Seul un État peut lutter contre cette « minorité » : l'oligarchie financière. Sans souveraineté nationale, aucun combat politique n'est possible ; sans souveraineté, on peut déclarer tout de suite forfait contre la mondialisation libérale et ce n'est plus la peine de faire de la politique dans le sens noble du terme, ou autrement dit de mener un combat pour ses convictions afin de convaincre ses concitoyens qu'une autre vision du vivre ensemble dans notre pays que la mondialisation capitaliste est possible.
Cette crise est là pour abattre les nations et les démocraties, c'est un « coup d'État » de la finance internationale. Elle le fait en confisquant la souveraineté des Nations grâce à la dette de leurs gouvernements, avec la complicité des agences de notation. Elle détruit les économies nationales en imposant aux Nations un libre-échange débridé avec la complicité de l’OMC et du FMI afin de leur imposer un Nouvel Ordre Mondial, autrement dit : une dictature financière planétaire. Nous vivons depuis trop longtemps dans une dictature de banquiers et ce régime est basé sur des valeurs telles que l’argent à tout prix, la croissance et le progrès à tout prix, la science sans conscience, la concurrence et la concentration exacerbées.
Ce que nous vivons, ce n’est pas une crise, mais c’est la plus grande escroquerie de l’histoire de l’Humanité ! Il est plus que temps de nous réveiller et de foutre un bon coup de pied dans cette fourmilière de banksters, de multinationales et de psychopathes qui dirigent le monde. Et il faudra le faire un jour ou l’autre, c’est incontournable.
La base même pour construire une alternative au capitalisme mondialisé, c’est la souveraineté populaire. Il nous faut partir des peuples qui composent les États pour défendre l’intérêt général contre celui de l'oligarchie financière. Pour recueillir l’adhésion populaire et donc aux élections, il ne faut pas, bien que le combat contre la mondialisation libérale soit un combat international, nier l’identité nationale qui est un repère pour le peuple afin de construire de nouvelles solutions « du vivre ensemble » sur un territoire. Mais gardons-nous de tomber dans l’étroitesse d’esprit du nationalisme qui consiste à caresser dans le sens du poil les idées et les émotions les plus simplistes.
C’est au peuple français de trouver les solutions particulières qui correspondent à sa culture, à son histoire, à son territoire. Et de toute façon, il n’est pas possible de lutter contre la mondialisation financière sans un réel pouvoir au niveau de la Nation française, un État fort qui puisse s’opposer fermement aux transnationales, aux fonds de pension, au pouvoir financier mondialisé. C’est donc uniquement au niveau national qu’il peut y avoir un changement politique radical. Cela n’empêche pas de « travailler » de concert avec les autres mouvements qui sont pour une autre mondialisation partout sur la planète, notamment en Europe, bien entendu, mais aussi en Amérique du sud par exemple. La France pourrait, comme il y a un peu plus de deux siècles, montrer l’exemple d’un changement radical de régime. La France, terre d'accueil, de tolérance et d'échange, territoire relativement homogène aux niveaux linguistique, historique, géographique et culturel pourrait être le théâtre d'une vraie révolution, mais contrairement à l'exemple sanglant de 1789, elle pourrait donner l'exemple d'une révolution non-violente, d'une révolution profonde des rapports sociaux et de notre relation à la Nature.
Cet exemple d'une révolution non-violente, c'est à nous citoyens contestataires de ce système mortifère de l'assumer ; nous sommes indéniablement entrés dans le champ politique dans le sens noble du terme et nous devons nous organiser. La fonction du mouvement social Gilets Jaunes né le 17 novembre 2018 est de rassembler tous les citoyens opposés à la dictature du tout marché dirigée par cette oligarchie qui prétend détenir la « vérité » économique ! Le constat de cette « vérité » : c'est le néolibéralisme, un système fondamentalement destructeur aux niveaux humain et environnementale ; cela doit cesser ! Il est temps de nous organiser pour virer les maîtres de la finance qui exploitent nature et humains. En France, en 5e République, et que cela nous plaise ou non, seul le président de la République est en capacité d'orienter véritablement la politique du pays et de changer la Constitution. Ceci est d'autant plus vrai depuis le passage au quinquennat et l'inversion du calendrier électoral – législatives après la présidentielle. De fait, les seules choses qui comptent vraiment en 5e République, ce sont les qualités humaines, les convictions et les programmes des candidats à l'élection présidentielle, le reste est un peu de la poudre aux yeux.
Nous refusons un match retour Le Pen /Macron en mai 2022. Nous voulons qu'une personne sorte du lot à l'issue d'une primaire et s'engage à inverser la pyramide pour un monde plus juste socialement, fiscalement et démocratiquement pour tous et pour un meilleur vivre ensemble.
Si nous n'organisons pas une primaire afin de faire émerger une personnalité qui nous représente pour l'élection présidentielle de 2022, nous disparaîtrons au printemps 2021 ; en effet, toutes les forces militantes se rangeront derrière leur candidat respectif (Mélenchon, Asselineau, Le Pen, etc.) ce qui ne ferra que diviser l'opposition face au candidat des banquiers. D'autre part, il est incontournable que différentes personnalités aient envie de nous représenter pour cette élection. Nous serons donc dans l'obligation pour exister politiquement et afin d'éviter d'être ridiculisé par plusieurs candidatures auto-proclamés « candidat Gilet Jaune à l'élection présidentielle », d'organiser une primaire afin de trouver un candidat unique.
La dynamique de cette primaire doit rassembler, évidemment, tous ceux qui sont contre le néolibéralisme, tous ceux qui sont contre cette dictature des marchés financiers, des banquiers. En conséquence, nous Gilets Jaunes, organisons une « Primaire Gilets Jaunes » en 2021 pour trouver un candidat à la présidentielle de 2022. Les deux tours du scrutin de cette primaire se dérouleront en avril/mai 2021.
Chacun comprendra bientôt que le système monétaire actuel n'aura plus lieu d'être afin entrer dans un nouveau monde plus solidaire entre les hommes, entre les générations et entre les différents pays pour plus de paix. Un des points de la campagne sera donc de reconquérir la souveraineté monétaire afin de répondre à une véritable transition écologique qui ne doit pas être socialement punitive.
Conditions pour participer à la Primaire Gilets Jaunes :
1/ Soutiens. Pour pouvoir être candidat à cette primaire, il faut obtenir au moins 500 signatures de citoyens issues d'au moins 30 départements ou collectivités d’Outre-mer ; et dont seuls 50 d’entre eux peuvent être inscrit (liste électorale) dans un même département. Pour remplir cette condition, les candidats devront fournir au comité d'organisation de la Primaire Gilets Jaunes une photocopie de la carte électorale et de la pièce d'identité avec la mention manuscrite et originale : « Je soutien la candidature de prénom nom à la Primaire Gilets Jaunes » signé par chacun de leurs 500 soutiens.
2/ Engagement. Les candidats à la Primaire Gilets Jaunes seront forcément signataire de ce texte et s'engageront également à respecter les dispositions programmatiques qui feront consensus au sein des groupes Gilets Jaunes (Modifications à la Constitution afin d'instaurer la possibilité pour les citoyens de décider d'un Référendum d'Initiative Citoyenne ; sortie de la France de l'OTAN ; … )
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