Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
Intersyndicale Archives,
56 rue des Francs-Bourgeois 75003 Paris
Destinataire(s) :
Mr. le Président de la République
PETITION
NON À LA MAISON DE L’HISTOIRE DE FRANCE AUX ARCHIVES NATIONALES !
APPEL À SIGNATURE
Lancé par l’intersyndicale CFTC –CFDT – CGC – CGT des Archives de France
Dimanche 12 septembre 2010, deux cent vingt ans jour pour jour après la création des Archives nationales, le président de la République annonce l’installation de la Maison de l’histoire de France sur le quadrilatère parisien des Archives nationales.
Un communiqué du ministère de la culture et de la communication présente cette décision comme une chance pour les Archives nationales. L’analyse des faits et des discours montre qu’il ne s’agit que de contrevérités et de mépris.
Première contrevérité : la Maison de l’histoire de France saisirait l’opportunité d’occuper des espaces laissés vides, au cœur de Paris, en 2012.
En réalité, les magasins en partie libérés des archives postérieures à 1790 doivent immédiatement après le déménagement sur le site de Pierrefitte-sur-Seine être utilisés à la conservation des minutes de notaires de la période 1885-1935, qui attendent depuis plusieurs décennies d’être mises à disposition des chercheurs. Ils doivent aussi servir à améliorer la conservation des registres du Parlement de Paris ou à la mise à plat des chartes scellées aujourd’hui pliées faute de place ! On nous dit que ce qui attend depuis longtemps peut encore attendre….
La Maison de l’histoire de France se construirait-elle au mépris de la conservation et de la communication des sources de l’histoire ?
Deuxième contrevérité : La Maison de l’histoire de France permettrait d’ouvrir au public les hôtels de Rohan et de Soubise ainsi que les jardins.
Mais où croit-on que sont d’ores et déjà accueillis les 130 000 visiteurs annuels (hors salles de lecture) ? Les Archives nationales avaient programmé pour 2013 une extension considérable de l’ouverture permanente des bâtiments classés. En réalité, la Maison de l’histoire de France dépouillerait les Archives nationales de leurs missions culturelles : perte des lieux d’expositions, perte de visibilité.
Troisième contrevérité :le choix de ce lieu permettrait d’éviter un projet coûteux.
La simple réhabilitation des bâtiments classés du site parisien était estimée par le directeur des archives de France, aujourd’hui directeur général des patrimoines, à 76 millions d’euros en 1999 (500 millions de francs). Ce montant ne comprenait pas de changement d’affectation. Et l’on nous parle désormais d’auditorium, d’espaces d’accueil du public, et de centre de recherches et de conférences pour… 60 millions d’euros !
Quatrième contrevérité : « Les Archives nationales auront toute leur part dans le projet ».
Il y a 15 jours, le ministère de la culture annonçait une diminution d’une centaine de postes par rapport aux engagements ministériels antérieurs. Les Archives nationales voient leurs moyens et leurs locaux littéralement pillés ! !
L’installation de la Maison de l’histoire de France sur ce site met aujourd’hui les Archives nationales en danger. La réalité, c’est qu’on veut capter la légitimité symbolique conférée à ce lieu par son affectation de longue date aux Archives de la Nation.
Nous, personnels des Archives nationales, de toutes filières et catégories, administrative, scientifique, de documentation, d’accueil, de surveillance et de magasinage, métiers d’arts, ouvrière et technique, ne l’acceptons pas.
Etudiants, chercheurs, historiens, intellectuels, généalogistes, visiteurs, vous tous, citoyens,
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