La pollution par les perfluorés (PFAS) dans le Sud Lyonnais met en danger les salariés et les populations, l’activité économique des producteurs et agriculteurs et la biodiversité ! Les PFAS présents dans l’eau, l’air, les sols et le lait maternel sont dangereux pour la santé comme le confirment des médecins, des scientifiques et des toxicologues. Nous sommes face à une grave crise sanitaire. La puissance publique doit être à la hauteur et prendre des mesures urgentes et rigoureuses notamment pour éliminer la pollution à sa source, les usines Arkema et Daïkin de Pierre-Bénite.
Cette contamination par les PFAS révélée par « Vert de Rage » suite à des prélèvements et des analyses faites avec le professeur de Boer, a provoqué la sidération, l’anxiété et la colère des populations qui questionnent, s’informent, débattent et agissent.
Depuis 8 mois, les prélèvements (Pierre-Bénite), (l’eau du Garon – du Rhône – des champs captant de Ternay et Grigny), dans la cour des écoles (Dunan à irigny), sur les légumes (Monts du Lyonnais) ou les poissons (Rhône et Garon se sont multipliés. Chaque résultat, confirme la contamination, son ampleur et sa gravité et donc des dangers pour la santé.
Le préfet à du demander la non-consommation des poissons du Rhône et du Garon, des oeufs et viande de volaille des particuliers de Pierre-Bénite, Irigny, Oullins et Saint-Genis-Laval. En attendant celles de la « Mâche » ou des productions des légumes et fruits des coteaux du Lyonnais. C’est moins de liberté de consommation alors que la direction d’Arkema est dans le déni en niant sa responsabilité. Pourtant sous la pression des citoyens, le préfet a du demander à Arkema de ne plus utiliser de PFAS d’ici le 31 décembre 2024. Le seul PFAS utilisé par Arkema est le 6:2 FTS qu’elle va continuer à rejeter (320 kg/mois) contaminant la nappe phréatique, le Rhône, les cultures et l’environnement, alors que son directeur annonce que l’entreprise aurait une technologie de substitution.
Nous dénonçons l’attitude de l’Agence Régionale de Santé (ARS) qui banalise la gravité de la situation et affirme que les taux de PFAS prélevés ne l’inquiètent pas et ne justifient pas des mesures particulières. Son refus d’organiser une étude épidémiologique est inacceptable d’autant que depuis 10 mois, rien n’a été entrepris pour évaluer la présence des PFAS chez les êtres humains !
Des associations, des comités, des syndicats, des partis politiques, des élus-es et des habitants des villes du Sud Lyonnais se mobilisent. Ils ont interpelés la 1ère Ministre et les ministères*, des procédures juridiques sont menée par Notre Affaire à Tous pour le non respect de la législation, le préfet et les services de l’État ont été saisis, mais à ce jour rien de plus n’est entrepris alors que les médias multiplient les articles et dossiers révélant la pollution, ses dangers en France et en Europe où 17 000 sites seraient concernés.
Le puissance publique n’est pas à la hauteur de la gravité et de l’ampleur de cette pollution qui appelle des décisions courageuses face au lobbying des industriels qui sont arc-boutés sur les rapports financiers de leurs productions. Il est possible d’avoir une industrie propre et sûre avec une réglementation stricte qui protège la santé, l’environnement, les cultures et la biodiversité.
Nous demandons aux habitants du Sud Lyonnais d’amplifier leur mobilisation en agissant plus fortement comme ils l’ont fait le 4 février à l’appel d’Énergie Future et du Capipssol** ou au salon Primevère. C’est le sens de cette pétition adressée aux deux ministères concernés, à la préfète de la Région AURA, aux directions d’Arkema et Daïkin et aux maires. La santé n’a pas de prix ! Ensemble nous exigeons :
1) L’interdiction immédiate de l’utilisation des PFAS dans le Sud Lyonnais notamment à Arkema et Daïkin ;
2) Le lancement d’une étude épidémiologique par le ministère de la santé et Santé Publique France ;
3) Recherche des PFAS chez les êtres humains avec le lancement d’une campagne de prélèvements sanguins sur les personnes volontaires avec en priorité : les salariés des deux entreprises, les anciens salariés d’Arkema, les enfants, les femmes enceinte et celles ayant accouché il y a moins d’un an et les habitants volontaires des communes concernées dans le Sud Lyonnais ;
4) Le renforcement de la surveillance des eaux, des sols, des jardins des particuliers et des stades en plein air, des cultures, des sites industriels classés Seveso et les ICPE ;
5) Le gouvernement doit légiférer dans les plus brefs délais, sans attendre une décision de l’Europe. Rien n’oblige la France à attendre une décision de l’UE pour décider de protéger la population française. Sa souveraineté lui permet un tel acte responsable.
6) L’intervention de la Préfète et des ministères pour obtenir des pollueurs qu’ils prennent en charge les dépenses financières pour toutes les actions contre cette pollution. Les citoyens ne doivent pas les financer avec leurs impôts.
7) Ces dispositions ne mettrons pas fin aux contaminations actuelles par ce "polluants dit éternels", aussi nous demandons à l’État la mise en place d’une cellule de recherche avec les entreprises industrielles concernées et financée par elles, afin de trouver la ou les molécules capables d’éliminer les PFAS. Vous avez su produire une « molécule – poison », vous êtes donc capable de produire une « molécule anti-poison » !
Ces mesures urgentes ne dépendent que de la volonté politique pour les imposer aux industriels. Cela appelle à faire le choix de la santé, de la vie et de l’environnement qui n’ont pas de prix !
* Les ministères de la santé et de la transition écologique ont été interpelés
** CAPIPSSOL : Comité d’Action Pour une Industrie Propre et Sure qui rassemble 20 associations locales, des comités, des syndicats de salariés et de retraités, des partis politiques et des élus-es et personnalités.
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