Monsieur le Président de la République,
Je suis un gilet jaune lambda, dès lors que j’enfile mon gilet jaune je ne suis pas apolitique. Par définition être apolitique c’est se tenir en dehors de la lutte politique, ne pas s’occuper de politique. Contester la politique actuelle c’est faire de la politique.
J’ai 61 ans, je suis à mon compte, je ne milite ni dans un parti politique ni dans un syndicat, pour moi la retraite sonnera à 67 ans, je fais partie de ces citoyens lambda qui votaient blanc, parfois nul, parce que non convaincu par l’offre politique du moment, agacé par ces femmes et hommes qui se présentent comme les élites de la France, qui font de la politique pour vaincre sans convaincre privilégiant l’entre soi au détriment de l’intérêt général, agacé par le fait de voir nos institutions ignorer le vote blanc. En 2017 j’ai considéré que mon comportement n’était ni utile ni à la hauteur de celles et ceux qui se sont battus pour obtenir le droit de vote, j’ai voté. J’avais tant espéré qu' aujourd’hui je me sens trompé, dupé, cocu enfin.
Pour moi la politique n’a pas de couleur, elle n’est pas jaune, bleu, rose, bleu blanc rouge, orange, rouge ou verte. Elle est simplement bonne ou mauvaise. Mais après avoir dit ça, se pose immédiatement une question. Pour qui est-elle bonne cette politique ? Le clivage est devenu : ceux qui tirent profit de la mondialisation et les autres. Comme dans une compétition, les 3 premiers sont heureux d’être sur le podium et tous les autres déçus, frustrés ne pas y être arrivé.
Voilà maintenant qu’on m’insulte en me traitant de « peste brune de nazis ! » Mon père, et mon grand-père qui ont connu la guerre doivent se retourner dans leur tombe.
Trop c’est trop.
A vous qui vous présentez comme l’élite de la FRANCE, vous qui nous insultez, vous qui nous méprisez, vous qui nous infantilisez, vous qui tous récitez sur les plateaux de radio et de télévision le même discours, leçon si bien apprise, je vous réponds en citant Charles GAVE :
« La France fait deux erreurs de logique absolument incroyables. La 1ère c’est de penser que ceux qui ont fait les meilleures études sont les plus intelligents. Ce n’est pas vrai du tout. J’avais à l’université aux Etats-Unis un professeur que j’aimais beaucoup qui un jour nous avait posé une question. Pourquoi croyez-vous que l’on cherche à vous embaucher ? Vous savez j’étais dans une business school. On avait tous dit : mais c’est idiot, on cherche à nous embaucher parce que nous sommes les meilleurs, c’est évident. Non non, pas du tout, vous avez suivi des études jusqu’à 27, 28, 29 ans et donc ça montre que vous n’avez pas de caractère. Si vous aviez eu le moindre caractère il y a longtemps que vous auriez créé votre entreprise. Et donc vous avez montré que vous êtes capables de répéter ce que vous ont dit vos professeurs et c’est ce qu’on appelle l’intelligence. Mais ça n’a rien à voir avec l’intelligence dans la vie de tous les jours. C’est comme dans les officiers d’états-majors, GAMELIN qui a ruiné, qui a foutu la France en l’air, il était sorti 1er de Saint Cyr, 1er de l’école de guerre. Donc 1ère erreur intelligence = études. 2ème erreur, c’est de penser, parce que vous avez fait les meilleures études vous êtes plus à même de prendre des décisions. Il n’y a aucun rapport entre les deux.
A partir de ces 2 erreurs on a bâti un système d’éducation qui fait monter les gars qui ont une mémoire de cheval et qui ont aucun caractère. C’est les deux caractéristiques des élites françaises. C’est terrible. »
Je tempérerais. Les vraies élites à mon sens ne sont pas celles que l’on entend le plus. Les vraies élites sont habitées par l’humilité nécessaire à la bonne compréhension des choses. Elles travaillent beaucoup, souvent dans l’ombre et sont reconnues par leur pairs.
Albert Einstein, il y a près d’un siècle analysait la société en affirmant que, « Pour être bien intégré dans une communauté de moutons, il faut être soi-même un mouton » Son propos mérite que chacun, à la place qu’il occupe, la médite.
