Quitter son logement, ses proches, ses habitudes : le départ en maison de retraite est souvent vécu comme un véritable déracinement.
Peu de personnes âgées vivent ce déménagement sereinement.
Au contraire, le plus souvent elles le subissent. Au mieux avec résignation, au pire avec détresse.
Ils savent qu’une solitude intense les guette.
La famille est éloignée, les visites moins fréquentes.
Le personnel, souvent en sous-effectif, n’a pas le temps de leur tenir compagnie.
Et sans repères dans ce nouvel environnement, faire des rencontres n’est pas chose aisée.
Face à une telle épreuve, imaginez le réconfort que représenterait le simple fait de pouvoir garder auprès d’eux leur animal de compagnie. Imaginez l’importance que ces petites boules de poils pourraient avoir pour leur maître, à cette étape difficile de la vie.
Pourtant aujourd’hui, c’est encore moins de la moitié des établissements pour personnes âgées qui acceptent les animaux de compagnie [1].
La circulaire Francesci du 11 mars 1986 [2], émise par le ministère chargé des affaires sociales, précise pourtant que :
« Les personnes âgées qui ont un animal familier doivent être autorisées à le garder avec elles, dans la mesure où il ne créera pas une contrainte anormale pour le personnel et où il ne gênera pas la tranquillité des autres résidents. »
Malheureusement une circulaire n’a pas force de loi, et 30 ans plus tard, le message ne semble toujours pas être passé. Et c’est inadmissible !
La principale mission de ces établissements étant pourtant bien de veiller à la préservation de la santé morale et physique de leurs résidents !
La santé de leurs pensionnaires ne leur importe-t-elle pas ?
Il a été prouvé scientifiquement [3] que permettre aux résidents de garder leur animal de compagnie était un véritable bienfait pour leur santé physique et morale, et ce pour plusieurs raisons :
Les promenades, les jeux, le toilettage de l’animal sont autant d’occasions pour les seniors de faire plus d’exercice qu’ils n’en auraient fait en temps normal. Et tout le monde sait qu’une meilleure forme physique c’est la clé contre le vieillissement, et la meilleure prévention contre toutes sortes de maladies : cardiovasculaires, ostéoporose, arthrite…
Alors que la solitude peut être pesante, les animaux de compagnie jouent un rôle important, à la fois divertissant et affectueux. Et ils favorisent le contact avec les autres résidents qui possèdent aussi des animaux, ou qui aiment tout simplement leur compagnie.
Les animaux ont un pouvoir incomparable quand il s’agit de réduire le stress et l’hypertension. Véritables sources d’apaisement psychologique, ils sont, rien que par leur présence, plus efficaces que n’importe quel antidépresseur.
Le fait de s’occuper d’un autre être que soi-même contribue naturellement à améliorer l’autonomie, l’attention et la vigilance, et aide ainsi à lutter contre l’évolution des maladies neuro-dégénératives.
Il a même été prouvé que la présence d’un animal pouvait être très bénéfique dans le cadre du traitement de la maladie d’Alzheimer [4]. En effet, l’animal pourrait à la fois contribuer à apaiser le patient, favoriser la communication non verbale, stimuler sa mémoire émotionnelle, et même son appétit.
Alors pourquoi persister à interdire les animaux de compagnie ?
Les principales raisons évoquées sont le manque de structure, de personnel ou simplement des raisons d’hygiène ou de gêne envers les autres résidents.
Mais plutôt qu’une cause de problèmes supplémentaires, ces établissements ne devraient-ils pas plutôt voir en la présence des petits compagnons de leurs pensionnaires une aide à la résolution de leurs problèmes ?
Si leurs animaux de compagnie aident les personnes âgées à mieux vieillir, en les préservant de nombreuses maladies, et en les aidant à trouver tranquillité et divertissement ; ceux-ci deviennent alors moins dépendants du personnel, qui pourrait ainsi être plus disponible pour les patients qui le nécessitent davantage.
De plus, il a été maintes fois prouvé qu’accueillir un animal, pour peu qu’il soit bien éduqué, propre et vacciné, est loin d’être la mission insurmontable que certains directeurs de maison de retraite s’imaginent peut-être.
Il suffirait en fait de s’assurer que le maître soit apte à s’en occuper, et de bien définir en amont les conditions d’accueil et de soin. Une période d’essai peut éventuellement être mise en place pour s’assurer que les conditions sont bien respectées.
Des associations, telle que Terpta [5], proposent même d’aider les maisons de retraite à s’adapter à l’accueil des animaux.
N’est-il donc pas évident que les bénéfices surplombent de loin les inconvénients ?
C’est pourquoi nous devons agir :
[1] Selon l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) ;
[2] https://www.senat.fr/questions/base/1989/qSEQ890605270.html ;
[3] https://institut.amelis-services.com/bien-vieillir/vie-sociale-fetes/interet-animaux-senior/#:~:text=Cela%20r%C3%A9duit%20stress%20et%20d%C3%A9pression,il%20apaise%2C%20incite%20au%20repos.;
[4] https://www.alzheimer-solutions.com/Etre-en-compagnie-d-animaux_144.html#:~:text=La%20pr%C3%A9sence%20d'animaux%20domestiques,elle%20apportera%20certainement%20le%20sourire.&text=En%20particulier%2C%20les%20animaux%20de,et%20avoir%20un%20effet%20apaisant;
[5] https://www.filalapat.fr/actualite/avec-terpta-emmener-votre-animal-en-ehpad
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