Pétition
10.735
signatures
Encore 9 265 signatures pour que cette pétition attire l’attention des journalistes et soit plus susceptible de passer dans la presse.
Auteur :
Auteur(s) :
Marianne, 32, rue René Boulanger, 75010 Paris
Destinataire(s) :
M. Nicolas Sarkozy, président de la République française
Un séisme financier fait vaciller l’ensemble du système bancaire international et, au-delà, l’économie mondiale. Et malgré cela, le gouvernement français persiste à vouloir privatiser La Poste. L’administration américaine « nationalise » des pans entiers de la finance pour éviter la débâcle, mais l’Etat français, lui, est prêt à céder au privé une partie au moins d’un service public auxquels les Français sont attachés. Et, avec lui, la banque des classes moyennes et des tout petits épargnants.
Comme dans le cas du fichier Edvige, Nicolas Sarkozy, sentant la montée des oppositions, a repris les choses en main et créé une commission de réflexion. En réalité, c’est tout réfléchi : une fois transformée en société anonyme, La Poste ouvrira son capital aux investisseurs privés pour lever en bourse les fonds nécessaires à sa croissance - dans un marché totalement ouvert à la concurrence d’ici 2011.
Pour nous faire avaler la pillule, les promoteurs de cette idée de génie nous promettent que l'Etat restera majoritaire – même si on nous a déjà fait le coup avec France Telecom dont l'Etat ne possède plus aujourd'hui que 27 % du capital ! Ils nous jurent que La Poste conservera toutes ses missions de service public. Sans jamais dire lesquelles et pour combien de temps ? Ils nous assurent que les tarifs n'augmenteront pas – contrairement aux prix des péages depuis la privatisation des autoroutes. On nous certifie que l'usager y trouvera son compte - contrairement au fiasco des renseignements téléphoniques privatisés. Le tout, bien évidemment, sans supprimer le moindre emploi. Tout juste fermera-t-on quelques centaines de bureaux de Poste dans les zones rurales ou les quartiers populaires (après avoir fermé casernes, tribunaux et hôpitaux…). Au nom de la rentabilité !
Pour toutes ces raisons, Marianne a décidé de relayer l’idée d’un référendum d’initiative populaire, comme le permet désormais la nouvelle Constitution. La Poste est un service public. A ce titre, elle appartient à l’ensemble des citoyens-usagers-contribuables. C’est donc à eux - à nous, à vous - de choisir si cette entreprise doit ou non demeurer à 100 % dans le giron de l’Etat. Dès aujourd’hui, vous pouvez signer cette pétition en faveur de ce référendum sur notre site www.marianne2.fr.
Quant à la question « faut-il privatiser La Poste ? », pour notre part, la réponse est non.
-------------
Je soussigné, réclame l'organisation d'un référendum d'initiative populaire sur l'ouverture au privé du capital de la Poste.