Aujourd’hui, à l’heure où vous prônez le tout informatique, tout numérique, tout digital, tout intelligence artificielle, comme Einstein « Je crains le jour où la technologie dépassera les capacités humaines. Le monde risque alors de voir une génération de parfaits imbéciles. » Et comme lui, j’ajoute que « Ce qui compte ne peut pas toujours être compté, et ce qui peut être compté ne compte pas forcément ».
Une société est composée d’hommes et de femmes riches de leur diversité. Le travail des décideurs est de permettre à chacun de se trouver dans les conditions où il s’exprime le mieux. Ainsi il contribuera à la réussite de la nation. « Certains ont une intelligence des mains, aidons-les à réussir, d’autres ont une intelligence intellectuelle, aidons-les à réussir. Mais ne faisons pas croire aux uns qu’ils sont supérieurs aux autres. Et puis il y a ceux qui ont les deux, conduisons les vers l’excellence » (Guy SAVOY)
Le climat insurrectionnel actuel, les violences des Champs Elysées et ailleurs ont bien une origine. Faut-il s’interroger longtemps ?
Vous, élites de la France, où placez-vous le curseur de la violence ? Les manquements graves d’un trop grand nombre de nos politiques depuis trop longtemps (impérities, incuries, stratagèmes, mensonges répétés voire prévarications) ne constituent-ils pas le terreau de la révolte ? De la révolte à la colère, de la colère à la haine… Faut-il s’étonner du climat explosif actuel ? « C’est formidable ces gens bourrés de certitudes, qui ne doutent jamais. Ce sont des gens en béton. Mais il faut se méfier du béton, la moindre fêlure dans le mur peut entraîner la chute de toute la maison ». (Tahar Ben Jelloun)
Nous sommes arrivés, je le crains à un point de non-retour ou la confiance est perdue et plus aucune femme et plus aucun homme politique n’emporte l’adhésion de la population. (M. Le Pen et Sacré Mélenchon compris). Les plus de 60 ans sont des « vieux ringards », des politiques de l’ancien temps et les jeunes des « carriéristes arrogants » prêts à tout pour satisfaire leur égo et leur soif de pouvoir. Notre démocratie est bien malade. Voilà que tout est remis en question, même l’attentat de Strasbourg suscite de vives réactions, les barbouzes, L’OAS, le Rainbow Warrior, les moments sombres de notre histoire resurgissent. Comment a-t-on pu en arriver là ? Brice Teinturier révèle dans son livre « Plus rien à faire, plus rien à foutre » les véritables raisons de la crise de confiance qui éloignent un nombre grandissant de Français de la classe politique actuelle et qui ébranlent notre démocratie.
Nous ne pouvons plus vivre dans ce climat de défiance permanent. La démocratie telle qu’on la vit depuis 60 ans se meurt. Il n’est plus acceptable que tous les pouvoirs soient concentrés dans les mains d’un seul homme. La majorité au parlement est au garde à vous, le petit doigt sur la couture du pantalon. Ils et elles marchent tous au pas cadencé. Gare à celui ou celle qui s’écarte du rang. C’est pathétique démoralisant, c’est effrayant.
Pendant ce temps la France se délite, régresse et tout le monde s’en fou.
S’agissant de transition écologique, oui bien sûr nous sommes tous attentifs à la préservation de la planète. En revanche nous ne sommes pas prêts à nous laisser manipuler par des arguments fallacieux. Enfin la France représente 0,9 % de la pollution mondiale, (source EDGAR 2016), alors que les politiques reviennent sur terre et cessent de prendre notre France pour un grand pays qui va montrer l'exemple et entraîner les autres (qui rigolent en produisant avec des normes de pollution inférieures aux nôtres les produits qu’ils nous vendent sans scrupule) vers une pureté de l'air et un mieux-être de la planète.
Que de gesticulations qui aggravent la précarité, qui tue notre industrie automobile, qui porte atteinte à nos libertés et notre autonomie pour au mieux réduire la pollution mondiale de 0,9%. N’y a-t-il pas mieux à faire ?
Faire pression par exemple sur les Etats Unis, la Chine, l’Inde…sur les transports maritimes, aériens, la pétrochimie qui fabrique notamment tous les plastiques que l’on retrouve dans nos océans. Il va bien falloir regarder la réalité en face et se poser les bonnes questions.
