Pétition
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Plus que 187 signatures pour que cette pétition soit diffusée dans la newsletter MesOpinions !
Auteur :
Auteur(s) :
Jean-Pierre Albert, Corinne Bonnet, Patrick Cabanel, Hilda Inderwildi, Colette Zytnicki
Destinataire(s) :
Daniel Filâtre, Président de l'Université de Toulouse-Le Mirail
UNIVERSITÉ & DÉMOCRATIE (U&D)
Un collectif au service de notre Université
Pour sauver le service public !
Pétition des enseignants-chercheurs de l’Université de Toulouse-Le Mirail
Les enseignants signataires se sont opposés depuis le début à des réformes mal pensées et imposées sans concertation, spécialement la mastérisation des concours. Ils continuent à le faire, en recourant à tous les moyens à leur disposition dans les formes démocratiques pour manifester clairement leur désapprobation à l’égard des mesures gouvernementales. Ils se sont fortement engagés dans ce combat contre des mesures injustes et préjudiciables à la qualité de l’enseignement et de la recherche universitaires.
Pour autant, ils estiment que la mobilisation doit se faire dans le respect du droit de grève et surtout dans le cadre d'une université ouverte, libre, active et formatrice.
Or, depuis un mois, et pour la troisième année consécutive au Mirail, notre université est bloquée à la suite de décisions prises par des assemblées générales qui ne représentent pas la majorité des d’étudiants. Pour la troisième année consécutive, nos étudiants de Licence, le cœur de notre formation et de notre mission, mais aussi du niveau Master et Doctorat, sont privés de cours, de bibliothèques d'UFR et d'une large partie horaire de la BUC. Pendant que nous, enseignants, sommes payés intégralement sans avoir la possibilité de dispenser nos enseignements.
Jusqu’à quand accepterons-nous de sacrifier une génération d'étudiants ? Disons-le tout net : l’hypothèse d’un prolongement indéfini du blocage de l’UTM et la décision de continuer la grève des cours sont des modes d’action dangereux et contre-productifs :
- ils rendent de plus en plus impossible le rattrapage ne serait-ce que partiel des semaines perdues, donc la validation du semestre;
- ils continuent de dégrader l’image de l’UTM, déjà accompagnée d’une baisse du nombre des inscrits beaucoup plus élevée que la moyenne nationale ; sans parler de la réaction des universités étrangères qui préféreront bientôt ne plus y envoyer leurs étudiants ;
- ils rendent le travail des personnels administratifs sur qui repose la délicate opération de rééquilibrage du calendrier universitaire de plus en plus lourd et intenable.
La baisse des effectifs, si elle continue, se traduira par un arrêt, pour de longues années, du recrutement d’enseignants et de l’embauche de personnels BIATOS.
L’action contre les réformes imposées par le gouvernement peut et doit se poursuivre sous d’autres formes : c’est là le choix actuel d’autres universités en lutte qui ont levé le blocage. Notamment par l’organisation d’une journée « fac mobilisée sans cours », chaque semaine, un jour différent.
Notre mission primordiale est de donner aux étudiants ce qu’ils attendent de nous : une formation et des diplômes de qualité, tous les ans, y compris les années où l’Université est mobilisée.
Nous lançons un appel pressant pour la reprise des cours dès le lundi 20 avril et demandons que tout soit mis en œuvre pour y parvenir.