SUPPRESSION DU FINANCEMENT PUBLIC DES SYNDICATS

Monsieur le Premier Ministre

En février 2012 le gouvernement Fillon bloquait la parution du rapport Perruchot qui dénonçait les financement scandaleux  des syndicats par de l'argent public.

Ce rapport est consultable sur internet et décrit les sources et l'utilisation étonnantes des fonds publics par les syndicats.

Le système français est unique. Alors que dans tous les pays comparables 90 % des ressources des syndicats de salariés proviennent des cotisations de leurs membres et du placement de leurs réserves, en France les cotisations des membres ne couvrent que 3 à 4 % de leurs budgets.

Le reste provient de sources très variées, difficiles à mettre au jour : mises à disposition de personnel et de locaux par des administrations et de grandes entreprises publiques et privées, subventions accordées sur les fonds de la formation, de la Sécurité sociale, de l’assurance-chômage, des handicapés, des assurances vieillesse complémentaires, du 1 % logement, subventions de l’État et des collectivités locales, etc.

Selon le rapport, les ressources des syndicats de salariés atteignent ainsi 4 milliards d’euros par an, soit 3 à 4 fois les ressources des syndicats anglais ou allemands, qui ont pourtant 5 à 10 fois plus de membres.

Au moment où une majorité de français réclame  transparence et probité  dans l'action publique, il serait bienvenu de permettre la diffusion officielle du rapport Perruchot et d'en appliquer immédiatement sa recommandation principale :  exiger des syndicats la transparence totale de leurs comptes.

Cependant nous pensons que la seule et efficace décision serait de supprimer tout financement public des syndicats.En limitant leurs ressources financières aux seules cotisations de leurs syndiqués, on éviterait le blocage des réformes. Le syndicalisme deviendrait moins politique, plus soucieux des intérêts de tous les salariés. 

Nous vous souhaitons respectueusement  , Monsieur le Premier Ministre, beaucoup de courage politique pour 2020