Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
Collectif
Destinataire(s) :
Monsieur le président de la république, messieurs les députés et les sénateurs
Appel pour sauver les citoyens avant les créanciers des banques
(Préambule éclairant le texte de l'appel rédigé le 15 janvier)
La France va être frappée par les effets de la crise financière. Notre gouvernement, à l’exemple de l’Irlande, va être tenté de défendre les intérêts privés au détriment de notre collectivité nationale et de l’ensemble des citoyens. Les islandais aujourd’hui, comme les finlandais hier, ont imposé à leur gouvernement la défense de l’intérêt collectif des citoyens. Chacun d’entre nous peut signer l’appel que nous vous proposons, et inciter son député à le signer et à initier une loi économique qui nous protégera.
L’Islande a nationalisé ses trois principales banques sans honorer toutes leurs dettes. Poussé par l’Union européenne, en échange de son adhésion, le gouvernement a fait voter en janvier 2010 une loi autorisant ce remboursement par l’Etat. Mais le président de la République a refusé de ratifier la loi, dont le texte a alors été soumis à un référendum. À plus de 93 %, les Islandais ont voté contre le remboursement de la dette.
Si l’Islande a été aux yeux de certains économistes, « non économiquement correcte », c’est qu’elle a suivi la préconisation de Paul Krugmann, économiste américain « tendance sociale » de laisser les banques faire faillite avant de les nationaliser.
Le FMI, lui-même, reconnait que l’Islande a obtenu de très bons résultats car elle a réduit sa dette extérieure et les écarts de taux avec l’Allemagne pour ses emprunts ont chuté de 10% à 3%.
Par contre, l’Irlande a été qualifiée « d’orthodoxe et de responsable » en garantissant toutes les dettes et en s’engageant dans une cure d’austérité drastique pour payer le coût de ces garanties. Paul Jorion affirme qu’en Irlande il fallait choisir entre sauver les citoyens ou les créanciers…..or, agissant subrepticement, le gouvernement a choisi les créanciers. Même Jeffrey Sachs, économiste américain « tendance libérale » avoue le 6 janvier dans le Figaro que « dans le cas de l’Irlande, où le poids de la dette privée est important, les garanties publiques accordées aux banques ont été trop généreuses à mes yeux ».
La comparaison Islande-Irlande est sans appel : La facture de l’Islande sera moins catastrophique pour ses citoyens et les générations futures.
La France va, elle aussi, devoir faire face très probablement à la défaillance des principales sociétés financières implantées sur son territoire.
Le choix que fera alors le gouvernement français pour « sauver les banques », engagera notre mode de vie collective pour des dizaines d’années.
Il s’agira de savoir qui supportera la facture entre les créanciers des banques et l’Etat s’il décide d’en prendre une partie à sa charge. Or, on doit rappeler ici que le banquier fixe le taux de son prêt en incluant une prime de risque. La banque a donc normalement mis en réserve les ressources nécessaires sauf si celles-ci ont été distribuées en dividendes à ses actionnaires ou hauts salaires, primes et stocks options à ses dirigeants et traders.
La question que nous sommes en droit de nous poser est « Que va faire le président de notre République qui est conseillé par des banquiers, à la fois juges et partie, très conscients de leurs intérêts… et qui prôneront donc une solution à l’Irlandaise ? » Si nous préférons la solution islandaise, il faut rapidement engager une action.
Il convient de mobiliser les citoyens de toutes tendances politiques pour empêcher que ces dettes so