Appel au Président de la République pour le respect des droits de l’enfant
Monsieur le Président de la République,
Nous en appelons à vous pour la protection des droits de tous les enfants.
Le gouvernement a lancé le processus parlementaire en vue de la légalisation de la procréation médicalement assistée (PMA) en l’absence de père pour l’enfant et sans motif médical.
Cela signifie que, délibérément, la République priverait des enfants de père pour toute leur vie.
Depuis 1917, la République française veille en particulier sur les Pupilles de la nation – orphelins de père pour la plupart -. C’est évidemment parce que la nation est consciente de ce que cela représente pour un enfant.
Mais en 2020, sous votre responsabilité, la République pourrait, à l’inverse, légiférer pour faire délibérément des enfants orphelins de père ? Voilà qui serait une terrible injustice.
Concrètement, d’après l’estimation de la ministre de Santé, Agnès Buzyn, cela ferait 2000 nouveaux orphelins de père chaque année. Et si l’on regarde l’exemple des quelques pays qui ont étendu la PMA, cela montre que, au bout de quelques années, on pourrait aller jusqu’à 7000 nouveaux orphelins par an, c’est-à-dire, sur dix ans, 70.000 enfants sciemment privés de père...
La PMA sans père irait à l’encontre de notre devise nationale : elle ne respecterait pas la liberté de l’enfant, l’absence de père lui étant imposée volontairement ; elle créerait une inégalité nouvelle entre les enfants qui auraient un père et une mère et les enfants dont le père serait effacé jusque sur leur acte de naissance ; elle serait contraire à la fraternité, c’est-à-dire à la solidarité due par la société à tous les enfants.
Si la maternité est humainement fondamentale, la paternité l’est tout autant, et toutes les deux sont fondatrices de la fraternité.
Quant à prétendre, sur l’acte de naissance d’un enfant, qu’il aurait deux mères, ce serait un mensonge d’Etat. La co-maternité n’existe pas. S’il est élevé par deux femmes, la réalité, c’est que l’enfant est élevé par sa mère et la conjointe de celle-ci, c’est-à-dire une belle-mère.
En outre, si la PMA était autorisée pour des femmes fécondes, la médecine deviendrait une prestation de service pour réaliser nos désirs individuels. Et nul n’est dupe : après la PMA sans père viendraient tôt ou tard la PMA post-mortem, la gestation pour autrui (GPA), etc.
En effet, si l’on en arrive à nier qu’un père est essentiel dans la vie d’un enfant, demain, on prétendra aussi que des femmes se sentent utiles et s’épanouissent en étant mères porteuses. Certains osent déjà tenir de tels propos !
Par ailleurs, le manque de dons de gamètes est tel, en France, que les couples souffrant d’une pathologie de la fertilité et ayant besoin d’un don doivent déjà attendre de longs mois. Et l’expérience montre que les campagnes d’appel à dons sont inefficaces.
Aussi, comme tous les pays qui ont étendu la PMA, si la France allait dans ce sens, elle se mettrait aussitôt à acheter du sperme aux pays qui rémunèrent les hommes : elle participerait dès lors au commerce international d’éléments du corps humain. Ce serait non seulement contraire au principe fondamental de non marchandisation du corps humain, mais surtout indigne de notre humanité et du pays des droits de l’Homme !
Je vous demande solennellement :
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.