Pétition
72
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Auteur :
Auteur(s) :
Martin
Sandrine
collectifpsycho@gmail.com
Destinataire(s) :
M.Pascal BINCZAK Président de l'Université Paris VIII
Bonjour à tous,
Nous nous permettons d’attirer votre attention sur un événement fâcheux qui vient de se produire à Paris 8 concernant le recrutement des Maîtres de conférence en psychologie clinique et psychopathologie.
Vous ne savez peut-être pas comment se passe le recrutement des enseignants à l’université, il faut donc commencer par là :
Lors des campagnes de recrutement (en général en mai-juin) un comité consultatif (dont les membres sont élus par l'ensemble des enseignants chercheurs de l'UFR) est créé par le directeur d’UFR, ce comité est composé d’enseignants chercheurs de Paris 8 et de l’extérieur (afin de garantir son impartialité), puis il est approuvé par le président de l’université. Ce comité établi ensuite un classement des postulants et en général, ce classement est approuvé par le président pour que le nouvel enseignant puisse être ensuite nommé par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. Ce classement établi par le comité de sélection, prend en compte les aptitudes du candidat à enseigner, mais aussi ses capacités scientifiques et ses recherches qui doivent lui permettre d'intégrer un laboratoire de recherche de l’UFR.
Le 28 mai, le Comité de sélection concerné a établi un classement pour un poste de Maître de Conférence en psychologie clinique et psychopathologie en plaçant M. Santarpia en tête de celui-ci. Mais, de manière surprenante, le Conseil d’administration en comité restreint de l’université a inversé ce classement, donnant le poste à la personne classée dernière par le comité de sélection.
Cette décision nous interpelle nous étudiants sur plusieurs points :
• D’abord, la décision du conseil d’administration revêt un sens politique. En effet même si il n’y a aucune irrégularité juridique dans cette décision, elle constitue un déni de démocratie universitaire. En effet, en passant outre la décision prise par le comité de sélection, constitué dans ce but (et approuvé par le président de l’université), M. Binczak impose sa décision à l’UFR, exerçant son pouvoir de façon presque arbitraire sur des critères qui sont encore inconnus de nous à ce jour puisque le Président de l’université n’a pas accepté de nous recevoir le 10 juin.
• D’autre part, le désaveu implicite du comité de sélection discrédite totalement l’université, et en particulier l’UFR et les responsables qui ont participé à ce choix. L’administration centrale, en passant outre leurs propositions fondées sur leur expertise donne peut être à penser qu’ils n’ont pas été compétents, ce que nous avons du mal à croire concernant une dizaine d’enseignants chercheurs de Paris 8 et de l’extérieur. La réputation de notre université étant déjà entachée, cette décision semble aller à l’encontre d’une amélioration de l’image de Paris 8.
• Enfin, et c’est pour nous, étudiants, le point le plus important, à ce jour, aucune explication n’a été fournie, ni à M. Santarpia, ni aux responsables de l’UFR, concernant cette inversion de classement. Ce qui signifie que n’importe lequel d’entre nous qui compte intégrer une école doctorale (ou plus tard un poste d’enseignant), peut s’en voir refuser l’accès même avec l’appui des enseignants, si l’administration centrale le décide. Il est donc possible d’être jugé arbitrairement et sans aucune explication, ce qui reviendrait à avoir une mauvaise note à un examen sans possibilité de consulter sa copie.