Le président observe la crise sociale qui s’approfondit de jour en jour sans savoir comment s’y prendre pour l’apaiser, la juguler et rétablir la paix à laquelle nous aspirons toutes et tous.
Il compte sans doute sur l’épuisement des françaises et des français et le retournement de l’opinion en sa faveur. Il demande même à ses ministres de hâter la mise en œuvre d’autres réformes parce que tant qu’à faire, autant déplaire une fois pour toutes et œuvrer dans le sens du libéralisme débridé tant qu’il en est encore temps. Dans l’après, il restera quelques miettes, en endettant plus et toujours plus le pays, pour le contenter, tenter la réconciliation avec les chères citoyennes et les chers concitoyens, apparaître à l’écoute, ceci dans la seule perspective du renouvellement de son mandat.
N’évoquons même pas les derniers propos du premier des ministres ou juste pour la forme « La grève à la RATP et à la SNCF n'a que trop duré ». Passez, il n’y a rien à voir…
Si vous croyez à la démocratie (personnellement, je n’y crois pas et pour cause, rappelez-vous cette phrase du général de Gaulle « La démocratie, c'est le gouvernement du peuple exerçant la souveraineté sans entrave ».
Et pourtant, l’éthique gouvernementale devrait toujours rester l’instrument majeur de votre réflexion.
Ce n’est pas le cas. Vous ne vous soumettez à aucune des valeurs et des normes faisant référence en la matière : transparence, intégrité, probité, etc. S’orienter vers la modernité c’est ne pas rompre la confiance avec les citoyens. Il vous faut rétablir, s’il en est encore temps, les ponts, plutôt en ce qui vous concerne, les viaducs, avec la population.
Ce serait la norme à saisir pour redonner de la crédibilité à l’Etat car nous ne sommes plus au stade de la crise de confiance mais à celui de la perte de légitimité. Vous avez été élu par défaut mais élu quand même pour assurer la survie de notre système et des représentants qui le défendent. Non pour satisfaire votre ego. Nous vous invitons à procéder à un travail de rétrospection et d’observation des griefs qui vous sont adressés. Il convient, dans une telle situation, savoir s’emparer du doute, qui d’ailleurs, ne devrait jamais vous quitter.
Vous êtes jeune mais ce n’est qu’à ces conditions que vous pourrez changer vos codes et vos valeurs.
Nous sommes aux confins d’une crise sociétale et gouvernementale. Il vous appartient d’en tirer toutes les leçons.
Le savoir-vivre ensemble, vous l’avez brûlé, le consensus générationnel, vous l’avez brisé, la cohésion du peuple, vous l’avez déchirée.
Votre réforme systémique a créé un séisme social dont vous n’aviez jamais mesuré l’importance.
Votre devoir consiste à réfléchir sur les valeurs, les principes, les normes qui restructureront la société et la vie collective.
C’est la seule manière de réconcilier les gouvernants et les gouvernés pour tenter d’éteindre l’incendie que vous avez allumé et qui frappe la France entière.
Je vous souhaite bonne réussite dans cette entreprise, si toutefois, vous vous sentez capable de commencer très rapidement cette démarche.
A défaut, il vous faudra prendre acte que votre habit est trop large pour assumer pleinement vos responsabilités, dissoudre l’Assemblée nationale, et ainsi permettre aux françaises et aux français de sortir de cette épreuve. C’est cela l’éthique, l’outil de cette philosophie de gestion.
LE PEUPLE SERA TOUJOURS DEBOUT. N’OUBLIEZ PAS QUE VOUS AVEZ ÉTÉ ÉLU DANS SON INTÉRÊT ET NON POUR ASSOUVIR VOTRE IDEOLOGIE ULTRA-LIBERALE. Je le répète à souhait, les citoyennes et citoyens détiennent les clefs de leur réussite.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
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