Laisser une dame mourir à 61 ans aux urgences est une honte pour le personnel médical !

Bonjour Madame la Ministre,

Comme vous le savez, une femme de 61 ans est morte dans une salle d'attente de L'hôpital Cochin à Paris le 19 Février 2014.

Celle-ci avait une plaie au pied et n'aurait pas dû mourir.

Je m'indigne en tant que personnel soignant que cela puisse encore arriver au 21 siècle et que l’on puisse encore mourir seule dans une salle d'attente d'un grand hôpital parisien !

Cela fait plusieurs fois que le personnel soignant conteste la politique de santé, on nous dit qu'il faut faire des économies, et on supprime du personnel de soins, mais on ne change pas le nombre d'infirmières dans les bureaux.

Ceux qui diligentent ces lois ne vont pas se faire soigner au même endroit, et pour cause !

Le personnel soignant souffre aussi du chômage et en parallèle on ne peut pas prendre nos RTT ni nos congés annuels. Il est fréquent qu'on vous rappelle sur vos repos hebdomadaires où que vous changiez d'horaires de travail du jour au lendemain pour venir remplacer du personnel soignant absent.

Beaucoup d'infirmières en ont marre de leurs conditions de travail, plus de tâches administratives, une multitude de réunions qui n'améliorent en rien les conditions d'hospitalisation des malades, et dernièrement on interdit les élèves infirmières d’exécuter leur stage en milieu médical tout en sachant que ces élèves sont indispensables au bon fonctionnement des services médicaux.

Un seul résultat, une nouvelle maladie découverte : la réunionite.

Je ne vais pas vous lister tous les problèmes du personnel soignant mais la mort de cette femme me chagrine beaucoup, je pense au personnel soignant qui l'on trouvé dans cette salle d'attente.

Merci de prendre en considération ce courrier qui ne relate qu'une partie de l'iceberg.

J'espère que la mort de cette dame vous stimulera à écouter un peu plus cette corporation qui descends rarement dans la rue, et pour cause : nous sommes tous les jours en effectif de personnels restreint.

Je vous prie d’agréer, Madame la Ministre de la santé, l'expression de ma haute considération.

Une infirmière en colère.