Le droit du travail fait supporter aux employeurs l'obligation de verser les salaires.
C’est une lourde responsabilité qui incombe à ceux qui entreprennent et cette contrainte constitue un véritable frein au développement des sociétés car elle incite les entrepreneurs à limiter le nombre de leurs employés pour rester en capacité de verser les salaires.
On comprend alors que le devoir d’acquittement des salaires est probablement l'une des principales causes du chômage.
Pourtant il n’est pas nécessaire de faire supporter cette contrainte aux employeurs pour qu’une économie puisse fonctionner.
Essayons de mieux comprendre ce qu’est le chômage. Pour cela, voyons ce qu’est objectivement un chômeur. Un chômeur est un travailleur sans emploi durant une période plus ou moins longue.
Ne confondons pas chômage et impossibilité de travailler. Un chômeur est un travailleur (relire le début de la définition qui précède) et ce n’est pas parce qu’il n’a pas d’emploi qu’il ne travaille pas.
"Emploi et travail sont sur un bateau. Emploi tombe à l’eau. Que reste-t-il ?
... Du travail ! "
Puisqu’un chômeur est un travailleur sans emploi et que c’est principalement la charge des salaires qui limite le nombre d’employés et crée le chômage, une solution logique à apporter au problème du chômage serait de ne pas faire supporter le versement des salaires à chaque employeur. Il suffirait de libérer les entrepreneurs du fardeau que constitue pour eux l'obligation d'employer (c'est-à-dire leur permettre d'embaucher sans devenir employeur) pour supprimer le chômage !
Notez bien que l’idée que je défends est la suppression d'une partie de la fonction d'employeur (versement des salaires) et non la suppression de l'emploi dans son ensemble et encore moins la suppression du droit du travail lié à l'institution de l'emploi.
On pourrait par exemple socialiser la valeur ajoutée par le travail dans des macros-caisses de salaires (par branches d’industries ou par conventions collectives) pour permettre à chaque travailleur de percevoir le salaire qui reconnaît sa production de valeur, sans que cela ne dépende du chiffre d’affaires de l’entreprise dans laquelle il travaille.
L’idée vous paraît-elle saugrenue ou impossible à mettre en œuvre ?
Voilà bientôt 80 ans que nous avons inventé cette nouvelle forme d’économie. A grande échelle et avec succès qui plus est !
En travaillant, les salariés de la fonction publique ajoutent de la valeur aux marchandises (prix des cotisations et impôts) en plus de la valeur ajoutée par les employés de la sphère marchande. Le cumul de ces deux valeurs ajoutées, additionné aux autres coûts (profits, matières premières, machines, outils, loyers…) constitue le prix final des marchandises. Les marchandises permettent de valider la création monétaire (monnaie non inflationniste). Et la monnaie permet le versement des salaires.
La fonction publique est une forme de travail sans employeurs (sans propriétaires de la valeur ajoutée j’entends, car si les maires par exemple sont des employeurs de fonctionnaires territoriaux, ils ne s'approprient pas la valeur qu'ils produisent) et c’est une sorte de caisse des salaires qui paye les fonctionnaires, alimentée par une socialisation de la valeur à travers les artéfacts comptables que sont les cotisations et certains impôts.
Pour supprimer le chômage et libérer ainsi les entrepreneurs, il convient tout simplement d’étendre la socialisation de la valeur ajoutée à l’ensemble de l’économie.
Attention : il ne s’agit évidemment pas de transformer chaque citoyen en fonctionnaire ! La sphère privée de l’économie conserverait toute sa place. Hors de question que l’État ou qu'une autre institution publique ou privée ne se mêle de la gestion des caisses ! Elles devraient être gérées par des travailleurs tirés au sort pour en assurer l'indépendance des puissances financières.
Et cela changerait tout :
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