Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
Nicolas Gatineau
nicolas.gatineau@bbox.fr
Destinataire(s) :
Monsieur Jose Manuel Baroso, Président de la Commission Européenne
Monsieur le Président, nous, Citoyens de l’Union Européenne avons l’honneur de vous demander la suspension immédiate de la Hongrie de toutes les institutions européennes.
En effet, ce jour, 2 janvier 2012, Monsieur Viktor Orban, Ministre Président de ce qu’il ne convient plus d’appeler la République de Hongrie mais Hongrie, a jugé bon de faire adopter une nouvelle constitution qui de fait rend impossible toute alternance démocratique en assurant à son parti, la Fidesz-Union Civique Hongroise, la majorité absolue des sièges avec seulement 25% des voix. De plus, la nouvelle constitution hongroise rend responsable tous leader socialiste, même n’ayant exercé aucune responsabilité à cette époque là coupable des crimes commis par le régime communiste hongrois de 1945 à 1989. Comme si cela ne suffisait pas, la nouvelle constitution limite les droits de recours des citoyens, la cour constitutionnelle n’ayant plus qu’un pouvoir consultatif. En outre, Monsieur Orban a ouvert des « chantiers obligatoires » pour les personnes bénéficiant d’aides sociales. Les principales cibles de ces mesures sont les Roms. Les observateurs étrangers ont constaté qu’il s’agissait en fait de camps de travaux forcés. Tous ces éléments nous font croire que la Hongrie est devenue ce jour un régime autoritaire.
De plus, en déclarant le 4 juin, jour de la signature du Traité de Trianon en 1919, jour de deuil national, en donnant le droit de vote aux minorités hongroises des pays limitrophes, Monsieur Orban et son gouvernement contestent de fait les frontières issues de ce Traité (traité de paix mettant fin à la Première Guerre Mondiale). Ce que remettent en cause M. Orban et son parti ce sont les frontières de la Hongrie avec l’Ukraine, la Serbie et la Roumanie et rien moins que l’indépendance de la Slovaquie, de la Croatie, de la Slovénie et de la Bosnie, la majorité de ces pays étant membre de l’Union Européenne. Tout ceci relève d’un nationalisme hors de propos dans l’Union Européenne.
Monsieur le Président, tout ceci est contraire à la vision de l’Europe voulue par ses pères fondateurs, Jean Monet et Robert Schuman et ses grands constructeurs attachés à la réconciliation entre les peuples, au dépassement des conflits anciens à la paix et à la liberté. L’Europe de Monsieur Orban, c’est l’Europe du XIXème siècle, c’est celle de l’Empire Austro-hongrois, c’est celle de la Première Guerre Mondiale, mère de toutes les tueries et de tous les malheurs du XXème siècle.
Face à un régime autoritaire ne reconnaissant pas les frontières des autres Etats de l’Union, face à un régime autoritaire bafouant les droits les plus élémentaires de ses citoyens, l’Europe ne peut avoir qu’une seule réponse et cette réponse doit être d’autant plus ferme que la menace est réelle.
Monsieur le Président, en raison des motifs exposés ci-dessus, même si cela nous attriste en raison de la place particulière que tient la Hongrie dans l’Histoire et la culture de notre continent, nous avons l’honneur de vous demander à vous ainsi qu’aux chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union la suspension de la Hongrie de toutes les institutions européennes, sa suspension des dispositions des accords de Schengen jusqu’à ce quelle revienne à une constitution démocratique, ferme ses camps de travail et oublie ses revendications sur les territoires des pays frontaliers.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos plus respectueuses salutations.