Une réforme des retraites anticonstitutionnelle !

Mesdames les Sénatrices

Messieurs les Sénateurs 

Vous avez le pouvoir de stopper Emmanuel Macron dans son projet de réforme des retraites et sa violation du travail parlementaire

Le texte de loi de la Réforme des retraites est en discussion au Sénat après une discussion accélérée et incomplète à l’Assemblée Nationale.

Nous sommes en désaccord avec cette volonté du Président Macron d’amputer notre retraite de deux années. Et en colère, comme des millions de nos semblables. 

Mesdames les Sénatrices,  Messieurs  les Sénateurs, acceptez vous que vos prérogatives de parlementaires soient ainsi foulées au pied. Acceptez vous de discuter d’un texte non voté par l’Assemblée Nationale élue au suffrage universel direct ?

Mesdames les Sénatrices, Messieurs  les Sénateurs, acceptez vous  de voir vos prérogatives de parlementaire  ainsi foulées au pied. Acceptez vois de discuter d’un texte non voté par l’Assemblée Nationale élue au suffrage universel direct ?

Soyez attentifs aux mots de Monsieur Rousseau, Professeur émérite de droit constitutionnel: “ mon analyse, c’est qu’il y a un risque sérieux d’inconstitutionnalité car l’utilisation du 47-1 dans ce cas porte atteinte à la  sincérité des débats”.

Ou à ceux de  Benjamin Morel, constitutionnaliste, qui souligne que le recours au 47-1 une loi rectificative su PLFSS s’applique en cas de  nécessité d’assurer “la continuité de la vie nationale”. On en est là?

Mesdames les Sénatrices, Messieurs les  Sénateurs, vous prêterez vous à des procédures visant à court-circuiter le débat ? 

Mesdames les Sénatrices, Messieurs les  Sénateurs, allez-vous aujourd’hui accompagner le Gouvernement et Mr Macron dans un coup de force contre le Parlement qui, si le texte venait à être adopté par la seule Commission Mixte Paritaire, voire par des ordonnances inusitées, sans habilitation ni ratification, relèverait  d’un coup d’état feutré contre les institutions de la République ?

Tout n’est pas permis. Citoyennes et citoyens vigilants nous n’acceptons pas que le droit constitutionnel d’amendement, la liberté de parole des parlementaires tout autant constitutionnelle, soient mutilés. 

Au mobile du droit à une retraite paisible, s’ajoute ainsi pour nous celui du respect des modalités de la discussion et de l’adoption de tout projet de loi dans une démocratie vivante.