Sachez que toutes vos signatures et tous vos témoignages ont été transmis au ministère de la Santé et des Solidarités et que leur poids nous a aidés à nous faire entendre.
Depuis 8 mois IMAGYN se mobilise pour faire entendre la voix des 400 femmes atteintes de cancer du col de l'utérus, et en rupture de soins. Elles n'ont plus accès à l'Avastin, le seul traitement de maintenance post-chimiothérapie.
Maintenant, nous allons pour plusieurs raisons clore cette pétition mais nous allons continuer à nous battre pour faire entendre notre voix:
D’une part, cette lettre et cette pétition étaient destinées à l’ancienne ministre de la santé Marisol Touraine, remplacée depuis Mai par Agnès Buzyn.
D'autre part nous avons rencontré, au Ministère de la santé, les différents acteurs DGS, DGOS, DSS qui nous ont assuré, je cite:" ...le ministère est bien entendu sensible à l'accessibilité aux traitements onéreux. Sachez qu'une réflexion est en cours concernant la liste en-sus afin de mieux prendre en compte le type de situation que vous mettez en avant."
Nous continuons d'œuvrer afin que la situation revienne à la normale, c'est-à-dire que les femmes atteintes ne se voient pas refuser un traitement bénéfique leur permettant de rester en vie quelques mois de plus.
Nous avançons à petits pas, mais notre demande est connue et reconnue.
Nous vous remercions encore de nous avoir aidés.
Bien cordialement,
L'association IMAGYN (Initiative de Malades atteintes de cancers GYNécologiques)
L’Association Imagyn, créée en mai 2014 (JO 15/5/2014 - N°W751224669), a pour but de défendre, aider, informer, et sensibiliser les malades, leurs proches et le grand public sur les cancers gynécologiques.
Le Ministère de la Santé vient de prendre la décision de dérembourser un traitement anti-cancéreux : le bevacizumab (Avastin®), pour les femmes atteintes du cancer du col de l’utérus à un stade avancé.
En effet, ce traitement couteux faisait l’objet d’un remboursement spécifique, directement par l’assurance maladie, comme d’autres traitements d’une liste dite « en-sus », qui dépassent le budget des établissements de soin. Il vient d’être désinscrit de cette liste. De ce fait, dans la quasi-totalité des établissements de soins, les cancérologues ne peuvent plus prescrire l’Avastin®, car leur budget ne le permet pas. Le bevacizumab, dans cette indication est le seul progrès significatif des 20 dernières années dans le traitement des cancers du col de l’utérus à un stade avancé, et devrait pouvoir être proposé à toutes les patientes sans considération économique de la part des centres hospitaliers qui les suivent.
De plus, une étude menée par l’Université de Californie (Pr. TEWARI) a démontré un bénéficie sur l’efficacité de la chimiothérapie et donc sur la survie. Ce bénéfice est essentiel lorsqu’une femme atteinte de ce cancer n’a pas d’autres alternatives thérapeutiques. Or, le retrait du bevacizumab de la liste « en-sus » va remettre en question cette alternative.
En 2015, le cancer du col de l’utérus a touché 2 797 femmes. 1092 femmes en sont mortes. Le but devrait être un recul de la maladie. Cette décision va dans le sens inverse !
Pour nous patientes, porteuses de cancers gynécologiques, il s’agit d’une perte de chance importante : ce traitement améliore l’efficacité des chimiothérapies et la durée de vie des patientes.
Ces patientes pourraient être aussi un jour vos mères, vos épouses, vos sœurs, vos amies ou vous-mêmes.
Nous considérons que cette politique d’économie est faite en mettant en danger des femmes dont l’espérance de vie pourrait être améliorée et allongée!
C’est pourquoi l’association IMAGYN demande la réinscription de l’Avastin® sur la liste « en-sus » !