Monsieur le Président de la République,
Nous, simples citoyens, sommes parfaitement conscients des choix difficiles qui s’offrent à vous face aux événements dramatiques de la fin de votre quinquennat. Nous avons tous différentes analyses du conflit et de ses causes, mais nous sommes tous avec vous certainement convaincus que la guerre en Europe n’est pas acceptable. Dominique de Villepin soulignait récemment que les expériences de ces dernières décennies montrent que la guerre n’est jamais une réponse à la guerre.
Le 24 février dernier notre Ministre des Affaires Étrangères interpelle Vladimir Poutine en lui déclarant que « L’alliance atlantique est aussi une alliance nucléaire », ce qui poussait celui-ci à mettre en alerte la force de dissuasion nucléaire russe. Nous avons ensuite entendu notre Ministre de l’Economie déclarer qu’il allait "provoquer l’effondrement de l’économie russe". Monsieur le Président, quels que soient les points de vue sur la question russe, il est certain que personne ne veut d’un conflit avec la Russie, qu’il soit militaire ou économique. Les positions martiales de nos dirigeants ne servent pas nos intérêts à nous, simples citoyens, bien au contraire.
Avec les dirigeants européens et américains, vous décidez actuellement de lourdes sanctions. A terme, celles-ci affaiblissent peut-être la Russie et mettront sans doute à mal son système de gouvernance mais ce qui est certain, c’est qu’elles n’auront aucune influence sur le cours de la guerre qui se joue à cette heure en Ukraine.
Personne ne le croit ni ne le prétend aujourd’hui, ni au gouvernement ni dans l’opposition, et aucun analyste ne fait cette hypothèse. En revanche, sans même considérer les réponses russes à venir, ces sanctions auront des conséquences graves et immédiates pour la population en France.
Là encore, tout le monde est d’accord sur ce point. La hausse des prix de l’énergie a démarré en flèche et rend déjà notre vie plus difficile. Elle le sera bien davantage lorsque les prix du gaz et de l’essence atteindront des sommets alors que sont encore présentes dans nos mémoires les révoltes motivées par des hausses bien moins importantes que celles qui nous attendent. Monsieur le Président, nous ne voulons pas de nouveaux désordres sociaux ni de nouvelles violences de rue dues aux difficultés insurmontables de nombreuses familles. Ces sanctions ne servent pas nos intérêts à nous, simples citoyens, bien au contraire.
Enfin, il est probable que la hausse des prix des matières premières -notamment du blé- provoquera des famines, des situations instables et de nouveaux conflits, lesquels produiront encore d’innombrables victimes et des cohortes de réfugiés en Europe qui ne feront qu’aggraver nos difficultés.
Monsieur le Président de la République Française, nous vous demandons de considérer avant tout les intérêts du peuple français lors de vos décisions, et de les défendre avec force, même s’ils ne coïncident pas avec les principes de l’Union Européenne ou de l’OTAN.
Sincèrement et respectueusement,
De simples citoyens.
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