Pétition
73
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Auteur :
Auteur(s) :
Université & Démocratie
http://universiteetdemocratie.blogspot.com/
udcontact@free.fr
Destinataire(s) :
Mme Valérie Pécresse, Ministre de l'enseignement Supérieur et de la Recherche
Devant la chute sévère du nombre de poste mis aux concours de recrutement et devant le non renouvellement des départs à la retraite dans l’enseignement secondaire, nous tenons à manifester notre vive inquiétude.
Par ailleurs, une réforme du recrutement et de la formation des enseignants du secondaire se prépare activement (hâtivement ?) au ministère. Si l’agrégation paraît ne pas être concernée, le concours pivot de ce recrutement, le CAPES, est appelé à disparaître ; il serait remplacé par un master pro à mention « métiers de l’enseignement » et par un nouveau concours au cours ou au terme des deux années de master.
Bien des inconnues subsistent, pour l’heure, sur les projets du ministère. Nous souhaitons pour notre part attirer sans plus tarder l’attention sur deux points.
1 Si la seule voie d’accès au CAPES passe par un master pro, les universités risquent de voir se tarir le recrutement des masters actuels, qui peuvent parfaitement mener au métier d’enseignant tout en proposant une authentique formation à la recherche. Les futurs enseignants qui s’engageront dans un master pro y perdront cette première expérience de la recherche et de son écriture, qui caractérise aujourd’hui la plupart d’entre eux et garantit à leurs futurs élèves un enseignement qui ne se résume pas à la seule didactique et transmission de savoirs. Les universités y perdront une forte part de ce qui fait leur mission. N’en déplaise à certains contempteurs de nos métiers, le savoir est autre chose que le savoir-faire.
2 La quête de l’excellence, celle aussi de l’égalité entre les candidats, ne sont jamais mieux assurées que par un concours avec un écrit national anonyme. Nous redoutons la régionalisation éventuelle du recrutement, nous redoutons la diminution de la part réservée au concours et l’accroissement de celle qui serait prêtée aux résultats dans le cadre du master pro, car l’égalité entre les régions et celle entre les candidats seraient plus difficiles à préserver. L’élitisme républicain a un sens : recruter les meilleurs quels que soient leurs ancrages sociaux, géographiques, institutionnels ; et les mettre au service de tous sur toute la surface du territoire.
Nous serons vigilants, dans les prochaines semaines, afin d’éviter la mise en place de toute réforme qui n’aurait pas été discutée avec les premiers intéressés, étudiants, universitaires, professeurs du secondaire, et qui préparerait une baisse des exigences et des formations.
Nous appelons les collègues de l'enseignement supérieur, secondaire, et primaire, mais aussi les étudiants et les lycéens à signer cette pétition afin de manifester notre inquiétude et notre désapprobation face aux projets du gouvernement.