11 mois d’attente pour un rendez-vous avec l’ophtalmologiste ! C’est intolérable !
Au mois de mars, j’ai voulu prendre rendez-vous chez mon ophtalmologue habituel. Ce que l’on m’a proposé m’a paru ahurissant ! Le rendez-vous était fixé pour le mois de février ! C’est-à-dire 11 mois d’attente. Cherchant d’autres spécialistes dans ma région, les réponses sont les suivantes : soit ils ne prennent plus de nouveaux clients, soit ils partent en retraite, soit ils sont à une centaine de kilomètres de chez moi. Je n’habite pas un désert, mais un village en Drôme. Dans toute la France c’est à peu près la même chose. Que faire ?
En mars 2011, la Commission démographie et Santé publique du SNOF. Dr Thierry Bour, publiait « Les besoins en ophtalmologistes d'ici 2030 » proposant des solutions.
Qu’en est-il sorti ? Je demande au ministre de la santé madame Marisol Touraine de prendre connaissance de ce rapport si ce n’est pas fait, et d’agir en conséquence dans le cadre de la lutte contre les déserts médicaux. Cela est urgent pour la population.
Rédigé le 11/02/2014
Ophtalmologistes : des solutions pour combler la pénurie
Soixante-dix-sept jours, c'est le délai moyen en France pour obtenir un rendez-vous chez l'ophtalmologue, pouvant même atteindre un an chez certains praticiens, selon l'enquête Yssup Research, réalisée auprès de plus de 2.600 d'entre eux. Pour pallier ce manque, la Commission démographie et santé Publique du Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF) propose des solutions...
Ophtalmologistes : des solutions pour combler la pénurie
15% des ophtalmologues n'acceptent plus de nouveaux patients
Parmi les dix plus grandes villes, Paris, Marseille et Bordeaux sont celles où l'attente est la moins longue avec un délai moyen pour obtenir un rendez-vous inférieur à un mois (respectivement 24,7 jours, 24,8 et 27,4). La Seine-Saint-Denis fait partie des dix départements où les délais sont les plus courts avec 54,2 jours d'attente mais on s'y heurte à 16% de refus de rendez-vous contre 2% à Paris.
Mal lotie, la Loire bat tous les records : elle est en tête des dix départements où le délai d'obtention d'un rendez-vous est le plus long (205,3 jours en moyenne) après prise de contact avec au moins 20 spécialistes, et elle détient le taux d'impossibilité de prendre rendez-vous le plus élevé (65%).
15% des ophtalmos ne sont plus en mesure d'accepter de nouveaux patients, selon cette enquête Yssup Research, rendue publique mardi 11 février 2013, qui confirme les difficultés d'accès à ces spécialistes.
Des délais d'attente pouvant atteindre 18 mois
L'impossibilité de prendre rendez-vous dans l'année (ou refus de nouveau patient) touche également la Meurthe-et-Moselle (59%), la Moselle (46%), l'Isère (38%) l'Ile-et-Vilaine (36%), l'Essonne (34%), la Seine-Maritime et le Finistère (31% chacun) le Bas-Rhin et le Nord (30% chacun).
Cette enquête nationale, réalisée auprès de 2.643 ophtalmologues entre le 15 octobre 2013 et le 30 janvier 2014 par Yssup Research (groupe Publicis Health Care), conforte un récent rapport parlementaire qui souligne le "manque criant de professionnels" dont souffrent certaines régions, notamment ceux installés en secteur 1 avec des délais d'attente qui peuvent parfois atteindre 18 mois.
Une situation qui pose la question de l'accès aux soins, alors que le vieillissement de la population devrait mécaniquement entraîner une augmentation des pathologies oculaires liées à l'âge (glaucome, rétinopathie diabétique, dégénérescence maculaire...), notait ce rapport.
Augmentation du recours à l'ophtalmologie libérale
La Commission Démographie et Santé publique du Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF) a présenté en mars 2011 un rapport exposant le phénomène de pénurie d'ophtalmologistes afin de proposer des solutions pour pallier ce manque d'ici 2030. Elle justifie cette pénurie et la croissance du recours à l'ophtalmologie libérale par plusieurs phénomènes :
Des solutions pour pallier le manque d'ophtalmos
Ce rapport affirme que le nombre d'ophtalmologistes va commencer à diminuer à partir de 2011 et propose des solutions pour pallier ce manque d'ici 2030 :
Par Valérie Auslender
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