Pétition
708
signatures
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Auteur :
Auteur(s) :
Étudiants Infirmiers Promotion 2007/2010
Destinataire(s) :
Madame La Ministre de La Santé
Cette lettre est un travail commun des élèves de 3éme année des instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) de la Loire, mais transcrit aussi l’opinion de nombreux autres IFSI de France. Elle s’appuie également sur les textes en vigueur régissant notre formation et notre future profession.
Dans le cadre du plan de vaccination en prévention de la grippe AH1N1, notre directeur nous a transmis les directives du ministère de la santé concernant le recrutement des élèves infirmiers dans la mise en application de cette vaste campagne de vaccination.
Sur la base du volontariat, ceux qui le souhaitaient ont pu s’inscrire sur une liste et ainsi s’engager à être mobilisés en cas de besoin. On nous a informés par ailleurs que s’il n’y avait pas assez de volontaires, nous serions réquisitionnés selon les besoins sanitaires.
Beaucoup d’entre nous partagent une opinion méfiante sur les réelles motivations qui ont poussées notre gouvernement à mettre en place une action d’une telle ampleur. Mais cette lettre n’est pas là pour débattre ni de l’utilité du vaccin, ni des choix du gouvernement dans le domaine de la santé, ni des lobbies pharmaceutiques et de leur éthique que nous sommes loin de tous partager.
Certes il est vrai qu’un risque d’épidémie existe et nous avons la chance d’être dans un pays qui a les moyens de mettre en place des solutions de prévention. Mais si le gouvernement souhaite que nous adhérions et collaborions à ce projet, il faudrait qu’il revoit les moyens mis en place nous impliquant.
Tout d’abord, étant en dernière année de formation, nous devons valider divers examens théoriques et pratiques assez conséquents, demandant une présence assidue et indispensable en stage et à l’IFSI. Or selon les instructions ministérielles nous serions apparemment réquisitionnées sur ces temps dédiés à l’apprentissage de notre futur métier. Cette formation mobilisant beaucoup d’énergie et d’implication personnelle, il nous semble difficilement envisageable de nous demander une charge de travail supplémentaire dans des centres de vaccinations. Sachant, de plus, que nous devons aussi nous consacrer à la construction et la rédaction d’un mémoire que nous avons à rendre pour juin et qui rentre en compte dans la validation de notre examen final.
Ce qui nous pose également question est la manière peu délicate avec laquelle on semble ne pas être reconnu pour ces services qui seront rendus. On sent dans les propos de notre ministre peser l’héritage de nos ancêtres bonnes sœurs, charitables, travaillant jours et nuits avec pour seule rémunération le paradis. Or aujourd’hui, 21ème siècle, les choses ont changé. Durant notre apprentissage nous acceptons, encore, d’être indemnisés entre 90 et 160 euros pour un mois de stage (mais ne vous inquiétez pas, cette lettre n’est pas là non plus pour débattre de nos indemnités de stages, toutes juste bonnes à remplir le réservoir de notre voiture pour se rendre à l’hôpital, encore merci !). Le souci est que dans le cadre de cette campagne on nous demande d’être productif. Ce n’est donc plus de la formation mais un « réel » travail qui mérite donc d’être reconnu comme tel. Nous demandons donc, dans ce cas, d’être considérés au même titre que des infirmiers, car à travail égal, salaire égal. Le problème est que si nous sommes dans un centre de vaccination pendant nos heures de cours ou pendant nos heures de stage nous ne seront pas rémunérés.
Enfin le dernier point de dis