Faut-il encore baser notre économie sur la croissance ? Croissance artificielle créée à grands renforts de normes et de contraintes. « Plus la croissance grandira et plus vite arrivera l’épuisement des ressources naturelles. Il faut sortir de cette spirale infernale. Il faut un autre projet de société » (Jean Marc Jancovici). Cette croissance engendre-t-elle une meilleure qualité de vie ? Enfin c’est quoi la politique ? Nos élites désignent ce qui est relatif à l'organisation et à l'exercice du pouvoir dans une société organisée. !
Pour moi, c’est réfléchir et prendre des décisions pour améliorer la condition humaine. Et pour vous c’est quoi la politique ?
Tous les moyens sont bons, (arguments fallacieux, diviser pour mieux régner, mettre le pays à feu et à sang) pour masquer une incapacité à réduire la dépense publique et préserver les privilèges (la France est championne du monde des prélèvements obligatoires) Faut-il continuer à emmerder les français, aggraver la précarité de certains et détruire notre industrie ? Tout ça pour ça, ç’est absurde.
Quelle pitié de voir les élites politiques convaincues que la gouvernance du monde ne requiert qu’arguments fallacieux, contributions financières et force publique.
Je suis d’une génération où l’on juge les musiciens à la fin du bal. Force est de constater que le concert a mal débuté. En 2017 comme tous je ne connaissais pas la discographie de l’artiste. A l’écouter, j’ai fait le pari qu’il serait bon. Aujourd’hui j’ai le sentiment d’avoir été dupé. Alors il faut rester plus que jamais déterminé et peser pour qu’enfin nos politiques gèrent avec pragmatisme, logique, efficacité et efficience notre pays. Qu’ils cessent de pondre des usines à gaz dont le coût de fonctionnement, de gestion grève le budget, et dont la dette créée sera payée par l’impôt que nos enfants et petits-enfants devront acquitter alors qu’ils ne l’ont ni voulu ni voté.
Je n’ai rien inventé, nombreux sont ceux qui l’ont dit avant moi. Ces pistes d’actions citées depuis des années restent toujours au stade des intentions :
Il y a encore 3 ans, sinon ?? Vous porterez l’entière responsabilité du résultat des urnes.
Faire des économies de fonctionnement, gérer la France avec efficience, pour redistribuer vers les plus démunis, revaloriser les petites retraites de nos anciens et investir dans l’avenir, c’est le seul objectif.
7 chantiers immédiats pour sortir de l’impasse.
Dans l’affaire qui nous occupe aujourd’hui les gilets jaunes sont assez grands pour porter eux-mêmes leurs revendications. Politiques et syndicats sont de connivence et ont démontré leurs limites depuis 40 ans.
Développons :
Nos femmes et hommes politiques n’emportent plus l’adhésion de la population. Si nous sommes dans l’impasse actuelle c’est bien le fait de leurs mauvaises décisions, alors le moment de reconsidérer notre mode de gouvernance est arrivé.
Inspirons-nous de la démocratie Suisse. En Suisse l’un des principaux instruments de la démocratie directe est le référendum d’initiative populaire. Il permet au peuple de se prononcer sur certaines décisions du parlement. Dans aucun autre pays au monde la population n’a le droit de se prononcer en votation sur autant de sujets qu’en Suisse. Les principaux instruments de cette démocratie directe sont le droit d’élire ses propres représentants, mais aussi le référendum et l’initiative populaire. Il existe non seulement des référendums sur le plan fédéral, mais aussi au niveau cantonal et communal. Nous devons absolument arriver à une gouvernance apaisée et en finir avec cette politique politicienne faite de postures, de mensonges (fake news) et de calcul électoral.
