Pétition
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Alertée par un « médiatiquement correct » de plus en plus prégnant, un recours aux tribunaux de plus en plus fréquent, nouvelle épée de Damoclès au-dessus de la tête de tout « mal-pensant », par la tentation toujours plus marquée d’exclure du débat ceux qui n’ont pas l’heur de plaire au petit monde de la pensée bien propre sur soi, Médias lance un manifeste afin de rappeler aux uns et aux autres que la liberté d’expression vaut pour tous, même ceux dont nous abhorrons et combattons les idées.
Les pressions, les menaces pas acceptable d’exclure telle ou telle sur WikiLeaks, ses animateurs et tous ceux qui, de près ou de loin, leur portent assistance, la condamnation d’un révisionniste à un an de prison ferme en vertu de la loi Gayssot, le débat incroyable et toujours recommencé sur la légitimité ou non d’interdire à un représentant du Front national de s’exprimer lors d’une émission de la télévision de service public, tous ces événements nous conduisent à rappeler quelques principes dont les défenseurs naturels devraient être ceux-là mêmes qui se prétendent attachés aux valeurs démocratiques et, parmi eux, les professionnels en charge d’informer nos concitoyens.
La liberté d’expression ne se divise pas. Si elle trouve, tout naturellement, ses limites dans les appels explicites à la violence et dans les attaques ad hominem, pour le reste, elle ne saurait se concevoir autrement que totale. Y compris pour les opinions les plus déplaisantes, les plus scabreuses, les plus choquantes. Le débat doit être la règle. Le recours à la justice l’exception. L’histoire est l’affaire des historiens, en aucune manière celle des gouvernants. Il n’est parole du champ de l’expression publique sous prétexte qu’elle serait « discriminatoire » voire « dangereuse ».
Les étonnantes mises en garde contre la prétendue « tyrannie de la transparence », les cris d’orfraie face aux « dangers d’Internet », les incessantes déclinaisons du funeste « pas de liberté pour les ennemis de la liberté » nous inquiètent. Les journalistes, qui devraient être les gardiens sourcilleux de la liberté d’expression, ne jouent pas toujours ce rôle, prisonniers d’un « médiatiquement correct » qui les coupe, de plus en plus, d’une bonne partie de l’opinion.
Viscéralement attachés à la liberté d’expression, nous entendons la défendre, y compris, naturellement, pour ceux dont nous ne partageons pas et même combattons les opinions. Nous appelons à un sursaut, à une mobilisation de nos concitoyens pour que le droit de chacun à s’exprimer en toute liberté soit scrupuleusement respecté. Comme le promettait ce texte vieux de plus de deux cents ans, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui demeure le préambule de notre Constitution et son socle même.
Les premiers signataires : Jean-Claude Guillebaud, Michel Onfray, Dominique Jamet, Renaud Camus, Siné, Gabriel Cohn-Bendit, Nicolas Beau, Robert Redeker, Claude Moisy, Robert Ménard, Michel Piquemal, Pierre Veilletet, Pierre Hessler, Christophe Labarde, Hervé Deguine, Yves Harté, Hervé Lavergne, Emmanuelle Duverger.