La prise en compte des revenus de l'année N-2 pour l'attribution de l'allocation adulte handicapé, est une injustice flagrante faite aux personnes diminuées physiquement, qui n'ont pas choisi de vivre avec un handicap.
Du fait que l’on tienne compte des revenus de l'année N-2 pour le calcul de l’AAH, de nombreuses personnes handicapées se retrouvent sans presque aucune ressource.
La CAF tient compte des ressources de l'année N-1 ce qui EST ABSOLUMENT INJUSTE. En effet, parce que j'ai "trop" gagné en 2014, alors que j'ai payé mes taxes et csg, en fonction de mon bénéfice, on me dit de faire une demande de pension d'invalidité au RSI. J'ai pour réponse que pour toucher la pension d'invalidité il faut avoir été 90 jours en arrêt maladie, alors que j'avais créé mon entreprise et mon mi-temps thérapeutique personnel depuis bien des années, pour ne pas être une assistée, et c'est comme cela que l'on me remercie.
Pourquoi me suis-je donc ruinée la santé pour ne pas être reconnue?
Résultat, on m'a donné 263 euros pour vivre en début d'année, et maintenant je touche le RSA, alors que j'ai encore les dettes de mon entreprise à liquider, notamment la CSG. Je paye une contribution sociale généralisée (comique: NON?) : 182 euros par mois, les impôts ne m’ont accordé que 300 euros de dégrèvement sur les 1800 euros à payer.
Hier, je suis allée chez le médecin: « Vous avez trop de tension (18), il faut vous surveiller 3 fois par jour », avec quoi? (Je n’ai même pas d'argent pour me nourrir, je vais à l'aide alimentaire, je prends ce que l'on me donne, même si ce n’'est pas l'idéal pour ma santé), qui va m'acheter un tensiomètre? Et ça ce n'est qu'un petit exemple.
Merci de vous rendre compte à quel point on aide pas beaucoup les gens de bonne volonté, et qui se sont épuisés et rendus malades par le travail.
Je suppose qu'il y a certainement bien d'autres personnes dans mon cas, et peut-être pire. Vous imaginez comment il est difficile à vivre pour une personne qui a eu des salariés et une dignité dans l'accomplissement d'une mission, de se retrouver, non seulement diminué par la maladie, mais en plus d'être obligé à mendier pour sa nourriture et ses soins.
Je ne vous parlerai pas de tous ces gens qui font des dépressions et finissent par se suicider, des vrais travailleurs qui n’en peuvent plus et désespèrent.
Monsieur Le Président De La République, afin que vous réfléchissiez à la suppression de ce mode de calcul, qui de toute évidence sanctionne les personnes handicapées qui ont besoin d’argent ne serait-ce que pour se soigner et vivre décemment.
J’espère que ma demande arrivera jusqu’à vous et que vous soyez sensibilisé par ce sujet.
Veuillez accepter, Monsieur Le Président De La République, mes meilleures salutations.
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