« Il faut réduire la dépense publique en France ; il faut diminuer le montant de la dette ; il faut agir au plus vite et au plus fort. Il en va de l'avenir du pays ! Cette urgence n'est pas commandée par une quelconque obsession d'un équilibre théorique, ni par une soumission à des règles absconses. Les beaux esprits, pour de multiples raisons, ont toujours su dédouaner les responsables politiques des obligations d'équilibre budgétaire. En France, on ne réduit pas le train de vie de l'État quand la crise survient, on ne le réduit pas non plus quand la reprise commence, cette dernière pourrait s'en trouver fragilisée, on ne le réduit toujours pas quand la croissance est forte, ce n'est plus la peine, syndrome de la cigale. Aujourd'hui, avec plus de 56 % du PIB de dépenses publiques, avec un taux de prélèvement obligatoire de près de 46 %, la France est la championne du monde de la fiscalité... » (Philippe DESSERTINE)
Laisser la liberté aux salariés de choisir leur durée de travail avec un minimum de 35 heures par semaine. Comme à ce jour seules les 35 1ères heures resteront soumises à charges sociales. Les 8h suivantes rémunérées au taux horaire majoré de 25%, et les suivantes au T/h majoré de 50%. Soit pour un SMIC 7,83€/h net, 9,78€/h net, 11,74€net (smic 35h/sem = 1210€net, avec 5hsup/sem = 1421€net Smic+211€ net), Ces heures supplémentaires doivent être défiscalisées exemptes de toutes charges et cotisations pour le salarié comme pour l’entreprise. Voilà un moyen de permettre à un salarié d’améliorer immédiatement (dès le mois prochain) ses revenus par le travail, sans dégrader le coût de ce travail. Une question se pose si les heures supplémentaires ne sont pas soumises à charges sociales : Pas de cotisations = pas de prise en compte pour les droits à la retraite. C’est pourquoi il faut ouvrir le chantier des retraites. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Le régime de base tient compte de la durée d’assurance et du montant cotisé. Pour obtenir une retraite à taux plein, il faut 169 trimestres validés. Le nombre de trimestres nécessaires peut être différent pour certains régimes spéciaux. Sommes-nous tous égaux en droit à l’endroit où l’on travaille ? Manifestement NON.
35 h/sem. = 151,67 h/mois et 455 h/trimestre. 169 trimestres validés = 76 895 heures travaillées pendant toute sa carrière pour prétendre à une retraite à taux plein.
Si on ne considère plus l'âge du salarié, ni les trimestres validés mais qu’il faille contribuer à la richesse nationale en travaillant pendant 76 895 heures pour faire valoir ses droits à la retraite à taux plein, alors les heures supplémentaires exonérées de cotisations entrent de fait dans le calcul.
S’agissant de la durée du travail, un coefficient de pénibilité devra être prévu sans que cela se traduise par une usine à gaz pour les entreprises en particulier les plus petites d’entre-elles. On avance beaucoup mieux en desserrant les freins. L’état doit être stratège et non inquisiteur. Quant aux syndicats ils vont hurler et alors, sont-ils exemplaires ? Ils ne représentent pas même 10% des employés et salariés. Ils devraient être proactifs et non réactifs. Qu’ils fassent preuve de solidarité et de bon sens. Il a fallu attendre la loi du 20 août 2008 pour que les organisations syndicales et professionnelles soient soumises à des obligations d’établissement, d’approbation, de certification et de publication de leurs comptes (art. L.2135-1 à L.2335-6) dans le cadre des nouveaux critères de représentativité au titre de la transparence financière. Il convient de persévérer vers une totale transparence. S’agissant des CE, la loi prévoit la transparence des comptes ce qui devrait sous-entendre des modalités de contrôle. La cour des comptes a relevé des défaillances graves en ce domaine. Pour des raisons de gestion apaisée les présidents de CE, souvent le Directeur de l’entreprise n’assure pas ce travail de contrôle. Une grande opacité est de mise dans les comptes de nombre de CE. La définition des modalités de contrôle doit être engagée : Qui contrôle, comment contrôler, quelles sanctions lors de manquements. Qu’ils abandonnent enfin leurs privilèges
« Un truc de technos manipulé par des idéologues. L’état refile son travail de prélèvement de l’impôt aux entreprises » (Agnès Verdier-Molinié)
