Chers concitoyens !
Vu la situation mondiale actuelle, force est de constater que
la base d’une nation repose sur ses propres ressources. En de pareilles circonstances, la question que chacun doit se poser est que, maintenant que chaque Etat est supposé se recourber sur lui-même avec la crise qui sévit, sommes- nous capables de nous en sortir par nos propres exploits ?
Voitures, produits pétroliers, meubles, riz, médicaments, entre autres, tant de produits que notre cher pays consomme mais importe.
En terme de chiffres, ces importations tournent autour de 80%, une valeur assez exorbitante d’ailleurs. Et pourtant, la plupart de ces produits pouvaient être conçus en quantité et en qualité dans notre propre espace, avec nos propres terres, nos propres mains, notre propre imagination, notre propre ingéniosité. Nos pays africains, notre pays le Sénégal en particulier se ruent souvent vers la production extérieure pour des raisons diverses qui sont sûrement des difficultés liées à la consommation locale. Mais, des difficultés il y’en aura toujours, défaut de qualité, insuffisance de moyens et tant d’autres, nous devons tous s’y attendre.
Alors ces difficultés, ces limites doivent être pris telles des défis à relever et non telles des prétextes.
De surcroît, considérons que celui qui nous donne toujours, aura continuellement la main mise sur nous. Nous ne saurions tester nos véritables capacités ni découvrir toutes nos potentialités. Il est bon de recevoir d’autrui certes, d’ailleurs même la mondialisation ou le monde vu comme un village planétaire nous y soumet.
Mais dans certaines circonstances, il est bon de savoir se départir, faire quelque chose pour soi- même.Alors l’heure est de conjuguer tous les efforts nécessaires. Ainsi, pour atteindre plus d’autonomie et pourquoi pas l’autosuffisance tant souhaitée, nous invitons :
Nos chers producteurs locaux à :
- L’amélioration de la qualité, au raffinement des produits.
- La production en quantité surtout des produits les plus vitaux (nourriture, vêtements, produits pharmaceutiques, produits nécessaires à la construction...).
- La facilitation de la distribution.
- Les vendeurs de ces produits à :
- Mettre en place un marketing de qualité.
- Rendre les produits plus accessibles dans l’espace et dans le temps.
- Améliorer les points de vente (moderniser, bien organiser la vente, faire économiser du temps aux acheteurs).
L’Etat à :
- Accompagner les producteurs locaux surtout les PME/PMI par la subvention, le financement nécessaire, la distribution d’intrants, d’engrais de matériaux adéquats.
- Attribution de licences pour favoriser entrepreneuriat, l’émergence dans certains secteurs à l’instar de l’industrie pharmaceutique.
- Promouvoir la formation professionnelle avec un enseignement de qualité, des filières adaptées pour permettre de mieux appréhender la notion de « bien produire ».
Les instituts financières à :
- Mettre en place un système d’accompagnement des industries locales avec des assouplissements de taux d’intérêt ainsi qu’un rallongement des délais de paiements de leurs emprunts.
Le peuple en général, tout consommateur à :
- Faire preuve de plus de patriotisme en soutenant la production émanant de son propre pays ce qui signifierait tout simplement valoriser les produits locaux ; gage d’un futur plus rayonnant.
Nous aspirons tous à un Sénégal émergent. Cependant pour parvenir à ces fins, nous devons reposer sur une base assez solide, une base qui ne saurait se départir de la valorisation interne et indéniablement de la valorisation des produits, des créations que notre territoire a vu naître.Pour un Sénégal