Un chef d'entreprise sauve le salaire de ses salariés par une grève de la faim devant le centre des impôts

Monsieur le ministre
Actuellement une entreprise de sécurité située à Mazamet dans le Tarn est en difficulté financière, ces salariés ont évité de justesse le non-versement de leurs salaires et tout cela grâce au chef d’entreprise qui a dû entamer une grève de la faim devant le centre des impôts de Mazamet.
Aujourd’hui les PME-TPE sont en récession devant la concurrence déloyale et la délocalisation nous ne pouvons plus faire face à nos charges, nous sommes obligés de réduire nos tarifs pour honorer certaines demandes et ne pas mettre la clé sous la porte, du pourcentage de marge nous sommes passés à l’autofinancement et aujourd’hui nous sommes à perte.
Mais des emplois sont menacés, des vies sont en jeu par la mise en liquidation de ces entreprises, le chômage pour certains sans pouvoir envisager de lendemain, et la lapidation pure et simple devant les tribunaux de commerce des chefs d’entreprises en nom propre qui se voit ficher, saisie, sali et psychologiquement abattu.
Mais malgré tout nous avons toujours la soif d’entreprendre, cette envie de contribuer à la vie économique, créée des emplois, former des équipes, cultiver un esprit de famille et faire avancer les choses.
Nous sommes cette majorité silencieuse pour qui une journée de travail devient une nécessité et donc nous ne pouvons faire entendre notre colère en manifestant, car nous passons notre temps à nous battre pour maintenir nos activités.
Mais aujourd’hui nous ne pouvons plus nous taire, nous avons décidé de mener des actions pacifistes et médiatiques pour dénoncer notre train de vie et l’inaction de nos élus.
Les interventions politiques télévisées nous exaspèrent, les comparaisons économiques se font entre les pays de l’union européenne alors que les délocalisations se font hors UE, ça n’a donc pas de sens.
On nous dit que la charge sociale ne pénalise pas la compétitivité alors que c’est totalement faux, plus de 80% de charges sur les salaires du secteur du bâtiment.
Il est temps d’arrêter la répression politique contre l’évasion fiscale mais de se poser les vraies questions, pourquoi les entreprises délocalisent, pourquoi les gens travaillent au noir, pourquoi les PME-TPE n’embauchent pas ?
Des projets visent leurs réductions à hauteur de quelque ridicule pourcent qui ne changera rien pour les PME-TPE mais bénéficierai encore une fois au gros de ce monde comme des entreprises du type PSA Peugeot qui perdent au 1er trimestre 819 millions d'euros, alors que nous nous battons devant nos liquidations pour des déficits dérisoires comparés à ça.
La différence avec le patron de Peugeot, c’est que l’on vient saisir nos maisons, nos actifs sont vendus par des huissiers à des prix divisés par deux ou par trois, nos comptes bancaires sont bloqués du jour au lendemain alors que nous avons des enfants à charge, on nous juge coupable et nous traite tel des délinquants.
Maintenant nous disons stop.
Stop à l’esclavage moderne à des fins purement économiques, stop à la procédure inhumaine de l’état via les tribunaux, stop au lynchage des petits patrons qui se battent pour créer du travail, stop à la bêtise politique et au combat de coc entre gauche et droite, stop à l’influence des banques, stop au favoritisme des grandes entreprises au détriment des petites.
Nous souhaitons au même titre que Peugeot être considérés, c’est la raison pour laquelle nous en appelons à votre intervention.
(Ce courrier sera diffusé largement via réseaux sociaux dans le cadre de notre action de dénonciation de l’inaction, en espérant vous voir venir à notre rencontre.)
Voici notre page pétition que je vous invite à visiter. http://www.facebook.com/events/266480843456708/
Merci Monsieur le ministre de nous avoir lu.
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de ma très haute considération.