Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
mychelle51@hotmail.com
Destinataire(s) :
M. le Ministre de l'économie et des Finances Pierre Moscovici.
I _ Une crise économique aggravée par l'euro, l’euro nous aurait protégés pendant la crise. Un simple examen des chiffres démontre clairement le contraire : la zone euro est entrée en récession dès le 2ème trimestre 2008, soit un trimestre avant les Etats-Unis. En 2009, le PIB étasunien a baissé de 2,5 %, contre 4 % en Europe et en 2010, la croissance sera de 1 % de ce côté-ci de l’Atlantique, contre 3 % de l’autre.
II _ L'euro impose une même politique pour des réalités différentes,
L’autre problème majeur de l’euro est d’imposer une même politique monétaire à un ensemble de pays aux réalités trop disparates. Autant les taux sont généralement trop élevés pour des pays comme la France et l’Allemagne, autant ils ont longtemps été trop faibles pour des pays à croissance et inflation plus fortes. Un taux d’intérêt de 4 % était bien trop faible pour une Irlande dont la croissance nominale du PIB flirtait avec les 8 % ou même pour l’Espagne ou la Grèce.
En effet, si on prend le cas de l’Espagne, pays qui avait un excédent budgétaire au milieu des années 2000, c’est bien l’euro qui a provoqué la bulle immobilière et le krach qui a suivi. En effet, les taux courts, à 4 % alors que la croissance nominale de l’économie (croissance + inflation) dépassait les 6 %, étaient trop bas, poussant tout le monde à investir. Si le pays avait pu mener une politique monétaire indépendante, nul doute que sa banque centrale aurait monté les taux et limité la bulle et le désastre consécutif.
III _ Sortie de l'euro et poussée de croissance: Le retour aux dévaluation ne risque pas de menacer la croissance, puisque quand il y avait des dévaluations en Europe, la croissance était plus forte. Dans les années 1980, le PIB de la France augmentait de 2,3 % par an, celui de l’Italie de 2,6 % et celui de l’Allemagne de 2 %. Dans les années 2000, sans possibilité d’ajustement, la croissance de la France n’a été que de 1,5 %, celle de l’Italie de 0,5 % et celle de l’Allemagne de 0,8 %.
En fait, la possibilité de dévaluer évite les politiques de désinflation compétitive. Un pays dont les salaires progressent un peu plus vite que le voisin peut compter sur une dévaluation pour retrouver de la compétitivité. La dévaluation autorise la progression des salaires.
Au contraire, dans un système de change fixe comme l’euro, toute progression de salaires supérieure aux voisins est une détérioration de la compétitivité par rapport aux autres pays européens, ce qui fait que l’euro pousse les salaires à la baisse pour gagner en compétitivité. Cette situation explique les excédents réalisés par l’Allemagne sur ses voisins depuis 10 ans.
IV _ Exemples de pays sortis de l'euro. A l’époque où les pays de l’Union européenne ratifiaient le traité de Maastricht, la Tchécoslovaquie prenait le sens inverse. En 1993 les deux Etats tchèque et slovaque, issus de sa scission, ont choisi d’introduire des monnaies nationales distinctes pour adapter leurs politiques monétaires aux réalités économiques différentes des deux pays. C’est ainsi que la couronne slovaque s’est dépréciée par rapport à la couronne tchèque, reflétant ainsi les écarts de compétitivité entre les deux pays. Cet exemple récent montre qu’il est parfaitement possible de revenir à des monnaies nationales après avoir partagé une même monnaie pendant plusieurs années (75 ans dans le cas tchécoslovaque).
V _ Financement de la dette. Ainsi on financera la dette publique par la monétisation de sa comme le font la Fed aux Etats-Unis ou les banques centrales de la Grande-Bretagne et du Japon. En outre, il faut noter que la France dispose d’un très fort taux d’épargne. Ainsi, avec le contrôle des changes, l’Etat pourrait compter sur l’épargne nationale pour financer sa dette publique.
Il y a de nombreuses autres raisons pour quitter l'Euro, avec arguments et exemples. Aussi les Français n'ont souvent qu'à se fier à la dégradation de leur situation financière pour constater quotidiennement, que l'Euro est un "Titanic" duquel il faut rapidement se sauver...
Cordialement,
Des Citoyens Français.