Pétition
79
signatures
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Auteur :
Auteur(s) :
Université de Pau et des Pays de l'Adour
Destinataire(s) :
Monsieur le président de l'UPPA
Monsieur le Président de l'université de Pau
Le baccalauréat est un grade universitaire, c’est pourquoi les jurys sont OBLIGATOIREMENT présidés par un professeur des universités ou un maître de conférences nommé par le recteur sur proposition des présidents d’université. (Décret n° 93-1092 du 15 septembre 1993)
Cette année, je refuse que vous transmettiez au recteur mon nom pour présider les jurys de baccalauréat de la session 2009. Aucun jury ne doit être constitué tant que les revendications rappelées ci-dessous n’ont pas été satisfaites.
Parce que les collèges et les lycées sont, comme les établissements du 1er degré, directement menacés par le projet de réforme de la formation et du recrutement des enseignants :
* ce projet affaiblit le contenu disciplinaire des concours
* l’année de stage en alternance – payée ! - à l’issue du concours disparaît. Cela signifie la suppression de fait de la formation pédagogique des enseignants du secondaire et du primaire – ce qui permet à l’Etat d’économiser aux dépens des futurs enseignants et de leurs élèves chaque année plus de 10 000 postes de fonctionnaires.
* ce projet encourage le développement de la précarité au lieu de se solder par une revalorisation réelle du métier d’enseignant. En effet, tout indique que les concours disparaîtront progressivement pour laisser la place à l’inscription sur une liste d’aptitude, réservoir où les proviseurs des établissements devenus autonomes pourront piocher librement, pour recruter soit des contractuels soit des vacataires. La masterisation de la formation des enseignants est une arme de destruction massive dirigée contre les fonctionnaires.
Parce que le gouvernement s’acharne à vouloir mettre en place ces nouveaux concours dès 2010.
Parce que la suppression des postes dans le supérieur met en danger les formations dispensées, et que la “promesse” faite par François Fillon de mettre à disposition des universités des postes d’agrégés du secondaire revient à déshabiller le secondaire.
Parce qu’il est de plus en plus clair qu’un projet cohérent est mis en place de la maternelle à l’université. Or le secteur public ne peut et ne doit pas répondre aux mêmes critères que le privé car les écoles, les collèges, les lycées et les universités ne sont pas des entreprises, l’enseignement et la recherche ne sont pas des marchandises.
Parce que, en réécrivant le décret fixant le statut des enseignants-chercheurs, le gouvernement vise à faire des économies au détriment de la recherche, dans une logique de rentabilité aussi inadaptée que délétère.
Parce que ce décret ouvre la porte à un “enseigner plus pour gagner autant”, parce qu’il vise à scinder la communauté universitaire et à réduire le lien entre enseignement et recherche, fondateur de l’université.
Parce qu’aucune réponse n’est apportée à des sujets aussi capitaux que le démantèlement des organismes publics de recherche, le contrat doctoral unique, la précarisation de masse des jeunes chercheurs, la pénurie des postes statutaires, les nouvelles règles budgétaires, la précarisation et l’individualisation autoritaire des carrières des agents administratifs et techniques, les inégalités induites par l’application du plan campus.
Parce que le gouvernement refuse de nous entendre et que sa seule réponse à nos revendications se résume à une opération de communication.
Depuis le 2 février, les universités sont en grève pour s’opposer à la destruction du système éduca