L'ARENH, Accès Régulé à l'Electricité Nucléaire Historique, a été institué en 2010 par la loi Nouvelle Organisation du Marché de l'électricité (NOME) pour une période transitoire de 15 ans. Son objectif était de faciliter l'émergence de nouveaux acteurs disposant de leurs propres moyens de production afin que l'électricité produite par EDF, principalement d'origine nucléaire, ne soit plus la seule origine du système en France, ouverture à la concurrence oblige, imposée par des directives européennes.
De fait, la multiplication des concurrents d'EDF a largement réussi, environ 80 maintenant, à ceci près que EDF reste très largement le premier producteur en France à plus de 90 %, et que la plupart de ses concurrents ne sont que des commerçants, des traders, des "pure players" (pour ne pas dire des spéculateurs) qui n'ont jamais produit et ne produiront jamais un seul mégawatt-heure (MWh).
Depuis 2010, l'ARENH impose à EDF de fournir à vil prix (42 Euros le MWh) une part considérable de sa production nucléaire, 100 Terawatt-heure (TWh), soit environ le quart, à ses concurrents qui peuvent la revendre au prix du marché, lequel atteint actuellement des extrêmes, entre 200 et 300 euros le MWh. A noter que dès cette époque, ce prix de vente de 42 E/MWh, est déjà inférieur au coût complet de production, estimé en 2011 à 55 E/MWh par la Cour des Comptes, et ce prix d'ami imposé à EDF au profit de ses concurrents est resté fixe depuis 2011, sans même suivre l'inflation, sans parler des coûts supplémentaires de maintenance lourde des installations et des surcoûts liés au Covid.
Ainsi, depuis 2010, NOME et ARENH imposent à EDF de vendre à perte à ses concurrents, alors qu'EDF est quasiment seul à produire de l'électricité.
Et ce système absurde vient encore d'être renforcé par le gouvernement : ça n'est plus le quart de sa production nucléaire comme à l'origine de l'ARENH, mais maintenant plus du tiers qu'EDF doit ainsi brader auprès de ses concurrents, 120 TWh au lieu de 100 TWh, et seuls ces 20 TWh supplémentaires bénéficient d'un maigre relèvement de prix, 46,2 E/MWh au lieu de 42, toujours très inférieur au prix de revient.
Et pire encore, pour satisfaire cette nouvelle exigence, EDF dont la capacité de production nucléaire est en baisse en raison des divers travaux de maintenance et de réparations de ses installations nucléaires, doit lui-même s'approvisionner sur le marché en surchauffe à plus de 200 E/MWh. La charge financière pour EDF a été estimée à quelque 8 milliards d'euros.
Cette situation choquante, largement évoquée dans les médias, a provoqué de très nombreuses réactions, en particulier tant de la direction d'EDF, que de ses cadres et de l'ensemble de son personnel.
Et maintenant, Bruno Le Maire, Ministre de l'Économie, sans doute conscient de la mise à mal d'EDF dont il est lui-même responsable, offre une recapitalisation d'EDF de plus de 2 milliards d'euros.
Nous avons donc Ubu roi pour l'absurdité du système, doublé du sapeur Camember qui creuse un nouveau trou pour reboucher (partiellement) le précédent !
Alors, avec moi, dites STOP à l'ARENH ! Que cette spoliation déloyale d'EDF au profit de ses concurrents s'arrête immédiatement !
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