussée du pont George V et bas de la rue Royale), le coût prévisionnel pour les marquages au sol, le jalonnement et les quelques travaux mineurs de voirie peut donc être établi à 37500 €.Il convient d'ajouter à cette somme les adaptations à effectuer sur les réglages de feux afin de coordonner des départs décalés pour les vélos par rapport au trafic des véhicules motorisés et à la circulation du tram, ainsi que les éléments de signalisation. Un budget de l'ordre de 10000€ doit être pris en considération.
L'enveloppe globale nécessaire à la mise en place de ce projet se monte donc au maximum à 50000€, sachant par ailleurs que les aménagements préconisés doivent être conçus pour une phase de test de plusieurs mois, et n'ont donc pas nécessairement vocation à être aussi coûteux que des équipements pérennes.
Le budget de cette proposition est donc, quoi qu'il en soit d'une étude technique plus détaillée, clairement inférieur à la somme maximale fixée par le règlement du budget participatif 2019.
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Ce lien donne accès à un fichier pdf décrivant en détail les flux de circulation projetés dans le cadre de cet aménagement.