La mission de l’entreprise est de créer de la richesse, elle doit pouvoir s’y consacrer pleinement, pas d’être écrasée par des tâches administratives qui ont un coût financier, humain et dévore le temps. Un artisan, un commerçant, un médecin…, un entrepreneur de TPE, PME, PMI (plus gros employeurs en France) dépense trop d’argent et de temps à des tâches administratives et pas assez à exercer son métier. La vie privée des salariés doit être préservée. Ce n’est pas à l’entreprise de payer pour effectuer le travail de Bercy. (Quelle manne pour les cabinets comptables, ils l’ont bien compris. Voir leur slogan « Pour le prélèvement à la source, tu veux un bon conseil, prends un conseil hein ! Prends un conseil »
Afin de mettre tout en œuvre pour la réduction du chômage et l’amélioration des rémunérations, une grande réflexion devrait être engagée sur la formation professionnelle dont le budget de 32 milliards est détourné de l’amélioration de l’employabilité. Il faudrait définir les acteurs les plus pertinents en la matière, (Chambres des métiers, AFPA, Chambres de Commerces et d’Industrie…) et avoir une transparence totale avec une obligation de résultat quant à l’adéquation entre formation et emploi. Il y a trop de formations bidon. Il y a trop de postes non pourvus faute de candidats formés. Hiérarchiser les formations par bassin d’emploi devrait être évident. De plus, la formation professionnelle gagnerait à la création d’une vraie structure de la formation en alternance reconnue par tous et valorisée. Il manque aujourd’hui cette passerelle qui me paraît essentielle entre l’éducation nationale, l’université et le monde de l’entreprise véritable propulseur de l’employabilité de nos jeunes ainsi que de la transmission des savoir. Nous voyons bien les limites de pôle emploi. L’état et les syndicats ont failli à leur tâche. Comment peut-on confier la formation à des structures partiales ? Les politiques et les syndicats sont de connivence aujourd’hui ?
Le travail de la cour des comptes devrait être élargi pour passer de l’état de constat à une obligation de rectification des écarts constatés avec un vrai pouvoir d’investigation, d’évaluation, de contrôle et de sanction de la dépense publique.
Dans quelle démocratie vivons-nous. Je m’indigne de constater que certains puissent se réjouir de voir arriver un nouveau député LREM élu dans l’Essonne avec 6570 voix sur 72227 inscrits, soit à peine 9% des inscrits. Cette démocratie fantoche est dangereuse, elle suscite le doute. Elle n’inspire pas confiance. Plus grave, cela veut dire que demain un candidat décide de se présenter à une élection, il motive ou il « soudoie » son fan club et le voilà élu de la république. Imaginons un seul instant qu’il soit un xxxxxiste radical. Je vous laisse face à votre conscience. Le vote blanc est un moyen de reconnaître la souveraineté du peuple, de lui permettre de protester, de simplement donner à l’électeur le droit de dire NON. Ainsi nous mesurerions le poids réel des partis politiques, ce qui renforcerait la démocratie. Aujourd’hui le plus grand parti est celui de l’abstention ce n’est pas sain. Si le cumul des votes blancs + nuls + abstention est supérieur à 40% l’élection doit être invalidée. C’est une vraie opportunité pour renforcer notre démocratie chancelante. Dans ce cas précis de législative partielle dans l’Essonne il eût été bien plus crédible de voir un siège vide à l’assemblée qu’un député mal élu. C’est une façon aussi de dire aux électeurs orphelins qu’ils auraient dû se mobiliser.
Comme Alexandre Malafaye je pense que : « si aucun candidat et aucun programme ne lui convient, un citoyen doit avoir le droit de le dire et de le manifester dans les urnes. Sans quoi, il fait l’objet d’un déni de démocratie. Or, rappelons-le, selon notre Constitution, « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale » et « son principe est : le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». Une telle affirmation ne saurait se traduire par un droit (et devoir) de vote réduit et amputé du droit de dire NON. Le vote blanc possède une autre vertu, celle d’apporter de la légitimité aux élus, en plus de la légalité acquise lors de leur élection. Car leur élection serait le fruit d’un choix entier.
Le vote blanc devrait devenir l’une des pierres angulaires du « renouveau démocratique » voulu par le candidat MACRON. Une telle initiative placerait la France en position d’exemplarité en termes de bonnes pratiques démocratiques. Elle pourrait ainsi ouvrir une nouvelle voie. »
« Le vote blanc est donc un dû, une évidence, quand on a la démocratie chevillée au corps. » (Olivier Durand)
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de ma considération.
Michel LASPRESES
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