Pétition
72
signatures
Encore 28 signatures pour que cette pétition ait plus de chances de devenir virale sur les réseaux sociaux.
Auteur :
Auteur(s) :
Les élèves, enseignants, parents,..., qui ne veulent pas de cette école là.
Destinataire(s) :
Messieurs les Ministres
Un établissement scolaire n'est pas un bunker !
Après la cagnotte à 10 000 € pour récompenser l’assiduité des élèves, c’est maintenant le thème de la sécurité qui devient prétexte à une mesure choc.
le "Plan de sécurisation des établissements et de suivi de la délinquance" lancé par Brice Hortefeux et Luc Chatel égratigne encore un peu plus le contrat social et républicain qui nous lie à l'école.
En instaurant des brigades d’intervention dites « Equipes Mobiles de Sécurité » ou en envisageant le développement de la vidéosurveillance au coeur des établissements scolaires, c’est une vision sécuritaire de l’école qui domine.
Nous dénonçons cette nouvelle dérive. Ces mesures désaxent le propos de l’éducation nationale et de ses établissements.
La violence et la délinquance, prétextes malsains aux mesures gouvernementales, doivent être exclues de l’enceinte scolaire; oui. Mais la solution présentée porte en elle une autre violence, plus larvée : uniforme kaki, talkies-walkies, interventions groupées, externes à l’équipe éducative, ce type de démonstrations valorise une agressivité institutionnalisée.
Ce n’est pas la bonne façon de parler aux jeunes. Ce n’est pas le bon niveau de réponse.
L’école a besoin d’enseignants, d’éducateurs, d’assistants d’éducation et d’aides à la gestion des conflits au cœur des établissements. Le surveillant de vie scolaire remplissait ce rôle avec une relation aux élèves bien meilleure que celle qu'on nous propose. L’embauche de 500 agents devant constituer des brigades d’intervention mobiles allant de collèges en lycées, est un gadget ; pire, une illusion sécuritaire néfaste pour nos écoles ; voire une provocation quand, par ailleurs, les enseignants dénoncent les suppressions de postes et de moyens éducatifs.
Hormis les problèmes de délinquance qui sont du ressort de la police et pour lesquels les chefs d’établissement connaissent les procédures à suivre, c'est au sein des équipes, avec la communauté éducative et les parents, qu'on instaure un climat propice aux apprentissages. C'est avec les moyens d'une offre éducative de qualité qu'on valorise la seule autorité qui vaille: celle des professeurs et du personnel d'encadrement.
Brigades, vidéosurveillance, portiques de sécurité,…, sont autant de façon de "regarder ailleurs" : une vraie politique de sécurité s'attaque à la source de la violence et aux conditions de vie dans les cités. Quartiers ghettoïsés, manques de lien social, politiques d'urbanisme,…, sont d'autres défis bien réels.
Plutôt que se refermer sur elle même, l'école doit rayonner et diffuser du savoir et de la culture ; gagner la jeunesse ! Il est temps de rallumer les Lumières à l'école !