COVID-19
Non au jeunisme et, à tout âge, vive la vie !
Nous entendons tous les jours qu’après 70-75 ans, on procédera à un tri des malades et que l’on y réfléchira à 2 fois avant de nous faire bénéficier de respirateurs. Aux États-Unis on a même suggéré que les vieux devraient faire preuve d’abnégation et se sacrifier pour laisser la place aux jeunes.
Ceci est parfaitement scandaleux et ce qui se passe actuellement dans les établissements pour personnes dépendantes ou EHPAD, est révoltant ; on laisse mourir les personnes très âgées et elles échappent même au décompte morbide journalier qu’on nous inflige. Elles ne comptent pas !
Mais à quel âge est-on vieux ? Au Moyen-Âge on mourait à trente ans. Il y a des vieux de 20 ans et des jeunes de 90 ans. « La jeunesse n’est pas une période de la vie, mais un état d’esprit, un effet de la volonté, une qualité de l’imagination... une victoire du courage… On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années, on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal. Les années rident la peau : renoncer à son idéal ride l’âme ». (poème de Samuel Ullman, 1840-1924, que le Général MacArthur avait épinglé au mur de son bureau de Tokyo en 1945)
Évidemment, avec les années, nous sommes plus fragiles et parfois atteints de plusieurs maladies au long cours. On parle alors de co-morbidité. Mais faut-il pour cela, « euthanasier les rentiers » comme le disait J.M.Keynes, dans un autre contexte ?
On nous désigne de multiples façons, plus ou moins aimables, 3e puis 4e âge, et qui de nous, à 75 ans ou moins, n’a pas un jour été traité de gâteux ? Mais nous, nous sommes, fiers d’avoir beaucoup travaillé et dans le meilleur des cas épargné pour nous et nos enfants, fiers de ce que nous avons appris, fiers de l’expérience humaine que nous avons accumulée. Dans les sociétés africaines plus respectueuses que nous des gens âgés, on dit qu’avec la disparition d’un ancêtre, c’est une bibliothèque qui disparaît. Parlons aussi de la richesse de la transmission entre générations, entre grands-parents et petits-enfants, témoignages infiniment précieux de périodes disparues. Ma mère a connu les voitures à cheval; mon mari est mort d’un cancer à 53 ans, avant d’avoir utilisé téléphones portables, ordinateurs et internet…
Les Italiens viennent de sauver un homme de 101 ans, né en 1919.
Mais nous vivons une ère de jeunisme. Nous en constatons aujourd'hui les conséquences et les méfaits : nos dirigeants politiques, l’actuel Président, ses Ministres, ainsi que son mouvement LREM, sont très jeunes, trop jeunes et n’ont pas suffisamment d’expérience. Les bourdes accumulées par porte-paroles et ministres en témoignent.
La vie humaine est ainsi faite que l’on ne comprend bien que ce que l’on a déjà expérimenté, ou une situation similaire.
Quant il s’agit de la vie, rien ne vaut l’expérience.
Toute vie est précieuse et mérite qu’on la respecte. Défendons le droit à la vie pour les personnes dites âgées et exigeons l’absence de tri entre les citoyens.
Ajoutons quelques réflexions sur une polémique actuelle qui remplit les médias :
1 .Distinguons le temps de la recherche scientifique et celui du diagnostic médical plus ou moins hasardeux, qui conduit au soin. La médecine clinique est un art et non une science et le médecin assume le risque lié à toute prise de décision.
2. Parlons méthode, et relisons l’histoire de la médecine et de la biologie.
La méthode scientifique reposant sur des statistiques à grande échelle est rarement réalisable dans l’urgence ou en l’absence de traitement connu. D'ailleurs, dans l’affaire du sang contaminé, si on avait appliqué la loi des grands nombres à la décision, on n’aurait pas continué à fournir du sang contaminé de Juillet à Octobre 1985 !
On procède plutôt de manière empirique, par tâtonnements, par essais et erreurs, par approximations, et par analogies. « La décision clinique n’est pas statistique », disait récemment le professeur Didier Raoult.
Ce risque apprécié de façon qualitative peut être affiné par une approche rationnelle. Une aide à la décision peut être fournie par les méthodes bayésiennes désormais enseignées dans les facultés de médecine, car elles s’appliquent à un cas unique. Mais il est illusoire de croire que l’on éliminera le risque d’erreur inhérent à toute décision humaine.
3. Relisons l’histoire des sciences et donnons la parole aux rebelles. La connaissance n’a jamais progressé grâce au conformisme. Les inventions, les grandes découvertes naissent de la remise en cause du « consensus », de vérités trop bien établies, rigidifiées et devenues préjugés. Ce fut le cas de la science aristotélicienne dont Descartes se déclarait fort mécontent, en 1637, dans le Discours de la méthode. Et cela lui a permis d’ouvrir de nouvelles voies à la connaissance scientifique, même s’il a commis des erreurs qui ont provoqué les critiques de Leibnitz. Mais quelle que soit la rigueur rationnelle de la méthode, quelquefois le hasard fait mieux les choses, comme pour la pénicilline, découverte par Fleming et qui a sauvé mon père en 1945 d’une mort annoncée comme certaine car il eut la chance qu’on lui procure ce produit auquel peu de personnes avait alors accès, pour le soigner dans un hôpital militaire à Angers.
Pour toutes ces raisons, soutenons la démarche du professeur Didier RAOULT et de son équipe de Marseille !
Exigeons sans délai que le traitement qu’il propose soit administré, en début de contamination, selon le protocole exact qu’il utilise, bien évidemment sous contrôle médical, sur prescription des généralistes et pas seulement dans les hôpitaux .
Signez cette pétition et diffusez-la, le plus largement possible car il y a urgence !
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