Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
Gérald Viot
Destinataire(s) :
Monsieur le Ministre de l'éducation nationale
Monsieur le Ministre,
La proposition suivante doit pouvoir nous mettre d'accord.
Les élèves viennent au lycée pour acquérir des compétences psychosociales qui doivent leur permettre de devenir des futurs citoyens et également pour acquérir des connaissances.
Si nous faillons à une de ces deux missions nous ne faisons pas notre travail correctement.
Conséquemment, nous attirons votre attention sur la mise en place de la réforme dans les filières S.T.I.
Tout d'abord, il ne semble pas inutile de répéter que la filière technologique, comme il a été rappelé justement dans le rapport Descoing, a joué le rôle d'ascenseur social pour un grand nombre d'enfants de milieux modestes qui ont pu accéder à un diplôme bac+2 de manière directe.
Les titulaires d'un B. T.S ou d'un D.U.T se sont insérés efficacement dans la vie professionnelle et occupent de bons postes dans l'industrie.
Ces personnes étaient porteuses d'une qualification technologique solide qui a fait envier ces formations par de nombreux pays. Ces techniciens reconnus risquent de manquer aux entreprises dans les années à venir.
Au départ, la formation technologique démarrait dès la classe de seconde dans laquelle les élèves avaient 10 heures d’enseignements technologiques.
Les différentes réformes qui se sont succédées, ont réduit progressivement cette formation à actuellement, à deux fois trois heures. (3 h d’ISP, 3 h d’ISI)
Au mieux, car les élèves peuvent également choisir comme option une deuxième langue vivante qui dans ce cas les prive de trois heures d'enseignement technologique.
Il n'est pas concevable, de supprimer des heures de formation et de considérer que cette formation puisse garder son niveau de qualification.
Il n'est pas non plus envisageable que dans un lycée technologique, l'enseignement de la technologie puisse se réduire à 1 h 30 comme vous l'envisagez dans la future réforme.
Les niveaux taxonomiques des compétences délivrées en classe de seconde sont au niveau le plus bas, c'est-à-dire du niveau « j'en ai entendu parler », « je sais en parler ». Ces initiations devraient conduire les enseignants s'ils étaient honnêtes envers les élèves, à leur dire en début d'année : «vous viendrez me voir chaque semaine trois heures, mais comme cette option est de détermination et que des élèves ne l'ayant pas suivie pourront se joindre à vous l'année prochaine ; lorsque je vous reverrai en classe de première je considérerai que nous ne nous sommes jamais vus ».
C'est une situation inconfortable pour l'enseignant mais surtout méprisante pour l'élève.
Ces options, dites lourdes sont fort appréciées des élèves, car elles les mettent en situation de réussite et les valorisent en leur donnant une estime de soi qui manque à bien des élèves qui ont le profil d'entrée en filière technologique.
Il serait bon d'en tenir compte, au moment où on s'apprête à recréer des dispositifs divers et variés visant cet objectif que nous atteignons déjà.
Le fait que ces options, basées sur un apprentissage de terrain, utilisant les travaux pratiques, soient lourdes en heures dispensées, entraînent certains à penser qu'il faut encore et toujours réduire les horaires. Ce n'est pas faire grand cas de la différence qu'il peut y avoir entre des cours magistraux qui nécessitent du travail à la maison, et le type d'enseignement dispensé en travaux pratiques.
On ne peut comparer sans se discréditer une heure de mathématiques et une heure « d'atelier ».
De plus, ce sont toujours les ense