Demande d’un Grenelle de l'environnement économique et de l'écologie humaine

Monsieur le Président de la République,

Le Grenelle de l'environnement économique, et de l'écologie humaine peut en partie résoudre des cas de «maltraitance psychologique» de notre société. En effet, les dysfonctionnements bancaires évoqués ne sont qu'une partie visible de l'iceberg. Le décloisonnement et la transversalité de nos administrations sont tout aussi importants et urgents à résoudre.

Pourquoi un Grenelle de l’environnement économique ?

Car notre fonctionnement démocratique est en danger, et que nous devons mobiliser toutes les bonnes volontés, qui peuvent nous permettre d'écrire tous ensemble le projet pour une société plus humaniste. La RSE doit devenir la RSEA: responsabilité sociétale des entreprises et de l'administration. Nos fonctionnements sociaux-économiques, doivent être repensés, de manière plus respectueuse d'une vraie démarche qualité. L'auto- contrôle, ne permet plus de mettre en place toutes les actions correctives, devenues nécessaires entre nos services publiques et privés. Sur des sujets récurrents, plus aucune institution ne doit être juge et partie.

Un pacte doit générer une meilleure interdépendance auquel nous devons tous participer. L'élaboration d'un projet de société ne doit plus se réaliser, ni de manière dogmatique, ni de manière verticale, les décloisonnements s'imposent de manière évidente. Permettons aussi au plus grand nombre d'exprimer ses bonnes pratiques et ses exigences légitimes. Créons des indicateurs de bienveillance, afin que nos réussites individuelles soient partagées par tous. Les "il n’y qu'à " et "il faut que" sans empathie, ni action bienveillante créent une société de la maltraitance, à laquelle nous pourrions remédier d'urgence.

Un Grenelle devient indispensable pour faire remonter la courbe de confiance en nous, et ensuite réconcilier les Français avec la bienveillance du pouvoir démocratique pour créer de nouveaux modèles économiques et de nombreux emplois productifs. Notre printemps Français, pourrait peut-être ainsi, être à la hauteur de notre siècle des lumières. Un pacte doit redonner au citoyen la fierté de mener des actions coopératives et bénéfiques pour son avenir. Ensuite, abordons les actions correctives pour retrouver confiance en nos valeurs, et envers le Politique.

Comment sortir de cette société, de la verticalité et du cloisonnement ?

Il faut réduire le nombre de lois et de faiseurs de lois, car trop de lois augmentent le pouvoir des puissants, et il n'est plus supportable que ces lois s'empilent sans que personne ne se préoccupe d'en supprimer. La loi n'est qu'un rapport de force, et elle dépossède chacun de nous de son contrat oral et moral. Cette société du tout écrit, devient illisible. Trop de lois, deviennent contre productives, cela satures nos tribunaux et nuit aux pouvoirs Publics.

Le fonctionnaire saturé d'être toujours plus sollicité, perd le goût de s'impliquer dans ce brouhaha législatif. Un Grenelle, avec l'implication des ONG, la société civile, le monde de l’entreprise et l’administration publique pourrait sortir cette société du chaos, dans laquelle la puissance publique n'imprime plus sa notion du bien.

Dans tout combat il faut un ennemi, même si la place de la finance doit rester au centre de nos préoccupations «la maltraitance psychologique» et la prévention des risques psycho-sociaux doit aussi être intégrée au dispositif. Ce volet sociétal "d'économie humaniste" peut être rapidement joint à vos différents pactes.

Monsieur le Président de la République, c'est en revenant au cœur des préoccupations des Français, que vous allez vous hisser au-dessus de la mêlée. Unissez nos forces, redonnez nous confiance en nous, et réconcilier nous avec la bienveillance d’une nouvelle vision Politique.

Avec l'intention d'apporter quelques pistes à votre réflexion, je vous prie de croire Monsieur le Président de la République, en l'expression d'un espoir partagé.

Hubert LEVAUFRE