POUR L'INDEXATION AUTOMATIQUE DES RETRAITES SUR L'INFLATION
Monsieur le Président, vous avez osé le faire : Vous attaquez à une part importante de la population, parmi les plus faibles, car pour certain, plus en état de lutter, ni même de se faire entendre, ne serait-ce pour maintenir son niveau de vie.
Voilà pourquoi cette loi consistant à ne plus indexer les retraites sur l'inflation, Monsieur le Président, est entre autre, honteuse.
De plus, est-elle constitutionnelle, voire légale vis-à-vis du droit européen ? (car discriminatoire et rétroactive) A vérifier...
Indépendamment des individus, avez-vous pris en compte le fait que la diminution constante des pensions de retraite, car c'est bien de cela qu'il s'agit, c'est aussi par effet de ruissellement, notamment la diminution des ressources des EHPAD, déjà en très "grande difficulté", avec son corollaire de misère humaine.
Par cette loi, vous programmez la paupérisation de « nos aînés », comme aiment à nous affubler hypocritement beaucoup .... Voulez-vous, Monsieur Macron être ce Président ?
Lorsque que l'on prend sa retraite, on sait que, suite à la baisse drastique des revenus, la progression du pouvoir d'achat est non seulement évidemment stoppée, normal, mais que celui-ci s'en trouve diminuée d'autant. C'est la règle, on le sait, on l'accepte. Alors, après avoir fait ses comptes, « on fait avec » comme l'on dit, normal aussi. Souvent même, pour ne pas dire la plupart du temps, ce sont ces « calculs d’apothicaire », Monsieur le Président, qui déterminent la date du départ.
Alors, une fois à la retraite, lorsque l’imprévisible et l'impensable arrivent sans crier gare, cela est tout simplement catastrophique.
Non seulement catastrophique sur le plan matériel, on le comprendra, mais également sur le plan psychologique, car cela provoque le sentiment de ne plus rien contrôler du tout de sa propre existence, puisque tout peut donc arriver n'importe quand, n'importe où, n'importe comment, du simple fait du trait de plume d'un seul homme. Et contre cela, Monsieur le Président, pas de sécurité sociale…On se sent trahis.
Quant à la suppression ou à la « baisse de la hausse » de la CSG, Monsieur le Président, la n'est pas le problème, car la CSG si CSG il y a, elle est à intégrer, nous allions dire à ingérer « en une seule prise ».
Donc, s'il vous plaît, Monsieur le Président, ne vous cachez pas derrière cette fausse concession, nous ne sommes pas dupes.
Nous ne sommes certes plus « des actifs qui travaillent dur » (dixit EM), mais nous ne sommes pas dupes. Ce qui est gravissime, Monsieur le Président, c'est bien la désindexation des retraites. Car, et vous le savez bien, cela aura un effet cumulatif, genre boule de neige au fil des ans, qui aboutira inexorablement à la catastrophe annoncée. Nous voulons croire, Monsieur le Président que ce n'est pas ce que vous souhaitez. Ne vous cachez pas non plus derrière des mesures, si nécessaires et indispensables soient-elles, mais ne touchant que les très bas revenus.
Votre prédécesseur avait une idée du seuil à partir duquel on est riche, et par conséquent du plafond en dessous duquel on ne l'est pas. Voyez ce seuil...
Pragmatiquement, Monsieur le Président, avez-vous compté avec l'effet inverse du « ruissellement économique », car combien de parents, donc de grands-parents, donc de retraités qui, lorsqu’ils le peuvent, aident leurs enfants ?
Cela est une chose reconnue de tous, experts ou pas. Seriez-vous, Monsieur le Président l'inventeur du « rétro-ruissellement » ? Pensez-vous, Monsieur le Président, que le retraité d'aujourd'hui vit hors du monde ? Eh bien non Monsieur le Président, aujourd'hui le retraité a un enfant qui fait des études secondaires, qui se marie, qui a des besoins de logement, qui a des soucis de santé, etc. ... et dans ces circonstances, lui le retraité que vous imaginez "doré" a comme les « actifs » recours à des emprunts (quand il le peut) pour faire face avec dignité.
Et vous savez quoi ? Il lui arrive même d'aider ses propres parents. Qu'en dites-vous ? Eh bien c'est ça la vraie vie, Monsieur le Président.
Non Monsieur le Président, aujourd'hui le mot "retraité" n'est plus synonyme de pêcheur à la ligne, qui plus est "cousu d'or"...
PS 1 : Dans l'hypothèse, Monsieur le Président, où vous seriez en manque de pistes sérieuses 100 % indolores pour faire des économies, nous sommes à votre disposition, nous en avons, et plein, des idées...
Quelques exemples « au hasard » : Empilement des retraites des hauts fonctionnaires qui se comptes par milliers (voir dernièrement dans la presse notre défenseur des droits faisant lui-même le décompte de sa situation). A cela on peut ajouter quelques postes fumeux du genre « ambassadeurs des pôles ». Et la liste peut être très longue. Combien ce genre de fonction coûte t-il à la nation ? Et surtout pour quel service ? Et sont-ils évalués ?
PS 2 : Mais soyons positifs, et malgré tout, nous allons « déposer » sur le cahier des doléances (dont on se demande bien comment il pourra être pris en compte ?!), et nous engageons tous nos amis retraités à faire de même, avec un seul mot d’ordre : "OUI A L'INDEXATION DES RETRAITES"
PS3 : Monsieur le président, quand vous dites "les actifs paient pour les retraités", n'oubliez pas d'ajouter "COMME CES DERNIERS, LORSQU'ILS ÉTAIENT ACTIFS, ONT PAYÉS POUR LES RETRAITÉS D'ALORS". Ce sera plus juste.
PS4 : En outre Monsieur le Président, notre génération a connu la semaine de 40 heures, et les congés payés de 3 semaines !!! N'oubliez pas cela monsieur le Président.
PS 5 : Ne faisant plus partie des « actifs qui travaillent dur » donc, et en conséquence, nous ne sommes pas ou très, très, très peu invités dans les médias. Donc on ne nous entend pas. MAIS, nous avons des pieds et une tête en assez bon état encore, et chacun de nous connaît bien l'adresse de son bureau de vote, ET NOUS SOMMES DES MILLIONS....
Bien à vous, Monsieur le Président de la république, respectueusement,
LE COLLECTIF DES RETRAITÉS.
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