La pénurie de médecins généralistes s’étend chaque jour à de nouveaux territoires, ruraux le plus souvent, quand certaines régions regorgent de praticiens.
2,5 à 3 millions de Françaises et de Français seraient aujourd’hui sans médecin traitant et les responsables des Agences Régionales de la Santé admettent tous que « nous ne sommes pas encore au creux de la vague ».
Ces mêmes responsables admettent que les mesures incitatives à l’installation de médecins généralistes dans les zones déficitaires sont peu efficaces !
Récemment, dans le cadre du débat budgétaire de la Sécurité sociale, une soixantaine de députés ont proposé un amendement visant à instaurer un dé-conventionnement sélectif, afin d’inciter les médecins candidats à l’installation, à le faire dans les régions et territoires prioritaires, car déficitaires : amendement retoqué par leurs pairs et non soutenus par Madame la Ministre des Affaires sociales et de la Santé, laquelle ne souhaitait pas « avoir les internes et jeunes médecins dans la rue ».
Chacun(e) sait aujourd’hui que la seule bonne volonté ne suffira pas à débloquer une situation déjà alarmante pour la santé publique.
Les pharmaciens, les infirmières, les sages-femmes ne bénéficient pas de la liberté d’installation, sans que cela porte atteinte à l’exercice libéral de leur activité, si tel est leur choix.
Pourquoi une telle régulation ne serait-elle pas possible pour les médecins généralistes ?
Pourquoi menacerait-elle l’exercice libéral de la médecine, quand elle n’a jamais menacé l’exercice libéral de la pharmacie ?
Cela demande que soit supprimé le numérus clausus et simultanément que soient définies de nouvelles modalités d’installations des nouveaux médecins en instaurant, par exemple, une obligation d’exercer, durant quelques années, dans les bassins de vie ou le manque de médecins remet en cause le droit d’accès aux soins pour tous.
A quelques mois des élections présidentielles d’avril-mai 2017, nous soussignés(es),
- Assurés(es) sociaux, qui par nos cotisations finançons la Sécurité sociale
- Contribuables qui finançons, par nos impôts, entre autres, la formation des jeunes médecins
Soutenons la demande de vote, dès la fin de la présente mandature ou dès le début de la prochaine mandature, de mesures destinées à réguler l’installation des médecins généralistes, à l’instar de ce qui se fait pour l’installation de pharmacies, afin que la Loi républicaine assure un maillage territorial conforme au droit à la santé pour tous.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
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